Le soleil brillait plus ou moins sur Forks en ce vendredi de septembre. Bon, certes, ce n'était ni la canicule, ni l'été indien mais, malgré tout, quelques rayons de soleil avaient réussi à percer l'énorme couche de nuages à laquelle Forks m'avaient si bien habituée. En gros, il y avait assez de soleil pour qu'il n'y ait pas de pluie mais pas trop quand même de sorte que je pouvais sortir sans me cacher. C'"était le temps idéal pour un vampire et c'était bien la seule chose idéale de cette journée.
La journée avait effectivement été un enfer. Rien n'avait été positif, mais vraiment rien de rien.
Pour commencer, la prof de philo avait eu la merveilleuse idée de nous coller un devoir, soi disant pour bien démarrer la journée... Sauf que ce n''est pas avec un devoir qu'on démarre bien la journée, même si on apprécie la philo. Et même si je pense que j'ai réussi. N'empêche, c'était bien la dernière chose que je voulais ce devoir parce que l'heure d'après nous en avions un en maths et qu'il me fallait un minimum de préparation mentale pour appréhender la chose.
Je n'ai jamais aimé les maths. C'est physique, eux et moi sommes ennemis. Donc j'ai besoin de me mettre en condition mais je n'ai pas pu grâce au devoir de philo. Enfin bref. Heureusement que j'ai eu mon cours d'Anglais avancé pour souffler un peu. C'étaut à peu près la seule chose qui soit allée bien parce qu'en plus Ethan n'était pas là. Donc j'avais passé la journée la plus nulle de la semaine toute seule. O joie... Je vous raconte même pas l'ennui. Une chance que le cours d'Histoire ne soit pas soporifique et heureusement que cette journée touchait à sa fin.

La cloche venait de sonner et de me libérer du lycée pour le reste de la journée. Je rangeai hâtivement mes affaires, refermant mon sac plus vite que jamais et sortant en trombes de la salle 228. Je devançai tous les élèves, zigzaguant entre eux et pestant quand ils avaient le malheur de n'être pas assez rapide.
Enfin je sortis à l'air libre. Si j'avais pu, j'aurais respiré une grande bouffée d'air frais mais comme je ne pouvais plus je me contentais d'avancer. J'allais surement rentrer à pied, comme toujours.
Tout en pensant cela, j'aperçus une silhouette qui m'était familière au beau milieu de cette masse compacte d'étudiants. Mais le hic c'est qu'elle n'avait rien à faire là parce qu'elle n'allait plus au lycée, cette silhouette. Je me dis donc que je l'avais rêvé et repris ma route qui passait justement près de la personne en question.
Et, arrivée à sa hauteur, je dus me rendre à l'évidence que je n'avais pas rêvé. C'était bel et bien lui. C'était bel et bien Damon et j'étais bel et bien surprise, arrêtée à deux mètres de lui.

- Damon? dis je bêtement. Damon! Oh je suis contente de te voir, repris une fois passé le choc en lui sautant au cou. Tu illumines cette journée de...nul, achevai-je alors qu'au départ je pensais à un mot bien moins poétique.

Ca faisait quelques semaines maintenant que Damon et Rose étaient rentrés d’Italie. Tout c’était relativement bien passé avec quelques événements qui n’étaient pas prévu au programme. Notamment le fait que lui et la jeune demoiselle étaient en couple – dirons-nous.

Ce jour là, Damon avait prévu de faire une surprise à Rose. Bon ce n’était pas une surprise extraordinaire mais bon, on faisait avec les moyens du bord.
Il était dans les alentours de 16h30 quand le beau vampire sortit du garage son immeuble à bord de sa voiture noire. Comme à chaque fois qu’il prenait sa voiture, Damon s’était muni de ses lunettes de soleil qu’il avait ensuite posé sur son nez en démarrant.
Par chance, malgré le fait qu’il y ait un peu de soleil à Forks, la peau du vampire ne se mettait pas à briller lorsqu’elle était au contact de la lumière. La seule chose qu’on pouvait éventuellement remarqué, c’était qu’il avait une peau incroyablement pâle. Mais personne ne ferait vraiment attention à la couleur de sa peau.
Forks étant une petite ville, le lycée n’était pas spécialement loin. A quatre bons kilomètres de là où il habitait. Certes, il aurait pu faire le chemin à pied et en un rien de temps, mais Damon aimait conduire. Il ne fallait pas chercher à comprendre. Et puis, quelqu’un qui ne sortait jamais en voiture et qui se retrouvait à Port Angeles sans prendre aucun transport, il y avait de quoi attirer la curiosité des gens.
Ce fut une dizaine de minutes plus tard qu’il se gara devant le portail du lycée. La plupart des élèves était encore en cours. Il coupa le moteur et sortit de la voiture. Il contourna l’avant et vint s’adosser contre la portière côté passager, côté qui donnait face au lycée. Autant avoir un bon angle de vue pour essayer de trouver Rose dans toute cette masse de population.

La sonnerie retentit enfin et le brouhaha s’éleva. C’était le signe de la fin des cours. Et ce n’était pas trop tôt car, comme tout le monde le savait, Damon n’était pas un spécialiste de l’attente. Avec lui, c’était tout, tout de suite. Mais bon, pour le coup, il ne pouvait rien dire pour la simple et bonne raison que quand il fallait se fondre dans la masse, on n’avait pas d’autre choix que de fermer sa bouche et d’opiner du chef comme un bon petit soldat tout mignon.
Son regard fixé sur la porte d’entrée du l’établissement, Damon regardait les élèves sortirent avec une hâte certaine. Même encore aujourd’hui, le plus grand cauchemar des adolescents restait l’école. Comme quoi, même des siècles après, ça ne changeait pas beaucoup.
Les élèves qui passaient devant lui le fixaient avec des yeux plus ou moins ronds. Comme toujours, il abordait son éternel sourire, celui qui ferait damner un saint. Seulement voila, c’était tellement naturel chez lui (car il ne le faisait pas forcément exprès) qu’il s’en rendait à peine compte. Bon, il avait conscience des réactions qu’il suscitait (heureusement d’ailleurs) mais mis à part cela, c’était automatique.
Des murmures s’élevèrent à propos de lui. Il les écoutait d’une oreille distraite. Il entendait surtout des : « C’est qui ? » , « Tu le connais ? », « Tu crois qu’il étudie ici ? ». S’ils savaient…

La personne que Damon attendait ne l’avait pas remarqué directement, contrairement à lui qui avait repéré de loin jolie Rose qui franchissait la porte pour se retrouver à l’air libre. Il la suivait du regard d’un oeil amusé. Quand on connaissait Belle Amie, on savait direct qu’elle était du genre à vite partir dans ses pensées. Il ne bougea pas d’un poil durant tout le moment où Rose avançait vers lui sans l’avoir vu. Ce fut uniquement lorsqu’elle le remarqua que son sourire s’agrandit. Il était temps.
Sa surprise eut l’effet voulu car elle lui sauta au cou et Damon la serra contre lui. Apparemment, la demoiselle avait passé une mauvaise journée. Baaaaah ! Quelle idée aussi d’aller à l’école et pourquoi faire ?!
Il déposa un baiser sur ses lèvres avant de dire :

« Content d’illuminer ta journée. »

Damon était ravi que sa surprise me plaise autant mais je pense que j'étais la plus ravie de nous deux. Il n'aurait pas pu mieux faire pour me rendre heureuse. J'étais tout simplement au paradis. Je ne pouvais pas mieux aller. Dans ses bras, de toute façon, je ne voyais pas comment je pourrais aller mal. La pire des tuiles aurait pu me tomber sur la tête que Damon m'aurait quand même rendu le sourire. C'était toujours comme ça avec lui. Quand il était là, j'allais automatiquement bien. Ainsi, mon horrible journée s'effaçait déjà. Elle semblait vraiment très lointaine depuis que Damon était là. C'était comme de la magie, mais by Damon, donc en fait c'était mieux que de la magie.
En plus, il m'avait embrassée et ça, ça avait carrément était un feu d'artifice de bonheur. J avais totalement occulté le monde autour de moi. Il aurait très bien pu s'effondre que je n'en aurais rien su. Seul l'instant présent comptait. Seul Damon et moi comptions. Je ne voyais pas en quoi le reste était important à ce moment là.
Je serrai Damon contre ma poitrine, heureuse. Puis je lui rendis au millième son baiser. Mais comme il fallait bien que je connaisse la suite du programme, je me résolus bientôt à le relâcher, mais juste un peu. Je me contentais alors de me blottir dans ses bras. Puisque déjà il était venu, qu'il n'espére pas que je le lâche trop souvent. J'allais profiter que mon amoureux ait eu la bonne idée de passer dans le coin et j'allais vraiment en profiter au maximum.

- Tu devrais égayer ma journée plus souvent. C'est vraiment très agréable comme sensation. J'espere que le reste le sera tout autant. Ou plus, à toi de voir, je ne suis pas trop difficile.

Finalement, je rendis sa liberté à Damon, m'écartant complètement. Certes, je restai très proche de lui, mais je ne le serrai plus contre moi. Je me contentais de le regarder en pensant qu'il incarnait réellement ma définition de la perfection masculine.

- On fait quoi, mon amoureux?

Après des ‘retrouvailles’ plutôt bien réussite, Rose demanda qu’elle était la suite du programme. Ah c’était une excellente question parce que la suite du programme, ça Damon n’y avait pas réfléchit. En fait, sur l’instant, il avait eu l’idée d’aller la chercher mais il n’avait pas forcément prévu l’éventualité qu’il y ait un programme. (Manque de neurones obligent !)
Le vampire réfléchit à toute allure. C'est-à-dire beaucoup plus rapidement que l’espèce humaine. Si Rose était restée une humaine, il l’aurait embarqué manger un truc, comme le premier jour de leur rencontre ; mais maintenant, manger un truc n’était plus faisable et surtout, la jeune demoiselle ne faisait pas dans la même catégorie de repas que lui. Bon alors un truc, il fallait trouver un truc.

« Tu es libre de sortir jusqu’à quelle heure ? »

Bah oui, autant prévoir un truc en conséquence de l’heure où elle pouvait rentrer. Il n’allait pas faire tout un programme si ça dépassait l’entendement.
Finalement, il ouvrit la portière côté passager et laissa Rose s’installer. Une fois qu’elle fut correctement assise avec rien qui dépasse, il referma la portière et se dirigea vers sa portière à lui.
Une fois installée et ceinture bouclée (ça servait à rien, mais bon), il mit le moteur en route.

« Où va-t-on ? Je suis ton chauffeur jusqu’au couvre feu. »

Si c’était pas une magnifique idée ça ?

Avant de proposer quoi que ce soit, Damon demanda jusqu'à quand je pouvais sortir. Alors, je lui répondis, évidemment, sinon on avancerait pas.

- Jusqu'à quand tu voudras! Je vis chez Diana maintenant et>.... bref, elle me laisse vivre ma vie, quoi. Comme je ne dors pas, elle n'a rien à dire et au moins je ne dois pas ruser pour ne pas manger de repas. Bref, on s'en fout, en fait. L'important c'est que je suis à toi pour toujours, dis-je en me jetant à nouveau à son cou.

Damon me laissa (bien sur!) l'embrasser une nouvelle fois puis il m'intima de monter en voiture. J'allais obtempérer quand un petit détail me revint en mémoire (HS; je n'ai pas oublié que tu voulais que Damon entre dans le lycée) ; j'avais oublié un truc over ultra important au lycée.
Souriant de toutes mes dents, je le regardais et dis :

- Mon amour, tu peux couper le moteur?

Damon me regarda sans comprendre et sans se fâcher, Dieu soit béni puis je repris :

- Il faut que je retourne à mon casier... Désolée, murmurai-je.

Et avant qu'il n'ai le temps de répliquer, je plaquai ma bouche sur la sienne et la butinai. C'était ma manière de me faire pardonner (et aussi celle de lui promettre un tas de choses intéressantes pour la suite). Mes mains saisirent son visage pour qu'il reste à ma merci tandis que ma langue enlaçait la sienne. Ses bras vinrent alors me serrer contre lui, dans une position pas super confortable pour un humain.

Par chance, Rose ne vivait plus chez son oncle et sa tante, mais chez Diana. Ah ? Pour le coup, il n’était pas au courant. Mais bon, il ne pouvait pas toujours tout savoir non plus. Il fallait quand même que la vie lui garde un peu de suspense. Quoi qu’elle n’avait plus grand-chose à lui apprendre au bout de 150 ans.
Ce fut lorsqu’il démarra pour se mettre en route, on ne sait où que Rose lui demanda de couper le moteur. Pardon ? Il la regarda tout en arquant un sourcil. Pourquoi voulait-elle qu’il coupe le moteur ? Sa question dut se lire sur son visage car aussitôt Belle Amie lui répondit qu’elle devait retourner dans le bahut pour aller chercher quelque chose dans son casier. Tête en l’air !
Au moment où il allait obtempérer à couper le moteur, il se retrouva les lèvres collés à celles de Rose. D’ailleurs ce baiser ne resta chaste pas très longtemps car il vira rapidement à quelque d’un peu plus sensuelle. Poussé par le moment, Damon commença à rapprocher Rose contre lui. Seulement voila, le levier de vitesse, le frein à main, et l’accoudoir, c’était… pas vraiment confortable comme truc, même pour un vampire.
Parce que toute bonne chose à une fin et parce que si ça continuait, ça allait être sur place, Damon mit fin au baiser, et colla son front contre celui de Belle Amie avant de plonger son regard dans le sien.

« Je t’accompagne… »

Et ce n’était pas négociable ! En fait, c’était jamais négociable. Si Damon disait, c’était ainsi et pas autrement. Il déposa un baiser furtif sur les lèvres de Rose avant de la lâcher et de sortir de nouveau de la voiture. A croire qu’il passait sa journée à faire ça.
Il attendit que Rose ait fait de même pour fermer la voiture. Vive la centrale !

Mon petit baiser s'était très vite transformé en tout autre chose de bien plus excitant encore qu'un simple baiser. Malheureusement, nous étions en voiture et en public, donc ce n"était pas vraiment l'idéal pour ce genre de choses, si agréables fussent-elles. En tout logique, Damon mit alors fait au baiser.
Je redescendis sur Terre.. mais pas pour longtemps. Si Damon tenait à ce que je garde la tête froide, ce n'était pas avec ce regard là qu'il y arriverait parce qu'il me faisait fondre.
Puis Damon sortit de la voiture donc je n'avais plus la moindre raison d'y rester. Comme je l'avais espéré, il venait avec moi et ce n'était pas négociable, chose que je souhaitais. Je en tenais pas à me passer une seule seconde de Damon, même pour retour au lycée.

Une fois sortie de sa voiture tape à l'oeil, je glissai ma main dans la sienne. J'adorais sentir sa main d'homme pressant la mienne. C'était presque aussi électrisant qu'un baiser et en plus c'était plus chaste. Donc, puisque s'embrasser comme nous venions de le faire ne serait pas une idée géniale dans un tel endroit, je me contenterais de sa main dans la mienne. Pour le moment, du moins.
C'est main dans la main que nous entrâmes dans le lycée à moitié désert. Néanmoins, il restait suffisamment d'élèves qui m'avaient bien sur tous vus avec ce dieu vivant. Ils avaient d'ailleurs de jolies têtes de merlants fris et c'était plaisant à voir.
Les couloirs étaient quasiment vide et, le temps que nous atteignîmes mon casier, ils étaient complètement vides, chose qui ne serait pas désagréable non plus. Profitant de cette accalmie, ma bouche vint tout naturellement se coller à celle de Damon et mes bras l'attirèrent contre moi. Nous étions certes au casier, mais pour le moment il m'était impossible de l'ouvrir car je m'étais plaquée dessus avec Damon contre moi.

C’est main dans la main qu’ils retournèrent au lycée. Enfin, que Rose retournait au lycée parce que Damon n’avait jamais mis les pieds dans celui-là. En fait, depuis qu’il était devenu vampire il ne s’était pratiquement jamais inscrit dans un lycée. Il avait l’apparence d’un mec de 20 ans, donc c’était pas le top, sachant que les jeunes ici avaient maximum 19 ans. Surtout qu’on lui demanderait ses papiers, donc… Ce n’était pas faisable.
Tout en retournant à l’intérieur de l’établissement, ils croisèrent certains élèves qui les regardèrent avec des yeux assez ronds. Genre les balles de ping pong quoi. C’était amusant. Damon était certain que beaucoup s’étonnait de voir Rose en compagnie d’un mec comme lui. Bah ouais quoi, quand on est beau, forcément, on attire les regards. C’était comme ça et il ne fallait pas chercher à comprendre pourquoi.
Damon se laissait guider par Rose qui l’emmenait à son casier. Enfin, logiquement, puisque c’était là bas qu’elle avait oublié des affaires. Même devenue vampire, la demoiselle n’avait pas perdu son côté tête en l’air.
Ils tournèrent dans quelques couloirs. Il en profitait pour regarder un peu partout pour voir à quoi ressemblait l’école dans laquelle Rose passait sa dernière année. Et dire qu’en fin d’année elle allait être diplômée. Si c’était pas beau ça ?

Ils arrivèrent enfin au niveau des casiers. Celui de Belle Amie n’était pas très loin. D’ailleurs, bientôt cette dernière s’arrêta bientôt devant l’un d’eux. Mais au lieu de l’ouvrir, la demoiselle colla sa bouche à celle du vampire. Et les affaires alors ? On s’en tape !
Damon passa un bras autour de la taille de Rose tandis que son autre main se posait sur sa nuque. Il était désormais impossible d’ouvrir le casier, étant donné que la demoiselle s’était retrouvée collée contre le métal de ce dernier. Le beau vampire (bah ouais, il est beau et il assume !) ne tarda pas à faire écarter les lèvres de Rose pour y introduire sa langue. Un magnifique ballet commença tandis que les mains de Damon commençait à descendre le long du corps de Rose.

Damon était la perfection incarnée. Et je jure que je ne dis pas cela dans le but de lui faire plaisir ou qu'il s'estime encore plus, point qui me parait difficilement exécutable tant il s'estime déjà énormément. N'empêche, mon Damon, c'était vraiment THE perfection et je n'ai pas peur de le dire. Maintenant, je pense que je dois simplement développer ma pensée, comme e, philo 'sauf que là je suis pas notée...
Je disais donc que Damon était ma perfection parce qu'il savait ce qui me rendait heureuse et il me le donnait sans que je réclame. Ce jour là, par exemple, il écarta mes lèvres et glissa sa langue dans ma bouche sans que je n'ai à formuler la demande... Surement parce que pour lui c'était évident que c'était ce qu'il me fallait. Ce qu'il nous fallait, en fait, si on y réfléchit...
Puis ses mains descendirent le long de mon corps et ça aussi c'est carrément le must.
Mon corps se comprima contre le sien, comme si j'avais vainement tenté de nous faire fusionner. Mes mains glissaient sur lui, effleurant tout ce qui était à leur portée...
Malheureusement, ce n'est pas très conseiller de faire l'amour dans les couloirs du lycée ou on étudie surtout parce qu'on risque de se faire prendre. De fait, je dus (o rage, o désespoir) reporter le Nirvana à plus tard et cela me contrariait pas mal. C'est alors que j'eus une idée peut être pas super, mais ça restait une idée.
Me détachant de Damon (et croyez moi il me fallut un max de volonté) j'ouvris enfin le fameux casier pour récupérer le bouquin que j'y avais oublié.

- Une bonne chose de faite pour Miss j'ai pas de cervelle.... Cela dit, c'est dur de penser à toi quand tu accapares mes moindres pensées.

Je souris et lui prit la main. Dénichant une salle de classe déserte, j'y entrai et repris enfin ou nous nous étions arrêtés.

- Ici j'ai moins de risques de me faire gronder, murmurai-je entre deux baisers.

Parce que si Rose ne l’avait pas ramené à la réalité des choses, qui sait de quoi Damon aurait été capable. En fait, tout le monde sait de quoi il aurait été capable, mais bon, ce n’était pas forcément une bonne chose. Surtout dans un établissement public et encore moins parce que quelqu’un risquait de passer par-là. Enfin, si ce fameux quelqu’un réussissait à arriver sans se faire entendre par Damon et Rose qui avaient l’ouïe un peu plus fine que la normale.
La jeune demoiselle s’écarta de lui et ouvrit donc son casier. Damon la regarda prendre un des bouquins présents puis refermer la porte qui se verrouilla automatiquement. Vive la technologie du 21ème siècle !

« Mmh… Je vais prendre ça pour un compliment. Mais tes études passent avant tout. »

Voila qu’il se mettait à parler comme il parlerait à sa sœur. Bien qu’il y ait un petit problème concernant Alessa et sa scolarité, mais c’était un petit problème dont Damon avait le temps de penser. Il avait jusqu’au mois de Juin, donc ce n’était pas particulièrement presser.
Rose attrapa la main de Damon et l’entraina à sa suite. Le vampire la suivit sans rien dire, mais il ne put s’empêcher de remarquer qu’ils n’allaient pas en direction de la sortie. C’est en fronçant les sourcils qu’il la suivit donc. En même temps, il n’avait pas trop le choix que de la suivre. Quoi que…
Enfin bref, toujours est-il qu’ils arrivèrent devant une porte que Rose ouvrit. Elle y entra, et comme elle n’avait pas lâché la main de Damon, lui aussi entra. A peine eut-elle fermée la porte qu’elle sauta littéralement sur les lèvres du vampire.
Certes, ils risquaient de ne pas se faire prendre aussi facilement que s’ils étaient dans les couloirs, mais bon, ce n’était pas pour autant qu’il fallait oublier que les femmes de ménage passaient dans le coin pour laver les salles. A l’humble avis de Damon, Rose avait oublié ce petit, mini, léger détai.

« Et que fais-tu des femmes de ménage ? »

Un compliment, dit-il. C'était exactement cela. Un compliment. Et aussi beaucoup beaucoup d'amour de ma petite personne pour la sienne. S'il me l'avait demandée, j'aurais tout plaqué pour lui, quitte à aller vivre sur Mars. Moi, du moment que j'avais Damon avec moi, tout me convenait...
Mais c'était sans compter le fait qu'il se préoccupait un peu (trop) de mes études.

- Les cours par correspondance ça existe, fis-je alors en souriant. Et puis... Tu n'es pas mon père, repris-je pour le titiller un peu. Et heureusement que tu n'es pas mon père. Ca serait trop triste de ne pas pouvoir être ta nana.

Mais à présent, nous étions dans la fameuse salle de classe que je venais de trouver. Damon se laissa gentiment embrasser et participa même à la chose... Mais il me fit bien vite revenir sur Terre en parlant de femmes de ménage, autrement dit de quelque chose de pas vraiment romantique du tout.
Effectivement, Damon pensa à un détail auquel je n'avais pas voulu penser : le fait de devoir laver les salles de classes. Conclusion, il arrêta de m'embrasser, ce qui n'était vraiment pas juste. Cela dit, c'était bien vu de sa part.

- Je les avais pas calculé, celles là, maugréai-je. Ok... Bien, alors TU vas choisir un endroit tranquille ou personne ne viendra nous embêter.

Je l'embrassai avant qu'il ne réponde, histoire de lui faire sentir à quel point ça pourrait être intéressant d'être au calme.

Comme Damon l’avait plus ou moins prédit, Rose avait complètement oublié le détail des femmes de ménages. Et comme si c’était une punition divine, Belle Amie déclara que c’était à lui de trouver l’endroit tranquille et sans personne. Ben voyons… Il avait bon dos le p’tit Damon. Enfin bon.

« On verra. »

C’était ni un oui, ni un non. C’était un peut-être. Et puis, il fallait d’abord profiter de l’instant. Ce dont Rose avait fait allusion viendrait plus tard.
Il lui prit donc la main et ouvrit la porte de la salle de cours. Nul besoin de la refermer, puisque les femmes de ménage le feraient pour eux en venant laver le sol. Si sol elles laveraient !
Cette fois-ci, le lycée était complètement désert. Pas un seul adolescent en vue. En tout cas, pas visible en tout cas. S’il fallait, il y en avait qui était caché, un peu comme ce qu’avait pensé Rose quelques minutes plus tôt, mais bon, Damon n’était pas là pour aller vérifier.

« Non, je suis ton copain et moi j’ai dis que tu restes ici jusqu’à l’obtention de ton diplôme ! Et c’est pas négociable ! »

Damon a dit, alors il fallait écouter Damon, au gros risque de l’énerver. Et Dieu seul savait combien il n’était pas bon d’énerver un Salvatore. Surtout quand c’était lui.
Au final, ils sortirent de l’établissement, direction la voiture qui était restée sagement garée devant le portail du lycée. Il l’ouvrit lorsqu’ils furent à deux mètres de là, et comme précédemment, il ouvrit la portière pour que Rose puisse s’assoir. Une fois que se fut chose faite, il la referma et contourna la voiture jusqu’à atterrir sur le siège conducteur.

Peut être. Telle était la réponse de Damon. Ni un oui, mais pas pour autant un non. Un peut être qui laissait tout présager. On verrait bien, comme à chaque fois avec Damon. Et bien sur, je n'avais pas le droit de râler, parce que c'était comme ça que ça fonctionnait. C'était Damon, quoi. Ca voulait tout dire.
Il glissa ses doigts entre les miens et m'entraina hors de la salle de classe. Je pressais sa main dans la mienne. De toute façon, je n'avais presque pas de poigne et au pire, si j'avais réellement de la poigne, c'était un vampire donc il ne sentirait quasiment rien.
Les couloirs étaient déserts. Complètement déserts comme le reste du lycée d'ailleurs. Nous l'avions pour nous tous seuls (enfin presque) mais nous le quittions. D'ailleurs, ce n'était pas une mauvaise chose, au contraire. Je passais déjà bien assez de temps comme ça dans ce lycée. Pas besoin d'y rester h24.
cela dit, je devrais quand même encore y rester un moment. Mon amoureux tenait à ce que je sois diplômée, alors je serai diplômée. Ca non plus ce n'était pas négociable parce que ce que Damon voulait n'était jamais négociable.

Nous sortîmes du lycée pour retrouver un parking vide. Seule la belle voiture de Damon était encore là. Les autres avaient tous fui aussi vite que possible.
Damon me tint la porte comme on peut le voir dans les films, puis il s'installa sur le siège conducteur.
Je plongeais mes yeux dans les siens.

- Alors? Où vas tu emmener ta petite amie presque diplômée?

Damon démarra la voiture quand Rose lui demanda où il comptait l’emmener.

« Tu veux vraiment savoir ? »

Il la regarda quelques secondes avant de reporter son attention et de s’engager sur la route comme un pilote de rallye.

« J’en ai aucune idée ! »

Bah quoi ? Autant être honnête non ? Et puis depuis le début il n’avait aucune idée du programme du jour, donc si Belle Amie pouvait aussi se décarcasser pour trouver un truc à faire, se serait pas mal. Enfin, n’oublions pas que nous vivions dans un monde où on n’avait pas toujours tout ce qu’on voulait ; donc c’était un peu à Damon de se casser le cul pour trouver quelque chose.
Pourquoi est-ce que c’était toujours aux hommes de planifier ce qu’ils feraient par la suite une fois qu’ils auraient récupéré leurs copines hein ? Et après, c’était eux qu’on traitait de sexiste… Beh voyons !
En tout cas, Damon n’avait pas vraiment l’habitude des relations stables, donc on ne pouvait pas vraiment dire qu’il était d’un grand secours à la question.

« Si t’as la moindre idée, je suis preneur. »

Une chose était certaine, c’était qu’ils étaient sortis de Forks et se trouvaient sur la départementale qui menaient à plusieurs lieux différents.

Pourquoi avais-je posé une telle question? Ca, justement, c'en était une bonne (de question!). Néanmoins, je connaissais suffisamment Damon pour savoir que j'aurais tout aussi bien pu m'abstenir de poser ladite question. En fait, empathie or not, j'avais depuis toujours la réponse à ma question.. Mais je l'avais quand même posée, des fois que, comme on dit. N'empêche, sur ce coup là, elle n'avait servi à rien. Comme je le pensais, il n'avait pas la moindre idée de la suite du programme.
De toute façon, avec lui, c'était toujours plus ou moins impulsif et ce n'était pas pour me déplaire. Ainsi, il était passé me prendre sans se demander pourquoi ni comment. Carpe diem, ça à un nom, je n'invente. Toujours est il que j'étais très heureuse de son idée. Oh, pour sur, il savait comment me faire plaisir. Il me connaissait bien. Pouvais-je en dire autant? hum... Joker!
Toujours est il que, pour le moment, nous roulions sur la départementale. Plusieurs options s'offraient à nous et si j'en désirais une plus que les autres, je n'avais qu'à parler. Cela dit, j'étais facile à combler. Je n'avais pas besoin de trop de choses pour être heureuse. Comme le dit la chanson "il en faut peu pour être heureux". Là encore je n'ai rien inventé. Malgré tout, nous ne pourrions pas nous contenter de rouler toute la sainte journée. Ca deviendrait vite ennuyeux, même pour un vampire.

- Pourquoi pas aller sur une plage? fut la première chose qui me vint en tête. Je ne sais pas ce qu'on y fera mais... Ca changera du lycée.

Oui, pourquoi pas. Après tout, c'était une idée comme une autre. Il suffisait maintenant qu'elle lui convienne. Dans le cas contraire cela dit, j'"étais sure que ses propositions me plairaient. Après tout, du moment que nous étions tous les deux, j'étais heureuse.