Mardi matin. Il pleuvait dru, comme hier, comme avant hier, comme toute la semaine dernière en fait.
J'avais passé la nuit à lire. J'avais vaguement attrapé un merle et je l'avais saigné. Je n'avais pas eu assez soif pour une proie plus grande. Chasser;, à proprement parler, aurait été gâcher de la nourriture.

Il était presque huit. J'étais dans le hall du lycée. Tous les regards convergeaient vers moi. Je sentais leur poids, trop lourd pour ma petite personne. Trop d'attention me gênait. Je n'aimais pas ces regards hypocrites. Avant, durant toute ma vie de mortelle, personne n'avait levé les yeux sur moi, sauf Réza, un fou surement. Maintenant, parce que j'étais devenue plus jolie, tout le monde me voyait subitement. Je n'étais plus seulement la bonne poire pour les révisons, j'étais la bonne amie à se faire.
Ou pas. Je ne prévoyais pas de rentrer dans leur jeu.

Je rêvassais écoutant la dernière chanson d'Avril Lavigne sur mon MP3, le fidèle engin que je ne lâchai jamais. Je rêvassai tant que je ne fis pas attention à la cloche qui sonnait. Ce n'est qu'en sentant tous ces humains se mouvoir dans la même direction que je compris.
Je rangeai ma merveille et pris la direction qu'ils prenaient. Je montai au second, salle 228 pour suivre mon cours de maths. L'entrain me manquait. Je savais que ce serait long, ennuyeux et soporifique. Cependant, je tenais à garder le peu d'humain qui subsistait surement en moi alors j'allais en cours, comme tout le monde. Certes, tous me voyaient (enfin) mais ils n'avaient pas assez de neurones pour comprendre. Donc je restai calme et solitaire.

Arrivée devant la salle, j'y entrai à la suite de toute la classe. Alors fatalement, il ne restait plus beaucoup de place. Pour tout dire, il n'en restait qu'une, au fond, à côté d'un garçon qui ne m'avait jamais parlée.
Par la force des choses, j'allais vers lui. En chemin (si j'ose dire), je remarquais sa pâleur de mort. En fait, je comprenais peut être pourquoi nous n'avions jamais parlé. En fin de compte, il n'avait peut être rien contre moi. Détendue, je souris.

- Salut, moi c'est Rose. Je sais, je débarque un peu n'importe comment mais faut que je me pose quelque part pour ce "merveilleux" cours de maths. Je peux me mettre là?

J'étais dans la salle de maths, à attendre que le cours commence, la cloche n'avait pas encore sonnée, mais je voulais être seul. Etre avec toutes ces personnes "normales" qui me regarde comme si j'était une bête de foir me faisait horreur. Je regardais par la fenêtre la pluie tomber. Cette ville était vraiment sympathique, mais il pleuvait vraiment vraiment beaucoup. Avant, en tant qu'humain, j'aurais détester ça et je serais parit pour une ville où règne le soleil! Mais maintenant, cela m'importait peu, et puis, si je ne voulais pas avoir de problème avec les Volturi je faisait mieux de rester dans cette ville!

LA cloche retentit, et les jeunes rentraient en masse dans la salle! Tout le monde avait son binôme et se placaient sans vraiment faire attention à moi. Lorsqu'une jeune fille entra, elle ne dégageait pas le même parfum qu'eux tous. Elle regarda partout et vit qu'il y avait une place à côté de moi, alors elle me demanda si elle pouvait s'installer, cette question me fit sourire.

"Bien sur que tu peux t'asseoir! En plus je serais ravie, enfin quelqu'un qui dègne venir à côté de moi,plaisantais-je.Apparemment tu n'aimes pas trop les maths? Je me trompe?

Le jeune homme accepta de partager ce cours avec moi. Ravie, je m'affalais presque à côté de lui. C'était une chance que j'ai acquis en grâce, sinon, tout eut été à parier que je finissais sur ses genoux. D'accord, il était beau garçon, mais ce n'était pas une raison pour lui sauter dessus.
Je souris, ouvrant mon sac. Bien sur, mon livre de maths était tout au fond. Dans le genre super organisée, vive moi, quoi. Enfin. Après dix mille tentatives, il daigna sortir des profondeurs de ma sacoche. Alors seulement je redevins civilisée et polie:

- Merci.

Je souriais toujours, pourtant nous étions dans une salle de maths. Justement, puisqu'on parlait de ça, mon voisin y fit allusion. Apparemment, mon aversion pour les maths suintait de part et d'autre de moi.

"Perspicace", songeai je avant de m'aligner sur les convenances et de répondre:

- Bravo Sherlock, soufflai. Les maths, moins j'en fais, mieux je vais.

Soudain, l'évidence me sauta aux yeux. Je ne savais pas à qui je parlai. Il fallait corriger cela.

- Je m'appelle Rose au fait. Et toi?

LA remarque qu'elle me fit à propos des maths me fit rire. Je pense que tout le monde sur cette terre, n'appréciaient guère les maths. Moi ça mettait égal, j'étais bon dans ce domaine, pas extremement fort, mais je me debrouillais. Puis elle se présenta, et en effet j'avais oublié de le faire.

"Moi je m'appelle Caleb! C'est très joli comme prénom Rose!"

Et je trouvais qu'il lui allait bien, elle le portait très bien. Le prof arriva et nous demanda d'ouvrir nos livres à une certaine page pour que nous continuons le cours là où nous l'avions laissé.

Tu veux bien mettre ton livre au milieu s'il te plait, j'ai oublié le mien?"

Dans le genre boulet on pouvait pas faire pire! En plus j'étais là en avance mais je n'avais pas pensé à l'emmener!

Tout comme moi, l'Apollon avait oublié les convenances et ne m'avait pas dit son nom. Peut être parce que je lui avais tendu une perche en me présentant, il en fit de même.
J'appris alors qu'il s'appelait Caleb et qu'il aimait mon prénom... Je devais avouer que je partageais son avis. S'il y avait bien une chose que j'aimais chez moi c'était mon prénom. Cela dit, le sien aussi était remarquable, qu'il me rappelle ou non un personnage bizarre de 'Desperate Housewives". J'adorais aussi ce prénom. En toute franchise, il était bien plus joli que celui de Réza, mon ex.
Théoriquement nous étions encore ensemble mais je devais bien me faire une raison. Je ne le voyais plus, ça équivalait à une rupture, non? Toujours est il que je devais tourner la page... Quoi de mieux que les maths pour oublier son premier amour? Ou pas, quoi.

A son tour, Caleb entreprit de sortir son livre de son sac. Le cour allait commencer, ce n'était pas une mauvaise idée. C'eut en tout cas était parfait s'il n'avait pas oublié son livre...
Il me demanda de partager le mien. En fait, il n'eut pas besoin de demander. Je faisais toujours ça. Bien sur que j'allais l'aider! Ca serait toujours mieux que de suivre parfaitement le cours. Avec un livre pour deux, nous avions pleins d'opportunités pour causer.
Je mis mon livre au milieu de la table en l'ouvrant à la bonne page, afin de passer pour l'élève modèle (or not).

- Monsieur est exaucé, dis je alors. D'ailleurs, toi aussi tu as un joli prénom...

"C'est trop d'honneur mademoiselle"

Elle plaça son livre au milieu et nous pûmes suivre le cours,à vrai dire, il n'était pas très interessant comparé à ma partenaire à côté de moi. Alors je préférais entamé la conversation avec elle, et puis j'adorais son sourire, il était plein de douceur.

"Et sinon Rose tu as un copain?"

La question fut direct, mais il y avait quelque chose chez elle qui m'attirait. Et puis si effectivement elle était avec quelqu'un alors j'éspèrais que nous deviendrons de supers amis!

J'aimais sa façon de parler. Il avait un côté vieux jeux qui m'avait toujours plus. On voyait qu'il était vampire et venait d'un autre temps. je me demandais quand était il réellement né. Bien sur, j'aurais pu le lui demander directement mais selon moi ça ne se faisait pas. Justement, c'était trop direct de poser de telles questions à un inconnu, voisin de maths ou non.
Cependant, ce genre de choses n'avaient pas l'air de le déranger. En effet, la seconde d'après, alors que nous étions censés suivre le cours (passionnant) sur les dérivations, Caleb me demanda si j'avais un copain. Pas de doute, il était du genre direct.
Néanmoins, je me demandais pourquoi cette question en particulier. Elle avait le don de rouvrir pas mal de plaies. Un peu plus et je pleurais en repensant à Réza, à nos si beaux moments et à son départ si soudain.
En tout cas, je ne savais que lui répondre. Je n'avais pas envie de susciter de pitié. J'avais seulement envie de trouver le moyen de ne plus jamais penser à Réza. Il en allait de ma santé mentale.

- C'est compliqué, dis je néanmoins. En fait, j'avais un copain. Un garçon comme nous, si tu vois ce que je veux dire. J"étais encore humaine et je voulais être comme lui... Puis il est parti. Donc, je crois qu'on peut dire que je suis coeur à prendre. Pourquoi?

Lorsque je lui avaot posé la question, je voyais que je remuais quelque chose qui sucitait la peine. Je m'en voulais de lui avoir posé cette question alors que nous venions de nous rencontré. Mais néanmoins, elle me repondit ce que je trouvais très aimable de sa part. Apparemment c'était compliqué! En même temps je me demandais quelles relations n'étaient pas compliqués en amour. Mais la sienne bien plus! Je me demandais si c'était lui qui l'avait transformé, je supposais que oui, mais décidais de ne pas le lui demander et de changer de sujet.

"Désolé si je t'ai posé une question indiscrète! Sinon, ça te dirait tout à l'heure qu'on fasse un tour tout les deux en forêt j'aimerais voir ce que tu vaux! Tu peux te dire que c'est comme un jeu ou un défi, mais peut être que tu es nouvelle en la matière?"

Caleb s'excusa pour son indiscrétion. Personnellement, je ne lui en voulais pas. Je ne trouvais certes pas cette question normale et logique mais je ne lui en voulait pas. Le vampire devait être curieux, un peu comme moi mais plus, en fait.
Puis, alors que le professeur nous donnait un nouvel exercice (que je n'avais bien sur pas envie de faire mais que je fis pour me donner une contenance), Caleb changea de sujet. Une nouvelle surprise pour moi. Il me proposait un genre de test en milieu naturel, c'est à dire dans les bois. De toute évidence, il avait comprit que j'étais novice et que j'avais pas mal de choses à prouver à mes pairs. Je me demandais si on le voyait tant que ça que je venais de rejoindre la meute.
Puisque nous en étions à parler de ça, je décidai de demander de go :

- Dis moi, ça se voit tant que ça que je suis nouvelle née?

Puis, pour donner une réponse à sa proposition :

- Euh... je ne sais pas pour les bois. En fait, je préfère les endroits civilisés. Mais avec toi, ça devrait le faire, alors on peut y aller après si tu y tiens. J'oubliais, tu ne m'as pas dit pourquoi tu voulais savoir si j'avais un copain..

Eh oui, je suis aussi curieuse que Caleb..

Elle me demanda si ça se voyait, ce que je pouvais comprendre.

"Et bien je t'avais déjà vu avant et tu ne dégages pas la même aura qu'avant, tu as le même parfum que moi, si je puis dire. Donc j'en ai conclue que tu étais une nouvelle née!"

Je terminais mon explication avec un large sourire. Et lorsqu'elle me repondit à la question que je lui avais posé je vis qu'elle n'était pas fan aussitôt mais elle acceptais pour me faire plaisir. Je la trouvais mignonne de repondre oui. Mais j'en oubliais qu'en effet c'était une nouvelle, donc elle avait plus l'habitude des pratiques des humains.

"Mais si tu veux, on peut aller boire quelque chose apres le lycée?"

Puis elle me piégea avec la question dont je n'avais pas répondu.

"Et bien je te posais la question car tu étais toujours avec una garçon et je me demandais si tu étais avec lui!"

- Belle déduction, repris je quand il parla de mon aura.

C'était tellement logique que j'aurais du y penser moi même. Il est vrai que j'avais bien changé.

Caleb remarqua bien vite que je n'étais pas enchantée à l'idée de faire mumuse dans les bois. Eh oui, vampire ou non, je n'avais jamais su mentir.
Contre toute attente il me proposa d'aller plutôt boire quelque chose dans un café. Oui, c'eut été une bonne idée si j'avais été humaine. Mais à moins que les bars à sang (sans compter les journées de don du sang) aient ouvert en ville, je ne voyais pas ou aller sans se faire remarquer. C'est ce que j'allais lui dire lorsqu'il répondit enfin à ma première question. Sa réponse relégua la mienne au second plan et je tendis l'oreille, si on peut dire.
Une fois de plus, Caleb brillait par sa logique. Moi pas, de toute évidence.

- Chapeau Sherlock, commentai je. Tu as une bonne vue. Alors tu auras remarqué que le garçon en question n'est plus en ville...

J'aurais rougis de honte, si j'avais pu! En effet, j'était si fière de ma deduction que j'avais oublié qu'il n'était plus en ville. Je ne savais pour quelles raisons, mais ça m'était égal.

"En fait, je t'ai proposé tout ça car, je voulais apprendre à te connaître un peu plus! Tu es déjà tres gentille, et je suis sur que tu doit être une fille adorable, mais bon, mes tentatives on echoué je vois"

J'étais vraiment honteux! J'avais plus d'assurance depuis ma transformation, j'étais sur de ce que je faisais et des circonstances! Mais avec elle, je perdais mais moyens si on peut dire! Que m'arrivait-il? Je n'avais jamais eu ça avant!

Caleb me toucha particulièrement de part son aveu. j'avais tendance à croire que les buveurs de sang cachaient au plus profond d'eux même leurs sentiments mais ce n'était pas son cas. Lui, il me disait clairement ce qu'il pensait.
Je ne savais si j'étais vraiment une empathe ou non, mais je savais que je n'aurais aucune utilité de ce don avec lui. Caleb était un livre ouvert.
Malheureusement ce qu'il disait ne me plaisait guère. Ses tentatives n'avaient pas échoué. J'avais envie de le connaitre. Il avait égayé mon cours de maths, je lui devais bien cela.
N'ayant cure d'être vue par le prof, je pris le bras de Caleb (espérant ne pas le gêner) et je repris, le plus bas possible (on ne va quand même pas déranger les autres):

- Non, non, non et non. On s'est mal compris. Je veux te connaitre. Comme ça j'aurais un ami avec qui passer les cours de maths sans mourir d'ennui.

Me rendant compte qu'il n'avait pas lésiné sur le nombre de compliment j'avais bien envie de rougit mais je ne pouvais plus. Dommage. Me contentant de sourire, je repris:

- Merci au fait. Tu as une très belle opinion de moi. J'aimerais avoir la même. En tout, j'ai aussi quelques compliments pour toi: tu es adorable et mignon. Et puis c'est super cool les maths avec toi.

Quand elle me prit le bras un frisson me parcourue le corps! C'était étrange, je n'avais pas ressentis ça avant, ou alors je n'en ai pas le souvenir. Puis elle m'annonça qu'elle voulait elle aussi me connaître, ce qui me fit plaisir! Alors peut être que je m'y suis mal pris! Et puis en effet, on pourra passer nos cours de maths ensemble et plus encore! Je ne voulais connaître personne à la base dans le lycée, car je n'avais pas l'intention de passer enormement de temps ici. Mais apres cette rencontre, je changerais sans doute mon point de vue! En plus, elle me dit qu'elle me trouvait mignon et adorable, ces compliments me firent très plaisir, ça faisait un moment qu'une fille ne m'avait pas fait de compliment!

"Sinon, tu veux faire quelque chose avec moi après les cours?"

Prenant son bras dans ma petite paume blanche, je sentis un véritable bonheur l'irradiait. Que je veuille faire sa connaissance semblait le plonger dans un état qu'il n'avait pas connu depuis des lustres. Néanmoins, je ne sus expliquer l'origine des frissons sur sa peau. Ce détail me laissa perplexe et une multitude de questions envahirent mon esprit. Ces questions, bien sur, étaient bien plus passionnantes que le cours de maths. En outre, quelque chose me disait que mes cours de maths ne seraient plus jamais ennuyeux. Que demander de mieux? j'allais apprendre à connaitre un nouvel ami ET ne plus jamais défaillir en maths. Franchement, on approchait de ma vision du paradis.
Cependant, je me demandais pourquoi Caleb me semblait si solitaire, pourquoi il me semblait triste depuis pas mal et temps et surtout, toujours et encore, pourquoi ces frissons. Mais, bien sur, il eut été impoli et cruellement déplacé de demander. Tant pis... ma curiosité ne serait pas assouvie.

Caleb changea de sujet alors que le professeur inscrivait des exercices au tableau. Il me fit une proposition plus plaisante que plaisante que je refuserai pour rien au monde. Tous sourires, et décidant de lui rendre son bras pour qu'il ne frissonne plus, je repris :

- Bien sur que je veux. Tu n'aurais même pas eu à demander, la réponse est tellement logique.

Ce qui était bien quand on était vampire, c'est que les humains ne nous entendent pas parler bas. C'était pratique pour éviter les heures de colle.

Le cours de maths continuait et personne ne se tournait vers nous pour
nous demander de nous taire! C'était incroyable ce que les humains étaient
crédules! Depuis, ma transformation, je pus me rendre compte de toutes les
choses dont les hommes passaient à côté! Mais l'heure n'était pas à ça! Je me
demandais pourquoi c'était logique pour Rose, le fait qu'après les maths nous
continuons notre conversation mais dans un autre lieu. En tout cas, ça me
fit très plaisir! Avec elle, j’étais bien, je n'avais pas besoin de me retenir, de
me contenir, je pouvais être moi même, car quand j'entamais une conversation
avec les autres, je ne savais pas vraiment comment réagir pour ne pas les
brusquer! Mais comme Rose était de la même espèce que moi, je pouvais laisser
mon caractère naturel apparaître!

"Tu sais, mes cours de maths sont beaucoup mieux avec toi! Je ne regrette
pas que tu sois venue à côté de moi! Et si tu as des difficultés dans cette matière
et que tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me le demander! Je suis Ok!!"

C'était vrai, les maths étaient une matière où j'étais plutôt doué! Par contre
pour les matières un peu plus littéraires, je planais complètement! Pourtant
ça m'intéressait, mais je n'avais pas le truc pour réussir à tout comprendre,
même après ma transformation!

Caleb allait bien. Je l'avais peut être mis en confiance, ou alors il était de nature confiante. Je ne pouvais savoir. Ce que je savais était qu'il allait bien et ça me suffisait, peu importe que j'en sois coupable ou pas. De plus, moi aussi j'allais très bien. J'allais même finir par aimer les maths. Mon père serait heureux et moi aussi. En fait, j'aurais du lui sauter dessus au début de l'année. En plus d'être adorable, Caleb était aussi séduisant. S'il pouvait m'aider à rendre jalouses les pouffes de la classe, je ne dirais pas non.

En ce qui concernait les cours de maths, mon voisin était aussi de mon avis. Je souris. Nous partagions également les mêmes regrets. C'est hallucinant d'être aussi vite sur la même longueur d'ondes, non? Cela dit, comme c'est génial, ça m'allait.
Quant à sa proposition, elle me fit chaud au coeur, si je puis dire. Je le trouvais de plus en plus adorable. Et j'avais de quoi lui rendre la monnaie de sa pièce.

- Eh bien si tu te sens de jouer les profs de maths quand je suis larguée, je ne vais surement pas dire non. En échange, je suis apte à faire de même pour ... les langues, je suppose?

J'étais content de m'être trouvé une amie en cours de maths avec qui j'allais
pouvoir rigoler et faire plein d'autres choses sans doute. Et surtout lorsqu'elle
me propose en retour son offre pour les langues car en effet, je brillais paut
être dans le domaine scientifique mais pas vraiment dans les langues. Je n'eus
pas le temps de repondre, le prof m'interpelle et me demanda de passer au
tableau pour resoudre l'exercice. Je n'aimais pas m'exposer devant toute la classe,
surtout quand les filles me regardaient comme si j'était une friandise sur patte.
Je pris la craie et commença à ecrire des chose au tableau. Pour certain ça
ressemblaient aux hiéroglyphes mais pour d'autre c'était tout simplement des
maths! Je retournais à ma place devant les yeux ebaillis des gens puis revint à
la discussion.

"Donc... Oui, j'accepte avec plaisir ton offre de m'aider dans les langues!
Heureusement que tu es là!"

Alors que Caleb entendait mon offre, je sentis un genre de bouffée de reconnaissance croitre en lui. D'ailleurs, son sourire ne disait pas le contraire. C'est pourquoi je compris que ma suggestion lui plaisait bien. A ce propos, il allait surement me le confirmer quand cet idiot de prof de maths l'appela au tableau. Je dus remettre cela à plus tard.
Caleb se leva. Les filles suivaient le moindre de ses mouvements (à propos Cal' superbe le nouvel avatar). J'étouffait un rire. Elles n'auraient pas bavé si elle avaient su ce qu'il était, nul doute.
Caleb prit la craie et écrit des formules que je saisis, pour une fois, du premier coup. Puis il revint enfin et notre conversation eut droit de reprendre son cours. Il était temps.
Sans surprise, il me remercia. "Tu es la meilleure" pour le citer. Moi? La meilleure? Et depuis quand?Non, il se trompait.
Certes, j'aimais à croire que j'étais une bonne personne, une fille gentille et tout ça, mais de là à dire que j'étais la meilleure? Hum... je ne sais pas, bien que ce genre de choses, mon égo adore vraiment.
Souriant, je lui répondis :

- Merci. Tu crois pas que tu exagères légèrement?

Moi? Exagéré? Nooooonn!! Bien au contraire, Rose était le genre de personne à se couper en quatre pour les autres, pour les aider, mais je ne pense pas que les autres lui rendaient l'appareil. Ce qui me fit de la peine aussi, pas de la pitié ça non!: La pitié ça ne sert à rien! Mais je trouvais injuste qu'on offre son aide sans que l'autre en face de même!

"Dit moi, les gens t'aident en retour parce que je suppose que les services que tu m'offres ne sont pas que pour moi?"

Je trouvais beaucoup plus simple de parler avec quelqu'un qui était de la même espèce que moi, car on pouvait se parler sans avoir vraiment de sujet tabou, c'est pour cette raison que je lui demanda:

"Et dit moi, si ce n'est pas une question trop indiscrète, qui t'a transformé?"

Je redoutais sa réaction, j'avais peur qu'elle le prenne mal, mais la dernière personne à qui je l'ai demandé m'a repondu clairement mais bon, on ne pouvait pas prévoir la réaction des gens à l'avance, sinon, je pourrais poser sans doute des milliers de questions!!!

Caleb enchaina deux questions sans me laisser le loisir d'en placer une. Alors je souris, tout bêtement.
la première question était sur ma gentillesse. Et il n'avait pas tort, Sherlock. Il est vrai que j'offre mes services à presque tout le monde.. et que je me fais souvent avoir. Mais bon, vampire ou non, je dois être trop naive. Ou stupide, ou les deux.
Néanmoins, Caleb ne me semblait pas mal intentionné (et je tiens à préciser que je ne me coupe pas en quatre pour toute la planète non plus). J'avais envie d'être gentille avec lui parce que je l'aimais bien et qu'il allait m'aider en maths. Un simple retour des choses.
Pour ce qui était de la seconde question, elle ne me genait pas. Mais je ne savais pas par ou commencer. C'est que mon ami posait beaucoup de questions..

- Bon, repris je. Première réponse (je décidais de procéder logiquement). En effet, je me fais parfois, voire souvent, avoir... mais je ne peux pas m'empêcher d'aider et de vouloir voir le bien partout sauf chez Hitler.

je repris mon souffle avant de raconter mon histoire:

- Je suis tombée amoureuse d'un vampire qui devait me transformer mais il est parti alors il ne m'a pas transformée. C'est ma meilleure amie, Diana, qui a du le faire quand un vampire a voulu faire de moi son gouter... Et toi?

Puisqu'il avait demandé,je faisais de même, question de logique.

En effet elle était vraiment gentille et adorable, donc je pense que c'était dans sa nature d'être aussi gentille, mais la pauvre, c'est pour cela que je lui dit:

"Si quelqu'un t'embète que se soit fille ou garçon tu me le dis, il va le regretter et ne viendra plus t'embeter! D'accord? Je te dis ça car, j'ai envie de te protéger! Certe on vient juste de se rencontrer, mais j'en connais dèjà beaucoup sur toi que je n'en ai aprris avec d'autre en plusieurs jours!"

Je lui deballais tout ça, mais c'était pour pas l'effrayer c'est vrai, je l'adorais moi Rose! Mais bon, si ce n'est pas reciproqque, ça m'était égal! J'avais un vrai défaut c'était de m'attacher trop rapidement aux gens, mais pas n'importe lesquels!

"Ma transformation... Elle s'est faite par un inconnu qui m'a receuillie chez lui."

A vrai dire, mon passé étaient quelques choses non pas de douloureux, mais de délicat, c'est vrai, ma transformation était vraiment compliquée, je m'était enfuis de chez moi, et donc me suis retrouver à la rue et apres un vampire passant par là, voulant m'aider me transforma pour ne pas que je meurs! Simple! Non?

Ce que Caleb me dit me fit sourire. C'était typiquement le genre de discours que tient un grand frère à sa petite soeur ou un amoureux à sa copine. Ce n'était pas ce que j'attendais de la part d'un quasi inconnu bien que je ne pouvais que l'en aimer d'avantage. Il était sincère. Je le voyais comme n'importe qui voyait un nez au milieu de sa figure. Et je n'avais pas la moindre raison de dire non. Maintenant, j'avais comme qui dirait deux gardes du corps: Caleb et Damon.

- Merci, c'est adorable. Tu risques cependant d'avoir du boulot.

Je souris. Il ne fallait pas que mon ami s'en fasse trop. J'avais connu pire étant humaine. Maintenant que tout le monde s'accordait pour dire que j'étais jolie, tout commençait a aller de mieux en mieux. Merci Diana.

Caleb en vint à ce que je voulais savoir, sa transformation. Malheureusement, il ne m'éclairait pas beaucoup plus. Pourtant, je sentais qu'il ne disait pas tout. Enfin, s'il ne voulait pas en parler ou si c'était trop compliqué pour moi, je pouvais comprendre. Je remisai alors ma curiosité dans les tréfonds de mon esprit.

- D'accord. C'est plutôt cool qu'il ne t'ai pas laissé en plan après.

Avoir du boulot ? Je ne pensais vu comment elle était adorable, les gens
ne pouvaient que l’aimer, et c’était compréhensible. Moi je l’aimais déjà
beaucoup. Bon d’accord, nous nous connaissions que depuis quelques
heures, mais bon, je ne savais pas comment l’expliquer, c’était comme ça !
Et puis, en ce moment je faisais dans le rapide, il n’y avait qu’à voir ma
rencontre avec Alessa. Je me demandais si elle connaissait Alessa ? Ou
même son grand frère ? C’était même obligé qu’elle le connaisse, tout le
monde le connaissait sauf moi, si il n’y avait pas eu Alessa je ne l’aurais
même pas remarquer !

"Tu connais Damon ?"

Pourquoi cette question ? Je sais pas, pour faire la discussion, car je ne
voulais pas que ça s’arrête là. D’ailleurs le cours allait bientôt terminer.
Juste après, j’avais physique, j’espérait que elle aussi.

"Ah et encore une question, juste après, tu as quoi ?"

Et elle avait raison, heureusement que celui qui m’a recueilli l’avait fait,
sans lui, je ne sais pas ce que je serais devenu !

Franchement, la question de Caleb me déstabilisa. Je me demandais pourquoi il me parlait de Damon. Eh quoi! Ca se lit sur mon visage que nous sommes les meilleurs amis du monde et c'est THE hasard du siècle? Je ne savais. Mais je sentais que mon voison était vraiment heureux et surement pas a cause des maths. Ce truc la ne rend pas heureux par définition. Au contraire. Ca donne des migraines tres fortes.
Déstabilisée, je repondis :

- Oui. Mon meilleur ami. Comment tu as su?

Je souris. Déjà une autre question fusait cependant que le prof de maths... faisait des choses sans intéret aucun. La question me plaisait. J'avais physique apres ce cours et j'avais envie de mourir rien que d'y penser. Je n'aime vraiment pas ce cours la. Déja que je n'aime pas les maths, bah la physique j'aime encore moins.

- J'ai physique et j'ai besoin d'en être sauvée. Et toi?