Rencontre pluvieuse (Willam) Terminé

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William MoonDream & Crystal BlackWood

Depuis son arrivée à Forks, la jolie Crystal BlackWood pouvait compter les jours où il avait fait beau sur ses doigts. Mais la semaine qui venait de s'écouler avait été un vrai miracle... Une semaine de soleil venait de s'écouler pour le plus grand bonheur de notre New-Yorkaise exilée. Malheureusement avec son boulot elle n'avait pu en profiter que très peu... Mais le week-end était là et elle avait passer son samedi à faire ses rapports sur la pelouse de la demeure familiale et à glander tranquillement au soleil, tentant désespérément de retrouver son teint haler qu'elle avait lorsqu'elle passait ses étés dans les Hamptons... Naturellement quelques heures de soleil était loin de suffire aux semaines passées sans le voir...

Aujourd'hui dimanche, la jeune femme avait décidé de pousser sa chance et d'aller prendre le soleil au parc. Elle avait glisser une drap de plage, son livre de chevet du moment et son Ipod dans son sac Les Best, dernier achat effectuer avant de venir se terrer dans ce trou, et avait traverser la ville d'un pas tranquille. Malheureusement la météo décida de changer brusquement. Ainsi sans crier garde, le soleil disparut et la pluie refit son apparition après ses quelques jours de « vacances ». En un clin d'oeil la demoiselle se retrouva trempé. Sans prendre le temps de réfléchir elle se précipita sous un arbre afin d'attendre que le plus gros de l'averse ne passe. Elle observa du coin de l'oeil une jeune femme blonde qui avait l'air d'apprécier la pluie vue qu'elle resta en dessous un moment avant de se décider à aller s'abriter.

L'humeur de la demoiselle avait été au beau fixe durant toute la période où le soleil avait été présent mais à la seconde ou la pluie était réapparut, son moral était tombé à pic et la jeune femme se sentait déprimé... Elle lâcha un soupire profond et son regard se ternit.

« A croire que les nuages se donne rendez vous ici... »

Depuis qu'elle avait découvert l'existence des vampires, et pire encore que son frère en était un, Crystal avait l'impression de marcher au bord d'un gouffre émotionnel et il ne lui faudrait pas grand chose pour tomber dedans. Heureusement que c'était une femme forte et courageuse qui ne se laissait pas démonter facilement. Mais surtout elle avait trouver le moyen de s'occuper suffisamment pour ne pas penser à cela et en même temps de venir en aide à son frère. Avec ses capacité et ses diplômes, elle n'avait eut aucun problème pour obtenir un poste dans un laboratoire de recherches et elle profitait de cette occasion pour travailler sur ses projets en plus de son travail. Son patron était suffisamment intelligent pour savoir qu'il ne valait mieux pas lui poser de question si il ne voulait pas la voir filer chez la concurrence. Le travail que fournissait Crystal était largement suffisant pour la laisser tranquille.

Enfin là n'était pas la question... Il fallait qu'elle change d'endroit car l'arbre qu'elle avait trouvé n'était pas un bon refuge. Elle attrapa son drap de plage et le posa sur sa chevelure blonde afin de ne pas ressembler d'avantage à un épouvantail... La demoiselle se mit à courir sous la pluie sans trop regarder où elle allait. Elle finit par glisser sur une flaque de bout et se retrouva assise par terre. Elle se mit à pester toutes sortes d'injures et se releva en se frottant la fesse droite. Son jean était couvert de boue et elle ne ressemblait plus à rien... Vraiment quelle galère cette ville...

Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Victor Hugo, les orientales L'enfant.

J'avais décidé de me promener en ville tôt le matin. Le temps était nuageux. Durant la journée, le soleil était revenu. J'avais donc été obligé de patienté longtemps dans une ruelle sombre dont l'odeur brulait mon odorat plus développé que les humains. La pluie venait de réapparaitre. Je pus enfin sortir de ma cachette. Je me mis à flâner parmi les rues. Je m'arrêtai alors à un arbre et me mis à dessiner sur un arbre. Une plante grimpante semblable au lierre poussa tout le long de l'endroit où j'avais mis le doigt. Les feuilles étaient identiques à celles d'un prunus pissardi cerasifera, la tige était celle d'une clématite et les fleur était des lys rouge-rose. Je regardais mon œuvre et vu quelqu'un qui était par terre, non loin. Je m'approchais et tendis mon bras pour aider cette personne à se relever. Une fois relevé, le morceau de tissu que cette personne portait sur la tête s'envola. Je me mis à dire:

"Crystal, c'est toi? C'est bien toi."

Je lui lâchai la main et elle s'étala de nouveau sur le sol. Je me penchais de nouveau pour l'aider à se relever et l'emmenait à l'abri en la maintenant pour ne pas qu'elle glisse de nouveau. Un fois à l'abri, je lui demandais:

"Ah, et bien comment vas-tu depuis la dernière fois? Ça fait longtemps, n'est-ce pas."

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Alors qu'elle était sur le sol, une main se tendit vers Crystal pour l'aider à se relever. Sans regarder à qui cette main appartenait, la jeune femme la saisi, acceptant volontiers le coup de pouce. Lorsque son regard se porta sur le visage de l'homme en face d'elle, un hoquet de surprise la fit de nouveau chavirer et elle se retrouva une nouvelle fois assise dans la boue. Franchement, la blondinette n'était pas faite pour cette ville...

« Oui, c'est bien moi malheureusement »

marmonna Crystal, rageuse de retrouver son ex-petit ami dans de telles conditions. Avec une nouvelle fois l'aide de William, Crystal se releva et sans broncher, elle se laissa guider par le jeune homme, se sentant vraiment ridicule. Une fois que les deux jeunes gens se retrouvèrent à l'abri et au sec, et que l'équilibre de la jeune femme était enfin stabilisé, elle se détacha de l'emprise protectrice du jeune homme et plongea son regard dans les yeux verts qui se trouvaient en face d'elle. Bon sang, il n'avait pas changer d'un pouce... Il était toujours le même que lors de leur dernière rencontre il y a plusieurs années...

Oubliant qu'elle était trempée et pleine de boue, Crystal se jeta presque au cou de William et le serra dans ses bras. Qu'il était bon de revoir quelqu'un qui avait eut temps d'importance pour elle, avec qui elle s'était senti en sécurité et qui, malgré les difficultés rencontrées à la fin de leur histoire, elle n'avait su garder que les meilleurs souvenirs en mémoires. Relâchant son étreinte, la jeune femme se mit à bredouiller, confuse:

« Désolé... Mais cela fait si longtemps et je suis si heureuse de te revoir. Enfin, même si j'aurais préféré que tu ne me vois pas dans cet état pitoyable... Je ne ressemble vraiment à rien... »

Crystal eut un petit rire discret, se moquant d'elle même. Elle n'osait imaginer l'image qu'elle renvoyait d'elle même... Si elle se voyait dans un miroir à l'instant présent, elle était persuadé qu'elle ferait une crise cardiaque, même si la jeune femme n'avait jamais été très porté sur son apparence, il y avait quand même des limites à ne pas franchir. Observant de nouveau le jeune homme, un sourire naquit sur le visage de Crystal. Le premier depuis des semaines... Ou en tout cas le premier vrai sourire et non un de ses demi sourire qui ne lui ressemblait pas du tout. Elle qui avait toujours été la joie de vivre incarné ressemblait presque à un zombi ses derniers temps... C'était tellement contre sa nature qu'elle même avait du mal à se reconnaître. Elle avait beau essayé de combattre cet état de fait, rien ne changeait... Crystal était au bord du précipice et quoiqu'elle fasse elle finissait toujours par y revenir... Mais tant qu'elle ne tombait pas dedans, tout n'était pas perdu...

« Il a tellement de chose à raconter... Je dois avouer que je ne sais pas où commencer... Mais toi, qu'est ce que tu fais là? »

Trouver le début de se qu'elle avait à dire n'était pas le plus difficile, pas pour une grande bavarde comme Crystal... Mais il fallait surtout faire le tri de se qu'elle pouvait dire et ne pas dire... Et là c'était beaucoup plus compliqué... Si elle commençait à parler d'elle, elle risquait de vite dire des choses qu'elle devrait taire et surtout que William la prenne pour une folle... Naturellement, qui pourrait croire en l'existence des vampires? Qui pourrait la croire si elle racontait que son frère mort depuis des années était réapparut dans sa vie et qu'il était devenu l'une de ses créatures buveuses de sang sans la prendre pour une dingue bonne à enfermé...

Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseau verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Victor Hugo, Les contemplations Elle était déchaussée...

J'avais d'abord été hébété quand elle m'avait serré dans ses bras. Mais je devais avouer que cette étreinte à la fois douce et ferme me manquait. Je lui redis délicatement son étreinte mais elle ne sembla pas s'en apercevoir. Je me souvenais du surnom que je lui donnait: Ma Pierre Précieuse. Elle sortie de mon étreinte et me parla. Je lui souris en me frottant la tête, elle lisait dans mes pensées ou quoi ? Je lui souris de nouveau et répondus à sa question:

"Je suis la pour toi. Mon âme t'a secrètement suivie, ma Pierre Précieuse. Tu es resplendissante comme toujours, encore plus belle que la dernière fois. Je sens quelque chose de changer en toi... Pourquoi ton cœur s'emballe-t-il comme ça, je n'ai rien fait."

Elle me regarda encore une fois avec un regard profond. Je me mettais de plus en plus à rougir. Il faudrait vraiment que j'arrête de me nourrir si souvent. Je retirais ma chemise bleu pâle et lui mettais sur les épaules pour la réchauffer. Elle me laissa faire. Je l'embrassait sur la joue, elle ne sembla pas comprendre ce que je faisais. Je me retirais, elle semblait légèrement stupéfaite. Je lu demandais alors:

"Qu'y a-t-il, je l'ai mal fait?"

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Crystal n'arrivait pas à décrocher son regard de celui de William... Elle ne l'avait pas vu depuis si longtemps et pourtant, elle avait l'impression de l'avoir quitté hier. Elle croyait avoir encore en face d'elle l'adolescent dont elle était tombée amoureuse quand elle avait 16 ans, comme si le temps n'avait pas eu d'emprise sur lui, tandis qu'elle avait les cheveux dégoulinant de pluie, de la boue jusque sur le visage. En bref, c'était un épouvantail en face d'un ange. La vie était vraiment injuste parfois.

Cependant les paroles du jeune homme la touchèrent. Elle sourit en entendant le petit nom qu'il lui donnait « Sa Pierre Précieuse ». Les mots qu'il prononçait étaient à lui faire perdre le sens des réalités. C'était des mots que n'importe quelle femme aurait aimer entendre. Regardant soudainement ses pieds, elle senti qu'il déposait sa chemise sur ses épaules. Et puis un bref baiser sur sa joue la ramena des années en arrière, comme si rien ne s'était passé, comme si ils ne s'étaient jamais séparer. Tellement de tendresse lui firent monter les larmes aux yeux... Elle qui avait pour habitude de ne rien laisser transparaître, voilà qu'elle était sur le point de fondre en larmes tellement elle était fragilisé émotionnellement depuis quelques temps. Comme quoi, William n'avait pas tord en disant qu'elle avait changé.

Crystal finit par lever les yeux vers le jeune homme et secoua doucement la tête en signe de négation, tentant ainsi de faire disparaître les larmes qui lui brûlaient les yeux et de reprendre contenance.

« Non, tu n'as rien fait de mal. C'est juste que je ne m'attendais ni à te revoir, ni à se que tu agisse ainsi. Et puis il y a tellement de chose qui ont changé pour moi ses dernières années. »

La voix de la jeune femme tremblait légèrement sous le coup de ses émotions, trop forte, trop rapide... La tête lui tournait et elle se sentait soudain chancelante. Il fallait qu'elle évacue le trop plein avant de sombrer ou d'exploser... Suivant une impulsion, Crystal prit la main de William dans les sienne et la serra quelques secondes avant de se blottir une nouvelle fois contre lui. Le savoir près d'elle la rassurait mais en même temps l'inquiétait. Elle savait pertinemment qu'il finirait par se rendre compte de quelque chose... Pourquoi ne pas tout lui avouer maintenant? Mais l'endroit n'était pas vraiment des plus idéal pour une discussion à coeur ouvert...

« C'est tellement bon de te revoir. Je n'ai pas envie de t'embêter avec mes problèmes. Se serait égoïste de ma part de te les imposer. »

Garder les choses pour soit n'était pas une bonne chose, surtout que William était certainement l'une des seules personnes au monde à qui elle pouvait se confier sans avoir à craindre d'être juger, Crystal le savait pertinemment. Mais toute cette histoire lui paraissait si irréelle que le faite d'en parler à quelqu'un lui faisait peur. Cela rendrait les évènements réels et elle n'avait pas la force d'affronter la réalité. Voilà où se situait le vrai problème de la jeune femme. Elle qui avait toujours été si terre à terre, avec ses diplômes dans quatre des domaines scientifiques les plus complexe, avec son intelligence hors normes, elle qui était considérée comme un génie... Elle était confronté à une réalité que la plus part des gens prenaient pour de la fiction. Les deux univers qu'elle avait toujours distingué c'était percuté de plein fouet et pour un esprit aussi cartésien que celui de Crystal, il y avait de quoi perdre la tête. Si la jeune femme acceptait tout simplement l'état de son frère comme un fait, les choses seraient plus simple à accepter, mais son esprit s'y refusait tout bonnement.

Qu'élevant tout à coup sa voix désespérée,
La Déroute, géante à la face effarée
Qui, pâle, épouvantant les plus fiers bataillons,
Changeant subitement les drapeaux en haillons,
Victor Hugo, les châtiments "Waterloo ! Waterloo ! Waterloo !"

Elle pris délicatement ma main. Étrangement, je ne m'empourprais pas, c'était comme si c'était naturel, comme une habitude qui revient. Quand elle eut fini de parler, je portai sa main à ma bouche et l'embrassais délicatement. Malheureusement, le soleil décida que c'était le moment pour reparaitre. Je m'écartai de la lumière rapidement et sans m'en rendre compte, je l'avais coincé entre moi et le mur. Heureusement l'endroit que nous avions choisi était à l'ombre. En moi se mellaient de nombreux sentiments opposées. Je ressentais l'impression que toute mon existence avait été pour ce moment, que j'avais été vampirisé pour la rejoindre en ce doux moment. Je lui annonça alors:

"Moi aussi, j'ai beaucoup de choses à te dire, plus que pourrait ne le dire une seule lettre, un seul mot, une seule phrase..."

Sa bouche me faisait envie. Je la serrai dans mes bras et l'embrassais tendrement. En même temps, je m'écartais en plein soleil. Elle sembla écarquillé. Je m'attendais à ce qu'elle me traite de monstre, de créature horrible. J'avais desserré les bras pour lui permettre si elle le souhaitait de partir et de ne plus jamais me rencontrer. Voyant qu'elle ne me repoussait pas je la serrais encore plus et notre baiser prit fin.

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Crystal eut un sourire lorsque William déposa un baiser sur sa main. Tout cela lui paraissait tellement normal que s'en était presque troublant. Et puis un rayon de soleil apparut et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire la jeune femme se retrouva coincé entre le mur et le jeune homme. Déjà à l'époque de leur rencontre, William jouait à cache-cache avec le soleil. Voilà encore une chose qui n'avait pas changé chez lui, mais cela n'avait jamais perturber plus que cela la blondinette qui avait fini par mettre cette habitude sur le compte d'une allergie ou un truc du genre. Elle n'avait cependant jamais cherché à savoir pourquoi il agissait de cette manière.

Et puis William déclara qu'il avait lui aussi beaucoup de chose à lui dire. Voilà qui arrangeait la jeune femme. Au moins elle n'aurait pas à parler d'elle et elle aurait le temps de se préparer mentalement à l'épreuve qu'elle allait devoir affronter à un moment ou à un autre. Mais avant que Crystal n'est eut le temps d'ouvrir la bouche pour poser la moindre question et ainsi pousser le jeune homme à lui en dire d'avantage, William l'embrassa. Surprise par un tel élan de tendresse, aussi soudain que inattendu, elle se laissa faire.

Ne comprenant pas tout de suite se qu'il se passa, le visage de William se mit à briller, comme si sa peau était couverte de millier de minuscules éclats de cristal. Il lui fallut un petit moment pour se rendre compte que se phénomène, elle l'avait déjà vu... Aaron lui avait montré se que les rayons du soleil produisait sur lui afin de faire comprendre à sa petite soeur l'une des nombreuses facettes de sa nouvelle personnalité. Le temps que l'information imprègne le cerveau de la blondinette le baiser qu'elle partageait avec William s'interrompit. Sous le choc de se qu'elle venait de découvrir, elle posa ses mains sur le torse du vampire et s'éloigna d'un pas, murmurant d'une voix presque inaudible:

« Non... Je... Pas toi... »

Les larmes qu'elle avait réussi à refouler jusque là surgirent brusquement et se mirent à couler en silence sur ses joues. Tout cela était trop pour elle. Le gouffre émotionnel qu'elle longeait depuis un moment se rapprocha soudainement et elle sentait qu'elle était sur le point de tomber dedans. Son regard était vriller sur celui de son interlocuteur. Les battements de son coeur avait redoublé et il donnait l'impression de vouloir sortir de sa cage thoracique. Elle n'avait pas peur. Elle savait que si William avait voulu lui faire du mal il l'aurait fait depuis longtemps. Son instinct lui disait qu'il était déjà se qu'il était lors de leur rencontre des années auparavant...

Crystal sentait qu'elle était entrain de perdre pied, au sens propre comme au figuré. En effet ses jambes étaient entrain de ses dérobées sous elle. Ainsi elle se laissa glisser contre le mur qui se trouvait derrière elle et se retrouva assise au sol. Ainsi toutes les personnes qui comptaient pour elle étaient des créatures sortie tout droit des mythes et légendes... Bientôt on lui dirait que les loups garous et les sorcières existent aussi... Manquerait plus que cela pour l'achever totalement. Fermant les yeux, Crystal tenta de se reprendre. Elle n'avait pas encore basculer dans le gouffre menaçant qui se trouvait à quelques centimètres à peine dorénavant.

« Comptais tu me révéler ta vrai nature un jour? »

demanda-t-elle dans un souffle, les yeux toujours fermés. Il n'y avait aucun reproche dans sa voix, aucune colère. Juste un besoin de savoir... Y avait il d'autres personnes dans sa vie qui la menait en bateau de cette manière? La croyait-on incapable de comprendre ce genre de chose ou trop stupide peut être... Il y avait il d'autres mystères dans sa vie qu'elle allait encore découvrir, risquant ainsi de tomber de haut...

La rumeur approche;
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule
Et tantôt grandit.
Victor Hugo, les orientales Les Djinns

Je regardai Crystal, désespéré. Mes bras retombèrent le long de mon corps et je fermai les yeux. Une larme solitaire roula quelque temps sur ma joue qui continuait de briller tel des milliers de diamants, avant de tomber sur le sol, en un bruit cristallin comme du verre ou une belle illusion qui se brisent. Je répondis alors à sa question:

"Je voulais te le dire avant que notre relation ne grandisse encore, mais nous avons commencé à nous disputer. J'avais de plus en plus peur de ta réaction. Je ne réussissais pas à t'en parler. Après tout je mérite ce qui m'arrive, j'aurais du te parler plus tôt et plus franchement. Je n'aurais jamais du te mentir. J'essayais que tu ne vois pas mes absences répétées pour aller dans la forêt et me nourrir d'animaux et éviter de m'en prendre à toi. Je n'aurais jamais support de te blesser ou que par ma faute il t'arrive quoi que ce soit. Je suis plus désolé que je ne pourrais jamais être désolé. Je ne souhaite désormais qu'une seul chose: Ton pardon. Accordes le moi, je t'en supplie. Ne doutes pas de mes sentiments, ils ont et seront toujours sincères."

Je m'agenouillais devant elle et levais les bras vers elle, ne réclamant qu'une seule chose. Je retenais mes larmes. Comme rien ne venait, je baissai les bras ainsi que la tête. Je ferais tout ce qu'elle m'ordonnera pour réussir à avoir son pardon.

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Crystal ferma les yeux pendant que William lui expliquait les choses. Si seulement elle avait découvert la nature du jeune homme avant celle de son frère, les choses auraient été différentes. Elle n'en voulait pas à William de ne lui avoir rien dit. Annoncé qu'on est un vampire ne doit pas être évident... Elle s'en doutait bien. Surtout après avoir vu la douleur de son frère lorsqu'il du lui dire et celle de William maintenant. Rouvrant doucement les yeux, Crystal tendit la main vers le visage du jeune homme et effleura doucement sa joue.

« Le problème n'est pas que tu m'es caché se que tu es, le problème est que l'information à du mal à être digérée. Tu es le deuxième vampire à entrer dans ma vie en moins d'un mois. Sa fait beaucoup pour moi. »

La voix de Crystal n'était qu'un murmure mais la tendresse était tout a fait perceptible. Posant ses deux mains sur le visage de William, elle prit une inspiration avant d'ajouter:

« Mon frère que je croyais mort est devenu l'un des tiens et depuis je le sens perdue. J'ai cru que peut être les choses allaient s'arranger lorsque je t'ai vu tout à l'heure. Et voilà que maintenant je découvre que toi aussi tu appartient à cet univers que mon esprit refuse de croire réel. »

A peine eut elle finit sa phrase qu'elle se blotti contre le vampire, fermant les yeux une nouvelle fois, tentant de reprendre ses esprits, de remettre de l'ordre dans ses émotions. Il avait été plus facile pour elle de s'éloigner de son frère car elle avait fait son deuil lorsqu'elle l'avait cru mort. Mais avec William les choses étaient différentes et beaucoup plus dures. Elle acceptait naturellement sa nature, mais le garder loin d'elle alors qu'ils venaient de se retrouver lui était presque impossible.

« Je n'ai rien à te pardonner William. Pour être honnête, tu m'aurais dit cela à l'époque, je t'aurais ri au nez, prit pour un fou certainement et je serais partie sans me retourné. Tu as bien fait de garder ton secret à ce moment là. »

Relevant son visage pour pouvoir observer les traits du jeune homme, Crystal eut un léger sourire. Les larmes coulaient encore mais non pas parce qu'elle était triste ou en colère, mais parce qu'elle avait besoin d'évacuer le surplus d'émotions qui l'envahissaient depuis plusieurs semaines. Puis la blondinette s'écarta du vampire afin de se relever en s'aidant du mur, car ses jambes avaient encore un peu de mal à la porter. Une fois qu'elle eut retrouver son équilibre, elle tendit la main à William, un sourire plein de tendresse éclairant son visage avant d'ajouter:

« Viens. On ne devrait pas rester ici, quelqu'un pourrait finir par te voir tel que tu es et cela pourrait être dangereux. Et puis l'endroit n'est pas des plus adéquat pour se qu'on a se dire je crois. »

Étrangement Crystal avait retrouver son calme. Les choses commençaient à devenir plus claires dans son esprit et surtout elle voyait le gouffre s'éloigner. Cela venait certainement du faite qu'elle avait en face d'elle un second vampire et que ayant ainsi la confirmation que son frère n'était pas le seul ou tout du moins qu'il ne la menait pas en bateau, l'existence de ces créatures mythiques et surnaturelles étaient bel et bien vrai. Il n'y avait aucune blague de mauvais goût derrière tout cela, aucune trace de rêve et la sincérité qu'elle pouvait lire dans le regard de William était une autre preuve que tout cela était bien vrai. Le faite d'enfin accepter cette réalité permettait à Crystal de retrouver son calme et son état d'esprit.

Dans l'alcôve sombre,
Près d'un humble autel,
L'enfant dort à l'ombre
Du lit maternel.
Tandis qu'il repose,
Sa paupière rose,
Pour la terre close,
S'ouvre pour le ciel.
Victor Hugo, les feuilles d'Automnes Dans l'alcôve sombre

"Merci. Quand à ton frère, je pourrais l'aider à assumer sa nature, si tu veux. Je sais que ce n'est pas toujours facile au début. Je l'aiderais avec plaisir, tout le monde devrait avoir le droit à cette formation à sa transformation, mais je sais que c'est souvent très rare. Le monde n'est pas utopique mais il sera parfait pour moi tant que je serais à tes côtés."

Je la prenais délicatement dans mes bras comme on prenais un enfant que l'on aime. Je la soulevais du sol et lui dit calmement:

"Si tu veux je n'habite pas loin. Je nous y amener rapidement. J'ai découvert en me promenant une petite série de ruelles sombres qui y menait. Nous pouvons y aller si tu veux. J'ai aussi oublié de te dire quelque chose, je peux créer des plantes. Cela explique la plantes grimpantes aux fleurs de muguet rouges en que je t'avais offert."

Je lui sourit puis courus avec elle dans mes bras. Je fonçait droit vers un mur et juste quand la collision allait avoir lieu, je sautai et atterris de l'autre coté du mur. Je me remis à courir, avant qu'elle n'ai pu me dire quoi que ce soit. le soleil se couchait quand je finis par m'arrêter dans un jardin cerner par des maisons, si bien qu'on ne pouvais voir l'autre coté. Il y avait une petite porte dérobée caché derrière des arbres qui paraissait plus solide que le roc mais qui pouvait être poussé aussi facilement qu'une pousse des pissenlit. Je fis entrer Ma Pierre Précieuse à l'intérieur de ma bâtisse.
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