La merde était encore et toujours au rendez-vous. S’en était plus que soulant ! Chaque jour que le « seigneur » faisait, je pouvais être certain qu’il y avait un des Quileute devant ma porte. Ils s’étaient tous passé le mot, c’était pas possible autrement. Ils étaient tous motivé pour me faire gagner leur rang. S’ils pensaient que j’allais plier, ils se foutaient le doigt dans l’oeil ! Moi, changé d’avis ? Oh non, j’pense pas ! C’était pas du tout mon genre ! Ma grand-mère disait que j’étais têtu comme une mule et quelque part, elle avait sacrément raison. Brave femme. C’était p’t’être la seule pour qui j’avais de la considération. Mis à part Nina pour qui c’était différent.

J’avais rencontré cette vampire par un magnifique soir d’Avril. Et quelle nuit. Au fond de moi, j’avais vécu ce qu’on pouvait qualifié de magnifique. Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais attiré par la vampire. Chose pourtant étrange étant donné que j’étais ce que l’on appelle communément, un loup-garou. Les deux espèces n’étaient-elles pas censées se détester ? Si, hein ? On est d’accord. Or, je n’arrivais pas à haïr Nina. Je n’arrivais qu’à la désirer de plus en plus.
Mais heureusement pour moi, même si elle hantait chacune de mes pensées, j’arrivais encore à approcher les autres femmes. Bénit soi le ciel !

Bref, là n’était pas la question.

Je marchais d’un pas, passablement énervé sur le sable de la Push. Vous vous demandez sans doute c’que j’fou là alors que je refuse d’entrer dans le clan des Quileute. Ben j’vais vous l’dire ! C’est simple. J’en avais plus que marre d’avoir ces toutous devant ma porte de maison tous les matins. Du coup, j’avais pris la GRANDE décision d’aller dire deux mots à Sam-Sam !
Quand il m’avait vu, il avait l’air ravi, mais son sourire est descendu aussi vite qu’il était venu lorsque je lui ai mis mon poing dans sa tronche. Je lui avais fait comprendre à ma manière que j’en avais plein de cul de son harcèlement. Et ensuite, j’me suis cassé. Simple non ?
Je sortis une cigarette de la poche arrière de mon jean et l’allumais. Fumer, c’était tout ce qui arrivait réellement me calmer. Ca et les nanas bien sur. Mais on ne pouvait pas tout avoir. Donc, je devais me conformer à la cigarette. Parce qu’il n’y avait pas une seule nana à des kilomètres à la ronde. Enfin si, y’avait les p’tites indiennes, mais étant donné qu’elles étaient copines, copines avec les toutous… Très peu pour moi.

- Ah fais chier ! pestais-je.

Tout en continuant de pester, je marchais droit devant moi lorsque je sentis une présence. Je levais la tête pour découvrir devant moi une jeune femme habillée d’une étrange façon et tenant une ombrelle juste au dessus de sa tête. Putain, on était de retour au 18ème siècle ou quoi ?! Alors elle allait nous la jouer à quoi ? Mademoiselle la fille du Marquis ? Ah les gens de nos jours… ET MOI QUI PARLE COMME LES VIEUX MAINTENANT ! Bon sang, ça aide pas de vivre chez les grands parents. J’ai 23 ans, et j’ai déjà un vocabulaire d’ancien. Oh putain, qu’est-ce que ça va être à 30 piges ?!

Je continuais d’avancer sans prêter attention à la jeune femme qui s’était arrêtée et qui me regardait avancer. J’étais tellement beau qu’elle ne pouvait même pas détacher son regard de moi. Les femmes… Toutes les mêmes ! Je fumais tranquillou ma clope sans me préoccuper du moindre détail. La nicotine m’aidait à calmer ma tension qui était sacrément remontée contre Sam-Sam et ses toutous.
Quand j’arrivais devant la jeune femme, je remarquais qu’elle était asiatique. Et si je ne m’abusais pas, elle était typiquement japonaise. Etant donné le teint lait qu’avait sa peau. Non, tous les asiat’ ne sont pas jaune !
Cette jeune asiatique avait une odeur particulière. Elle avait à la fois quelque chose d’humain et quelque chose de vampirique. Certes, elle n’avait pas l’odeur que je pouvais détecter sur Nina (elle, elle était sacrément à part). Celle de la p’tite asiatique n’était pas aussi forte que celle des vampires habituelles. Joyeux mélange…

- Madame la Comtesse, fis-je en me penchant légèrement en avant avec un sourire moqueur.

Je faillis éclater de rire de ma connerie. C’était pas tous les jours que je faisais la courbette devant une nana, mais là, c’était trop tentant !!!! Habillée comment elle était habillée, c’était obligé que je la fasse !
Néanmoins, la petite demoiselle ne manquait absolument pas de ressource car elle me fit une réplique exactement comme celles que j’aimais. Paysan ? Moi ? Et en plus, elle me demandait si je voulais une pièce. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres. Avais-je l’air aussi dépravé que ça avec mon jean Levis et mon tee-shirt Diesel ?

- Mmh… Non, merci la marquise j’ai pas envie de faire un trou dans ton budget.

Et puis, ce serait triste qu’elle soit en manque d’argent. Elle qui avait de si jolies robes ! Non, se serait con qu’elle soit obligée d’acheter de la camelote en guise de robe !
Je tirais une taffe de ma clope toujours avec mon sourire Colgate sur les lèvres. Je mourrais d’envie d’entendre ce qu’elle allait me répondre d’ici quelques secondes. Un truc bien, il fallait l’espérer parce que si c’était pourrit, je serais extrêmement déçu !

Quand je l’appelais le paysan, il se regardait alors je fis de même, c’est vrai que pour un paysan, j’avais vue mieux. Il avait le haut, le jean, les chaussures de marques. J’étais certaine que son caleçon aussi ! Avec un sourire en coin, il répondit à ma provocation. Je me demandais si j’allais rentrer dans son jeu ou non. Si je le faisait ça pourrait continuer des heures ! Mais si je ne le faisais pas, la seule occupation de la journée allait partir car sur cette plage a part la vue et lui il n’y avait rien. J’optais pour la meilleure solution qui était de continuer la provocation.

« Non tu ne me ruineras pas, tu me fais tellement pitié que c’est pour la bonne cause ! J’aurais fait ma B.A du jour ! »

Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas mit à provoquer les gens comme ça, ça ressemblais presque à un jeu pour les gamins, c’était vraiment pathétique, mais bon, les jeunes d’aujourd’hui sont comme ça ! En plus avec sa cigarette à la main, il me faisait presque rire, le genre de personne qui se la pète, comme on dit ! Je le regardait encore une fois de haut en bas, en l’analysant comme il se devait, s’il n’avait pas eu un caractère aussi… peu mature, il aurait pu être mignon ! J’espérais que les gens qui étaient ici ne ressemblaient en rien à celui qui se trouvait devant moi !

Tout comme moi précédemment, la jeune femme me détailla. Et bah vas-y qu’elle mate autant qu’elle voulait. Ca ne devait pas être tous les jours qu’elle voyait un Sexy Boy comme moi. Je tirais une taffe de ma clope et attendis son verdict. J’étais certain qu’au fond d’elle-même, elle me trouvait beau gosse. En même temps, ceux qui ne le trouve pas avait de la merde dans les yeux.
J’arquais un sourcil quand elle me répondit que c’était pour la bonne cause. Puis enfin un sourire se dessina sur mes lèvres.

- T’as du répondant… Ca me plait.

Je me mis à tourner autour d’elle et la regardais sous toutes les coutures. Pour une petite marquise, elle était vachement bien foutue. Peut-être un peu trop pâle à mon gout, mais si on la comparait à Nina, elle n’avait rien d’un cachet d’aspirine. Soit c’était ses origines japonaises, soit c’était à cause de son côté vampirique. Ouais parce que j’avais réussi à trouver d’où venait sa drôle d’odeur.

- J’m’appelle Jason Wyatt Duncan, pour te servir, dis-je une fois de retour devant elle.

J’aimais tout ce qui avait du caractère, donc la cocotte, il était clair qu’elle n’allait pas se débarrasser de moi aussi facilement. Personne n’échappe à Sexy Boy de toute façon. C’était cause perdue si elle essayait. Quoi que, ça pouvait être excitant dans un sens, mais au bout d’un moment, ça me gaverait un max.