Accoudé à la rambarde de son balcon, Damon regardait Forks les yeux dans le vague. Le temps passait, mais il était long. L’appartement lui semblait bien vide. Alessa était partie chasser et la connaissant, elle ne reviendrait pas avant des heures. Notre buveur de sang ne s’inquiétait pas du tout pour elle ; c’était une enfant débrouillarde et il savait qu’elle ne ferait rien d’inconscient. Une fois lui avait suffit, ça Damon en était certain. C’était vrai qu’au début, il avait été réticent au fait qu’elle se ballade seule dans Forks et dans sa forêt. Mais il n’allait pas la coller toute sa vie.

La pour le coup, Damon s’ennuyait et pas qu’un peu. Il n’y avait rien de distrayant à faire aujourd’hui et ça, c’était frustrant pour notre beau vampire qui préférait l’animation au calme. D’ailleurs, il se demandait encore comment il faisait pour ne pas avoir envie de partir. En fait, la réponse était simple : il y avait Alessa qui se réintégrait petit à petit à la société. A sa sœur, il lui faudrait au minimum un an ou deux car elle faisait des gros progrès.
Il soupira et rentra à l’intérieur de l’appartement. Sur les murs du salon, il y avait beaucoup de dessins qu’Alessa avait fait depuis qu’elle était arrivée ici. Damon les regarda un à un. Alessa avait toujours beaucoup dessiné et aussi loin qu’il pouvait se souvenir, il avait toujours gardé ceux qu’elle lui donnait. D’ailleurs, ils étaient rangés dans une pochette à dessin que Damon avait rangé dans un coffre. Non, pas un coffre fort, il avait un coffre dans le salon où il avait mis pleins de trucs qui ne servaient plus, mais au dessus de tout ces trucs se trouvaient les dessins de sa sœur.
Bien décidé à ne pas rester cloitré chez lui, Damon enfila sa veste en cuir et prit ses clés de maison quand il remarqua que juste à côté de ses clés, il y avait un post-it en forme de nuage où il était écrit : « Tu sors ? Tu veux bien aller m’acheter des feutres s’il te plait ? Merci ! Je t’aime. Alessa S. » Un sourire se dessina sur les lèvres de notre beau vampire.
Il verrouilla porte de son appartement avant de descendre les escaliers. Arrivé dans le hall, il prit la porte qui menait au garage et descendis une nouvelle série de marche.
Sur sa place de parking habituel se trouvait sa Mazda 6 coupée sport de couleur noire. Il s’était fait un kiff en l’achetant. Ah bah ouais, c’était bien du Damon ça, toujours à acheter ce qu’il y a de meilleur ! Enfin, on ne le changerait pas au bout de 150 ans de vie.
Il n’y avait qu’une seule boutique qui valait réellement le coup pour tout ce qui était feutres et tout le toutim ; et cette boutique se trouvait à Port Angeles.
Il grimpa dans sa voiture et sortit du garage de la résidence. Une fois dehors, il mit un CD et la musique résonna. Attention, pas n’importe quelle musique ! Les dernières musiques à la mode ! Ah non, quand Damon fait quelque chose, il les fait bien. Tout en se munissant de ses lunettes de soleil (qui ne servait strictement à rien d’ailleurs), il mit les gaz en direction de Port Angeles. Ce qu’il aimait, c’était la vitesse et pour ça, la Mazda ne le décevait pas.

Il arriva à Port Angeles relativement vite. Il trouva rapidement une place et s’y gara. Quand il sortit de la voiture, un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Il remonta la rue en direction de la librairie où on vendait pratiquement de tout ! Pas seulement les livres, mais aussi des feuilles, des feutres, des crayons de couleur, bref, tout pour combler les désirs de sa petite sœur.
Quand il entra dans la boutique, il retira ses lunettes de soleil. Il y avait pas mal de monde dans cette librairie. Et dire que les experts disaient que le nombre de personne qui achetaient des bouquins se réduisait, on se demandait s’ils n’avaient pas fait une erreur de calcul quelque part.
Ne perdant pas plus de temps, il se dirigea vers le rayon qui l’intéressait. Dans ses mains, il prit un nouveau paquet de feuilles, un paquet avec pleins de feutres et des crayons aquarelles. Il savait que sa sœur allait s’éclater à passer de l’eau sur sa feuille juste après avoir colorié aux crayons. Après avoir prit tout ce qu’il fallait, il aira dans les rayons pour voir ce qu’il y avait d’intéressant.
C’est dans un rayon un peu reculer du magasin qu’il sentit la présence d’un deuxième vampire. Mais ce n’est pas ça qui empêcha Damon de rentrer dans ce rayon.

Il été temps pour Eileen de se poser quelque temps dans un endroit calme, loin de la vie agitée qu’elle avait menée des années durant. Les puissants Volturi lui avaient déjà ordonnés de calmer ses pulsions ou sinon quoi, elle serait tuée. Elle enchainait les victimes, les délaissaient dans des endroits publiques et avaient déjà semé la terreur dans plusieurs villes.
En 1955, au Mexique, on avait cru à une bête sauvage maléfique, et cette nouvelle avait fait le tour du globe, et fait frissonner les plus superstitieux.
Forks représentait l’endroit idéal pour se faire oublier un moment par les pseudos maîtres Volturi.
Cependant, Eileen savait pertinemment qu’elle ne pourrait s’empêcher de faire couler le sang par litres.
C’était dans sa nature, aussi cruelle soit-elle. Une nature de prédateur redoutable, à l’instinct surdéveloppé. Une nature de vampire constamment assoiffé.
Sa soif était intarissable, rien ne pouvait l’apaiser, rien ne pouvait remplir ce creux dans sa poitrine, là ou avait gelé son cœur. Son corps froid n’avait besoin que d’une chose : du sang, du sang, et encore du sang.
Ce liquide rouge enivrant ; à chaque gorgé, Eileen se sentait revivre. Mais en même temps , il la plongeait à chaque fois un peu plus dans un abîme profond, dont elle ne pourrait plus jamais sortir. Un abîme ténébreux et sans lumière, où seule sa soif régnait.

Elle vivait à l’hôtel ; une véritable épreuve pour elle, car les humains étaient omniprésents, c’est pourquoi elle y passait très peu de temps, et préférais se balader pour oublier la tentation.
Cela faisait deux semaines que la vampire n’avait pas bu une seule goutte de sang, et elle était au bord de l’agonie.
Ses yeux étaient devenus aussi noir que l’ébène, et des cernes avaient apparus.
Mais elle avait fait le serment de ne plus tuer un seul humain pendant un an, et avait promis de ne se nourrir que d’animaux. Un régime qui ne lui convenait guère car elle détestait le sang animal, si pauvre en énergie et peu apetissant.

Eileen sortie de sa chambre d’hôtel ; et partie se promener afin d’oublier sa faim. Elle erra quelques heures comme une âme perdue, puis décida de se rendre à Port Angeles pour changer de cadre. Mais là encore, il n’y avait qu’une chose qui l’obsédait.
Elle pénétra dans une boutique pour tenter en vain, de se changer les idées. Une odeur singulière vint la titiller. Serait-ce un vampire ? Mais avant qu’elle ne pu éclaircir cette hypothèse, une ombre apparut au coin du rayon.
D’un seul geste, elle se trouva près de lui, et l’attrapa par le manche de sa veste en cuir.
« Aide moi, souffla-t-elle. J’ai fais le serment de ne plus tuer un seul humain pendant un an. Nourris moi, et je te montrerai à quoi ressemble le Paradis, j’ai le pouvoir de faire apparaitre des mirages aussi vrai que nature. »

Elle contempla le vampire d’un air sérieux et attendit une réponse.



[Désolée, c'est pas très long et écrit à l'arrache. xD]

Damon regardait un peu ce qu’il y avait dans les étagères. Il n’y avait rien de vraiment intéressant. Rien de ce dont le vampire n’avait besoin. En fait, s’il était entré là, c’était uniquement parce qu’Alessa avait besoin de ses trucs pour colorier et faire des dessins. Cette enfant avait beau avoir 142 ans, elle avait gardé son âme de fillette de treize ans. M’enfin, s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir, pourquoi le lui retirer. Et puis, honnêtement, Damon préférait la savoir entrain de dessiner plutôt qu’avec ce Caleb. D’ailleurs, en parlant de ce morveux à la tête blonde, il allait vraiment falloir qu’il le rencontre pour des raisons assez… Bon, autant avouer, Damon était un bon grand frère qui prenait soin de sa seule famille qui se résumait à sa petite sœur, donc il fallait qu’il s’assure que ce type là n’était pas un salaud de première catégorie qui profitait de la situation.
Damon s’apprêta à sortir du rayon lorsque quelque chose lui attrapa la manche de sa veste. Surpris, le vampire s’apprêta à répliquer, mais il se retrouva face à une jeune femme plutôt pas mal dans son genre (désirable pour être honnête). Cette dernière lui réclamait de l’aide. Aide qui consistait à la nourrir en échange du paradis. Ah ? Ca c’était plutôt intéressant !

« Mmh… Ca dépend ce que tu entends par ‘nourris moi’ et par ‘Paradis’. »

Et bien oui, il ne fallait tout de même pas croire que Damon allait se faire arnaquer aussi facilement. Il fallait dire aussi que Dam’ avait une définition plutôt bien précise du mot « Paradis » et généralement, ce n’était pas n’importe lequel. Cependant, la demoiselle parlait-elle le même langage que lui ? Seule la réponse qu’elle lui fournira le lui dira.
En attendant cette fameuse réponse, le vampire la détaillait de la tête aux pieds. Certes, ce n’était pas franchement poli ; mais tant pis ! Quand une personne était un régal pour les yeux, pourquoi se priver ? Et puis, Damon était certain que la demoiselle en face lui savait qu’elle était désirable à souhait donc…