La semaine avait défilé à la vitesse de la lumière. J'avais enfin terminé ma composition pour le cours de Madame Lewis, professeur d'Histoire et surement soeur cachée de Cruella.
J'avais attendu, encore et encore des nouvelles de Réza, sans succès. Si c'était un jeu, ça faisait bien lmongtemps que ça ne me faisait plus rire. En fait, ça me donnait la nausée et ça me faisait déverser des litres de larmes chaque jour. Mais par bonheur, j'avais toujours Damon qui lui au moins n"était pas parti je ne sais où.
Seulement, il ne pouvait pas non plus consacrer sa vie entière à ma petite personne. Aujourd'hui, par exemple, il n'était pas libre. Je tournai dans ma chambre comme le lion dans sa cage. J'avais pensé trouver du réconfort auprès de mes soi disant amis de lycée... mais ils avaient clairement dit qu'ils avaient mieux à faire.
C'est surement pourquoi je sortis de chez moi, seule, comme une paria, direction les bois. Je ne savais pas trop ce que j'y ferai mais ça ne serait pas pire que chez moii. Et puis j'avais toujours mon fidèle MP3 pour m'acompagner.

J'entrai donc dans la foret, sans trop savoir ou aller. J"avais une peur bleue de me perdre. J'étais plus que capable de cet exploit. la maladresse était une seconde nature chez moi, Je trouvais cela vraiment barbant et j"avais envie de tuer quiconque osait dire que c'était mignon. Ca, c'est complètement faux. La maladresse n'a jamais été qu'une source intarrissable de soucis, rien de plus.

C'est avec cette idée en tete que je m'enfonçais dans les bois, prenant soin de ne pas dévier du sentier. Je rêvassai en écoutant la musique et en essayant de ne pas me tordre la cheville. Je ne pensais à rien ou presque mais une voix de femme me ramena sur Terre.
La voix fredonnait une chanson pour enfants, une comptine que tout le monde apprenait à la maternelle.
Curieuse, je suivis la voix pour me retouver devant une jeune fille les mains dans l'eau. Je ne savais même pas que l'eau passait dans le coin.
Décidant que la fille ne me ferait pas de mal, je m'approchais d'elle:

- Salut! Ca fait du bien de voir des gens! Tu as une jolie voix tu sais.

J'étais en face d'une gamine trempée jusqu'à la moelle qui jouait dans l'eau en chantonnant des comptines. C'était inhabituel, même dans Forks. Je me demandais ce qu'elle faisait dans ce coin paumé, sans parents et sans rien. Oui, on aurait pu me poser la question, mais je semblais quand même plus agée qu'elle.
Passons.

Sa question me surprit. Pour tout dire, je tombais de haut en l'entendant. Elle voulait savoir la suite de sa chanson. Je m'attendais plutot à une question banale et plate comme mon prénom. Mais apparemment, cette fille n""aimait pas la banalité, sinon elle ne pataugerait pas dans cette eau froide de clairière. Cette dernière réflexion me montra que sa chanson était parfaite pour cette occasion. Je souris.
Puis sa question me revint en mémoire. J'avoue qu'elle m'enbetait. J'avais envie d'aider cette fille mais malheureusement je n'avais pas la réponse qu'elle attendait. Bien sur, je l'avais eu, un jour, quand je devais mesurer 5àcentimètres de moins et que je jouais encore aux Barbie.
Mais cette époque était bien loin. J'avais bien grandi, du moins mentalement, car le physique n'avait pas suivi. J'avais quasiment perdu mon ame d'enfant. Je l'avais égarée dans une ruelle sombre de Londres.
Cette pensée me fit frémir. Je la chassai sans tarder de ma tête pour donner à la jeune personne pleine de flotte toute l'attention qu'elle méritait ('et pour lui donner ma réponse, ça pouvait servir):

- Je vais te décevoir... J'ai oublié les paroles de cette chanson. Ca doit être ce qu'on appelle vieillir. Désolée.

"Vieillir". Ce terme aussi me fit frémir. Je ne voulais pas vieillir. Je ne voulais pas mourir. Je voulais... Réza.

Bon, je savais que je n'avais jamais attiré le choses banales, mais là, c'était le pompom, la cerise sur le gateau et tout ce qu'on voulait? Non seulement cette petite fille trainait toute seule dans un bois, mais elle jouait dans l'eau, elle était trempée de la tête aux pieds, mais en plus elle ne savait pas en quelle année nous étions.
J'avais beau être habituée aux bizarreries et étrangetés en tout genre (surtout depuis que je connaissais autant de confrères de Dracula) la, cependant, je tombais de haut. Serait-elle amnésique? Oh mon Dieu, je pouvais tout imaginer. Tout, absolument tout.
Par dessus tout, je me devais d'aider au mieux cette jolie petite fille. C'était mon espèce de côté angélique qui (sans vouloir me vanter) parlait. Part ailleurs, la gamine aguisait ma curiosité comme jamais. Raison de plus pour rester. Je n'avais pas mieux a faire, en même temps et ça casserai ma routine de mamie.

- Nous sommes en 201O, repris-je. La mémoire te revient? Je peux t'aider, peut être?

Mouais... j'aurais pu et j'aurais du trouver mieux. Déja, je manquais cruellement d'originalité. On aurait dit une mauvaise série B. C'était pathétique au possible, mais elle ne semblait en avoir cure. Cela me rassura. Il y a avait plus urgent à penser que ma petite vie et mes soucis. Les siens me semblaient plus gros.

La nouvelle question de la fillette me surprit aussi mais à un autre niveau. On voyait bien qu'elle ne me connaissait pas.
Je ne suis pas de ceux qui se vantent, mais, en effet, j'aimais à aider les gens de la meilleure façon qui soit. je ne cherchais pas à voler la vedette à Soeur Emmanuelle mais il semblait que ce trop plein de gentillesse fasse partie intégrante de moi.

- Bien sur que je ferais ça, repris je.

Alors elle parla d'un frère perdu de longue date. Ses propos manquaient un peu de cohérence et j'avais du mal à la suivre. Apparemment, elle cherchais son frère depuis 60 ans. Autant dire que, non, ça ne collait pas. Elle avait physiquement 15 ans au plus.... Conclusion? Oui, elle n'était pas aussi humaine que je le croyais. Cela expliquait pas mal de choses. Cela rendait également la tâche plus ardue. Je n'étais qu'humaine, après tout. Me demander la Lune c'est m'en demander trop. Je ne voulais pas lui donner de faux espoirs.
J'allais le lui dire lorsqu'elle passa (enfin) aux questions banales. Je ne m'y attendais même plus. Je souris. Elle me plaisait de plus en plus.

- Je m'appelle Rose et oui je vais essayer de t'aider à trouver ton frère. Mais, parce qu'il y a toujours un mais, je ne te promets rien. Je suis une simple mortelle, faudra pas trop m'en demander. Mais je ferai ce que je peux et plus si possible. Maintenant, si tu me disais ton prénom et si tu me parlais de ce fameux frère?

J'avais très peu de chance de le connaitre. Certes, je connaissais des vampires mais de la à connaitre comme par hasard le bon vampire, ça faisait quand même un peu gros. J'avais peur de la décevoir.

La fillette se serra contre moi. Manifestement, elle ne craignait pas de me salir... Moi si. Je n'ai jamais aimé les tâches et le désordre. Je tiens ça de mon père, Nous aurions pu faire des concours lui et moi. Nous n'aurions pas été mauvais. Mais passons. Je ne suis pas non plus Bree Van De Kamp dans sa jeunesse. Un peu de flotte ne me tuerait pas.
D'ailleurs, il se trouva que je n'avais que quelques tâches d'eau qui sècheraient bien vite; Tout allait pour le mieux.

La gamine ramassa une fleur bleue et se mit à conter son histoire. La façon dont elle parlait de son frère me fit comprendre à quel point elle l'aimait (et à quel point il frôlait la perfection). Quand elle parlait de son frère, ça ressemblait à ce que je disais pour dépeindre Réza. De nouveau, mon sourire mélancolique se dessina sur ma bouche.
Enfin, entre deux parties de la description merveilleuse de son frangin, la gosse trouva le moyen d'enfin me dire comment elle s'appellait: Alessa, un merveilleux prénom que je n'avais jamais entendu. A coté, Rose ça semblait vraiment banal, notai je.
Je notai également qu'elle ne se souciait pas que je sus, ou non, qu'elle ,n'était pas mortelle. Je trouvai cela vraiment curieux, mais je ne dis rien. La confiance qu'elle plaçait en moins me regonfla un peu le moral que j'avais dans les chaussettes depuis des semaines).
Enfin, Alessa en vint au plus important, le nom de son frère....
Et je tombai des nues en l'entendant parler de DAMON.
Certes, la description donné avant ne pouvait que lui correspondre, mais de là à ce que ce soit lui?! mazette! On vit quand même dans un drôle de monde.

Mon expression changea surement à l'annonce de ce nom; Il était impossible qu'elle parla d'un autre vampire gentil répondant au nom de Damon. Finalement, la petite humaine que j'étais allait peut être servir. Sauf si je me trompai; En effet, il n'avait jamais mentionné de soeur...

- Tu sais quoi? Il se trouve que mon meilleur ami est un vampire, séduisant en diable qui s'appelle Damon... Ta description ne peut qu'être la sienne. Il est exactement ce que tu en as dit, et tellement plus encore. sauf si a pauvre mortelle que je suis se plante sur toute la ligne.

Je l'avais prévu: Alessa réagit. Et quelle réaction! Il semblait que son monde devenait soudain plus rose, plus mieux, plus tout. Elle était tellement contente qu'elle décréta "Rose, tu es un ange".
Dire que ça ne me faisait pas plaisir serait mentir. Tout le monde, ou presque, veut être un ange. Moi je n'ai rien contre. Les anges, le paradis... tout ça, ça me plait beaucoup. Mais de là à m'asséner, comme ça, que je suis un ange, peut être pas. L'excitation faisait délirer Alessa. Je ne suis pas un ange et ce ne devait pas être une quasi inconnue qui devait en décider. Même si je n'avais rien contre. Je me fis une joie de nuancer un peu, en essayant de ne pas ébranler sa joie:

- Du calme, ma jolie. Je ne suis pas si angélique que ça! J'ai simplement la chance de connaitre une personne merveilleuse. Le hasard fait visiblement bien les choses... aujourd'hui s'entend.

Je ne savais si elle m'avait écoutée ou pas. Toujours est il que sa joie croissait, encore et encore. Alessa me pressa de la conduire vers Damon et je comprenais vraiment sa requete, mais je ne savais que faire. De un, je ne savais pas ou il était. De deux, je pouvais me tromper, même si j'en doutais. Et de trois, je ne savais si arriver chez lui en criant "J'ai trouvé ta soeur", serait une bonne idée. Après tout, il ne m'en avait jamais parlée. Ca devait fatalement signifier quelque chose. Hum... sacré dilemme. Je ne voulais ni gâcher sa joie ni agir de travers. Je devais la jouer fine.

- Te guider est un bien grand mot. Au risque de te déplaire, je ne sais pas où il est en ce moment. Sinon, j'aurais insisté pour passer le voir et me changer les idées. Mais, pas de panique, je vais t'aider. Je te propose juste d'y aller en douceur... Tu me suis?

Force était de constater que même après plus d'un demi siècle, Alessa se souvenait encore des habitudes de son frère. Normal. Pour ma part, j"étais persuadée de toujours me souvenir en détails de Réza, aussi longue ma vie serait. En gros je comprenais la gamine...

Enfin, "gamine" n"était pas réellement un terme approprié. Techniquement parlant, elle était bien plus vieille que moi. En fait, c'était moi la gamine de l'histoire.
Tirant cette conclusion, je me promis de ne plus jamais parler d'Alessa en ces termes. Les humains n'avaient surement pas droit à ce privilège.

Puisqu'elle connassait si bien son frère, Alessa eut l'idée du siècle; aller chez lui. C'était un plan aprfaitement réalisable, bien que Rose manquait du précieux sens de l'orientation. Elle en avait néanmoins assez pour retrouver une des seules maisons qu'elle avait jamais visité à Forks. Que cette visite soit prématurée ou non.
Mais finalement, elle proposa une variante au plan d'Alessa:

- Tu sais quoi? Plutôt que de le surprendre, je te propose d'organiser LES retrouvailles du siècle. Et ensuite je t'appelle. Voici mon numéro: 06457*1098.

HS/ je dois clore mes RPs en tant qu'humaine pour que Diana me transforme. Je te propose un nouveau RP avec Damon en guise de retrouvailles. Mon idée serait qu'Alessa accepte mon idée et qu'on se retrouve tous les 3 chez Damon. Tu peux transmettre si j'oublie? Merci; tu seras un ange (un vrai, pas comme moi xD). Je te propose de clore en beauté ce RP! Toi seule le peux xD

Effectivement, si elle ne connaissait pas le télèphone,mon plan tombait à l'eau.

"Imbécile, va! pestai je mentalement contre moi même. Tu aurais du prévoir qu'elle ne se servait pas de portable! Tu es nouille ou quoi?"

Heureusement, Alessa avait un plan de secours. Ca rattrappait ma connerie. Elle eut le don de me calmer. Grâce à sa super idée, j'en oubliais presque mon idée de... ma mauvaise idée dirons nous.
Jee souris, presque sereine.

- Excellente idée! Heureusement qu'il y a les vampires pour sauver les humains de leur bêtise. A demain alors. Je vais tâcher de trouver Damon et de te le ramener.

Nous tombâmes d'accord et chacune partie de son côté. Je me demandais ou elle allait. Mais le temps que je me pose la question elle était partie. Alors je rentrai chez moi, échaffaudant un plan pour amener Damon.