Une fois de plus j'étais dans la forêt, relativement loin des sentiers. Je ne voulais pas qu'un pauvre humain me visse vider un animal de son sang. Je trouvais cette idée assez glauque, surtout pour le pauvre humain en question. Pour ma part, ça n'était plus choquant.
J'étais une jeune (et jolie) vampire et il fallait bien que je mange. Mais, contrairement à la plupart des vampires, j'avais choisi de ne pas devenir un monstre craint de tous. J'étais ce qu'on appelle chez nous végétarienne. Je ne mangeais que les animaux, un peu comme ce que font les humains (sauf qu'on ne mange pas la même partie).

Je passais pas mal de temps dans les bois depuis que j'étais un vampire. Je venais de tuer un cerf et de m'en nourrir. Je n'aurais plus soif pendant un moment. De toute façon, soif ou non, odeur alléchante ou non, je ne toucherai pas à un humain. j'avais mes principes. Et de sacrés principes auxquels je pensais en revenant vers la civilisation. Je venais de repasser dans la clairière où j'avais connu Alessa.
A présent, je pensais à Alessa quand un bruit me parvint. Qui? Qui pouvait bien trainer dans cet endroit quand même reculé? demandaient mes sens aux aguets, cependant qu'ils avaient comprid que ce n'était pas un de mes pairs.
Je suivis l'odeur et les bruits. Je voulais savoir. On ne traine pas dans les bois sans raison, a moins qu'on y vive comme Ethan ou qu'on soit un animal ou qu'on soit un vampire en chasse, ce que l'étranger n'était pas.

Je n'eus aucun mal à trouver l'étranger. Quoi de plus facile pour un vampire?
Cependant, son AGE me laissa coit. Comme je m'y attendais, c'était un humain. D'ailleurs, ce n'était pas ça qui me choquait. Un humain, c'est assez banal sur Terre. Même qu'ils sont plus de six milliards. Non, ce qui était choquant c'était qui était cet humain.
Cet humain était plus petit que moi. Un exploit en somme.Il avait le visage le plus angélique que j'ai jamais vu. Ses yeux bleus auraient percé n'importe quelle paroi. Il est était à croquer et... diablement jeune!
En effet, devant moi se tenait un enfant. UN ENFANT. Il ne devait pas avoir plus de huit ans et il était SEUL dans les BOIS. Mais que faisait-il là, ce petit homme?! Les pires histoires me vinrent en tête. J'eus brusquement envie de serrer ce petit homme contre ma poitrine et de le chérir à jamais.
Je voulais le protéger et le pourrir. Mais pour ça, encore faudrait il ne pas lui faire peur. Ainsi, je m'avançai vers le garçon et me signalai. Plus ou moins brillamment.

- Salut petit homme. Je suis Rose et je me demandais ce qu'un grand garçon comme toi faisait dans un endroit pareil? Tu crois que je peux aussi rester ici, avec toi? Je vais pas te manger, tu sais.

Quand j'entendis, une voix je sursautai. Il ne m'avait pas prévenu qu'il y aurait quelqu'un. Je n'arrivais pas à lui parler. Était-ce cette femme qui m'avait abordé qui m'empêchait de le communiquer. Je décidai comme même d'être amicale, après tout ce n'était peut-être pas de sa faute et même, peut-être qu'elle n'en avait pas confiance. Je déposait l'arc en if que j'avais construit pour chasse les animaux et pouvoir avoir de quoi me nourrir, ainsi que le panier d'osier que j'avais emprunté définitivement à une vendeuse pour avoir un endroit ou mettre mes vivres. Je me demandais ce qu'elle faisait ici, nous étions au plus profonds de la forêt, l'endroit où il y a le plus d'animaux ce qui faisait qu'il y avait aussi de nombreux prédateur. Je décidais de prendre mon courage à deux mains et de lui demander ce qu'elle faisait ici, mais je ne dis pas du tout ce que je voulais dire et en bégayant :

"Euh… euh… vou-vous pro-promener sou-souvent ici ?"

Je me maudis intérieurement, il suffisait une jolie femme me parle pour que je perse tout mes moyen. Je me mis à rougir à l'évocation du mot "jolie".

Le petit homme tenait un ARC. Encore une bizarrerie de plus. Dans son autre main, il avait un panier en osier. De bien curieux bagages pour un être de cet âge là. Et encore, je ne parlais pas du fait qu'il soit dans les bois et seul. La situation était de plus en plus étrange. Même moi, le vampire, je me posais des questions. Même le cas d'Alessa me semblait banal car elle au moins était un vampire. Lui, mon petit homme, n'était qu'un humain de sept ou huit ans.

Plusieurs hypothèse s'offraient à moi. Soit l'enfant faisait un jeu étrange dans un coin bizarre et je ne sentais pas ses parents ou tuteurs, soit ce qu'il avait en main lui servait comme outil de chasse et valise. J'avais une préférence pour la première solution, bien que dans ce cas l'adulte ne soit pas très responsable mais cette solution était impossible. Il était impossible que je ne repère pas ses parents. Nous étions bel et bien seuls et ce môme chassait apparemment pour vivre. Ca me dépassait.
J'avais envie de prendre le gamin dans mes bras et de le serrer fort fort fort contre mon torse. Je ne pouvais décemment pas le laisser là tout seul.

Cependant que je réfléchissais, le garçon me répondit. Du moins, il essaya. Il n'était pas plus brillant que moi. Il bafouilla de sa petite voix cristaline. Il n'en était que plus adorable. Un amour, un vrai.
Puis il rougit. Je craquai. je voulais ce gosse. Je n'ai pas l'habitude de faire des caprices ou d'avoir des envies insensées mais lui, cet enfant, ce petit homme, je voulais m'en occuper. Il n'avait pas finin d'entendre parler de moi, bien que j'avais l'impression de l'intimider.
Je m'agenouillai à sa hauteur. Je voulais tout sauf lui faire peur.

- Détends toi, petit homme. Je ne suis pas si impressionnante que ça. Je ne te ferai rien. Je me demande seulement ce qu'une petite personne comme toi fait dans le coin avec un arc. Tu chasses? Et où est ta famille? Que je traine dans les bois passe encore, je suis grandenet,j'ai des choses à y faire donc je n'ai pas le choix. Mais toi. Tu es tellement;.. jeune.

Je souris. Puis, parce que je suis une grande curieuse, je repris :

- Dis moi mon ange, comment tu t'appelles?

Je me sentais de plus en plus gêné sous ce déluge de parole. Je sentais que si j'ouvrais la bouche, je ne pourrais articuler plus de deux paroles sensées. Le rouge envahissait de plus en plus mon visage. Je finis par devenir entièrement rouge quand elle me posa sa dernière question et j'eus le souffle coupé. J'attendis un moment pour reprendre un minimum de contenance et entrepris de reprendre à ses question :

"Je-je chasse, oui. Je su-suis orphelin. Je …"

Mon cœur recommença à s'affoler quand j'allais répondre à sa dernière question. J'avais peur qu'elle parte mais je ne savais pas pourquoi. Je me sentais attaché à elle. Sans m'en rendre compte, j'agrippai sa main et la serra contre moi, le plus que je pus, elle était froide mais après tout il ne faisait pas vraiment chaux ici. J'attendis, un certain moment en la tenant comme ça, je dois dire qu'elle fit preuve d'un patience infini. Quand il me sembla que je pourrais de nouveau réaligner des mots correctement, je décidai de répondre à sa question sans cessé toute fois de lui lâché la main:

"Mon nom est Gab-Gabri-Gabriel"

Ce fus comme si dire ça et qu'elle reste là m'avait libéré d'un poids. Ce fus tel que sans m'en rendre compte j'avais reculé. J'heurtai mon panier qui déversa tous son contenu sur moi avant que cela ne roule sur le sol. J'avais perdu toutes la nourriture que j'avais accumulé en deux semaine. je me penchai pour tout ramassé mais il était trop tard. Je sentais les larmes me venir aux yeux.

J'avais échoué. Lamentablement échoué. Je n'aurais pas fait une bonne mère. Je n'avais pas mis le peti bonhomme en confiance, loin de là. Il était gêné à n'en plus savoir que dire. Il était plus pivoine que je ne l'avais jamais été. Il bafouillait et c'était vraiment ADORABLE. Ce môme me faisait fondre avec son petit arc et son air troublé.
Ce qui me déplaisait, en revanche, c'était sa réponse. A vrai dire, elle me fendait le coeur. J'avais envie de hurler contre l'injustice du monde et de déraciner un arbre pour en faire de la charpie. Un bébé! Ce garçon n'était qu'un bébé, tout seul, orphelin et chassant pour survivre! Comment pouvait-on laisser faire ça?! C'était inadmissible.

Je faisais tout mon possible pour me calmer. Il ne fallait pas effrayer le petit homme.
A ma grande surprise, il prit mes doigts dans sa petite paume et la serra contre son petit corps tellement humain et fragile. Puis rien. Il attendit, sans me lâcher, ses doigts contre lui. Apparemment, la froideur de mon derme ne le dérangeait pas.
Puis il répondit, aussi bien que son état le permettait. Gabriel. Mon petit homme s'appelait Gabriel. Comme l'ange. Je souris. Je savais bien que cet enfant venait des cieux.

Entre temps, le petit bonhomme avait reculé, si bien que son panier se déversa sur lui avant que son contenu ne finisse sa course sur la terre humide du sol. Je n'avais pas pu empêcher cela. Et, à présent, je ne pouvais empêcher sa tristesse. C'était trop. Beaucoup trop pour moi.
Mon instinct maternel ne supportait pas. Aussi me dicta t-il de le serrer de toutes mes forces (sans pour autant le briser en deux) contre moi.
Oubliant que j'étais entre vie et mort, oubliant ce qui coulait dans ses veines, oubliant que je risquais de le faire mourir de trouille, je serrai Gabriel contre ma poitrine. Il fallait qu'il comprenne que tout irait bien, que j"étais là pour lui. Il fallait que je le prenne contre moi. C'était plus fort que ma volonté, plus fort que ma nature de vampire. Mon espèce n'est pas censée donner dans la charité, mais Gabriel m'attirait. Je sentais que je devais veiller sur lui.

J'étais donc agenouillée, son petit corps chaud contre le mien. Je décidai de m'écarter, finalement. Toujours à sa hauteur je lui souris. Pas de larmes. Je ne voulais pas qu'il pleure.

- Ca va aller, bonhomme. Tout ira bien, promis-je. Je vais aller te chercher à manger et je vais m'occuper de toi. Tu veux bien?

Je restais dans l'étreinte réconfortante de ses bras, perdant toute notion du temps qui passe. Ce fut ça voix qui me réveilla, comme on réveille d'un doux rêve par le doux baiser d'une mère. Lentement et peu à peu je repris lien avec le réel, les soucis de la vie me revinrent. Je repris conscience que mes vêtement étaient plein de tache à cause de ce qui s'était déversé dessus. Je pris un air désolé et dit à Cette femme qui il me semble s'appelait Rose :

"Je suis désolé, je viens de salir votre gilet, vous ne m'en voulez pas ? Je suis vraiment, vraiment désolé. J'ai pas fait exprès."

Un légère brise passa lentement. Je frissonnai dans mes vêtement encore humide des aliments qui était tombé dessus, tout à l'heure. Je lui demandai, en essayant d'être poli pour qu'elle ne se vexe pas et qu'elle ne parte pas :

"Est-ce que tu pourrais m'attendre là ou ne pas me suivre, s'il te plait ? J'aimerai lavé mes vêtement à la rivière et je n'en ai pas d'autre."

Elle sembla légèrement ébahie. Quand j'avais quitté mon orphelinat, je n'avais pas pensé à prendre d'autres vêtement. La peur qu'elle se vexe et parte resta présente, si bien que je lui pris la main et la regarda dans les yeux en la suppliant en pensée qu'elle veuille bien m'attendre. Pour ne pas la faire attendre, je ne comptais lavé que le haut de mes vêtement. Sa main me sembla encore plus froide mais je ne lâchai pas, même quand mes doigts furent engourdie.

Gabriel ne donna pas suite à ma question. Il se contenta de s'excuser, encore et encore pour mon gilet taché. Je ne compris pas immédiatement de quoi l'ange parlait. Puis je jettai un regard sur ma poitrine. Effectivement, elle était tâchée de je ne savais quoi.
J'avais horreur des tâches. Je suis du genre maniaque donc c'est normal. Ca fait partie de la pathologie. Mais que sont des tâches, de simples tâches, face à ce petit garçon si fragile et telleùment seul? Rien, absolument rien. Je me fichais éperdumment que mon gilet soit souillé. La seule chose qui importait c'était lui. Il fallait sécher ses larmes. Il n'avait pas à s'excuser pour si peu.

- Mais c'est pas grave, dis je en embrassant sa joue. C'est pas grave mon chéri. C'est juste un gilet.

Puis Gabriel... voulut aller se laver. Je n'en revenais pas. Le plus touchant fut son regard et ses mots supliants. Il voulait que je reste avec lui. Il ne voulait pas que je parte. J'en pleurerais presque car oui je suis trop sensible.
Je repris instinctivement mon bébé contre moi. Mon gilet était de toute façon déjà tâché.

- Bien sur que je reste. Je t'ai dit que j'étais là pour toi, Gabriel. Je t'attends. Je te le promets. J'ai tout mon temps pour toi.

Il partit, relâchant ma main. je le regardai s'en aller, me jurant de le protéger. Puis j'en m'envolais vers la ville. Il fallait qu'il mange. Et qu'il ait d'autres habits. Vampire que j'étais, j'avais le temps de trouver tout cela avant son retour. Je pourrais même faire passer ça pour de la magie, dans le pire des cas.
J'allais au supermarché du coin. je pris ce qui me tombait sous la main, sans réfléchir. je prenais tout et n'importe quoi. Chocolat, cookies etc etc. Puis je revins dans les bois chargée de sac pour l'attendre. Gabriel n'avait pas encore fini, comme je l'avais prédit.

Je me dépêchai, pour ne pas la faire trop attendre. Je finis donc rapidement et revint uniquement habillé de mon pantalon encore mouillé, mes autres habits étaient étendus sur une longue branche que je portais sur l'épaule. Quand j'arrivai dans la clairière, elle était là, droite, immobile; elle semblait être une statue qui se dressait là depuis des temps immémoriaux. Je dois avoué que je réussis pas à masquer ma perplexité qu'elle soit encore là. Je fus un moment hébété puis je repris mes esprits et sortis du buisson ou j'étais allé. Je lui dis en me frottant la tête gêné :

"Ah, vous êtes resté mada…mademoiselle Rose. Je ne vous ai pas trop fait attendre, au moins ? Je me suis dépêcher et…"

Je ne trouvais pas vraiment quoi rajouté. J'aperçus alors divers chose dans son sac. Pris de curiosité, je me mis à regarder autour de moi et vus des traces de pas sur le sol. Les traces n'était pas beaucoup enfoncé, comme si c'étaient les traces d'un chat qui s'était déplacé avec des chaussure. Je regardais la femme, elle devait vraiment être plus rapide qu'elle ne le paraissait. Sans outils particulier, je ne pouvais mesurer la vitesse mais à vue de nez, on avait l'impression que c'était une championne du monde en course de vitesse qui avait couru. Je lui demandais :

"Vous courrez à quelle vitesse ? C'est pour moi ce qu'il y a dans ce sac ? Si oui, je ne veux pas de votre pitié."

Que je sois restée étonnait profondément Gabriel. Moi, je ne voyais pas pourquoi je serai partie. Comment l'abandonner? Ca n'avait même pas osé m'effleurer l'esprit que ce gosse n'avait pas besoin de moi. Ca paraissait vraiment évident qu'il lui fallait une famille.
Son étonnement passé, Gabriel se répandit une nouvelle fois en excuses. je souris de plus belle. C'était vraiment trop mignon. Mais parfaitement inutile. Ayant l'éternité devant moi, je n'avais pas perdu de temps. Et puis d'abord, être avec lui n'était pas ce que j'appelais une perte de temps, bien au contraire :

- Rose, dis je en premier lieu. Juste Rose. Ou Rosie ça me va aussi.

Ok ce n'était pas super utile de lui dire cela mais je ne tenais pas à ce qu'un enfant de son âge soit aussi formel. Même Diana ne l'avait pas tant été le premier jour, et encore moins Alessa. Ou Damon. Bref, pas de mademoiselle et encore moins de madame qui tienne, point barre. Puis je dis enfin ce que je tenais tant à dire :

- Je n'ai pas attendu.Rassure toi. Tu as été très rapide mais... Tu n'as pas froid?

Cependant que je disais cela, Gabriel vit que j'avais fait des courses. Néanmoins, sa réaction fut... ahurissante. Ce môme était exceptionnel, dans tous les sens du terme. de un, il me demandais si je courrais vite et de deux, il ne voulait pas de ma pitié. Soit; Mais ce n'était pas de la pitié, loin de là. juste une espèce d'instinct maternel assez naturel.

- Oui je coure vite et non je ne sais pas à quelle vitesse, dis je un brin plus froide. Et ce n'était pas de la pitié, bien au contraire mais ce que tu dis est assez vexant. Moi je voulais seulement que tu aies de quoi manger. Je voulais être gentille, rien de plus parce que je me soucie de toi. Mais bon, tant pis. Ca sera pour une prochaine, dis-je cependant que je sourire me revenait.

Je repris le sac qui trainait à mes pieds. J"étais triste de sa réaction et il était dur de ne pas le montrer. Néanmoins, je ne partis pas. j'avais décidé que je ne partirai que s'il le demandait et pas avant. Et je m'y tiendrais.

Je la regardais lentement s'en aller, mon regard empli d'envie posé sur le panier. Mon ventre gargouilla, me tirant une grimace. Je devais pourtant résister; De quoi aurais-je l'air si je la retenais ? J'aurais l'air d'un enfant mais après tout j'en suis un. Je courus vers elle et la pris par la main pour la retenir. Elle se laissa faire et je lui demandai timidement :

"Je voudrais que vous restiez. Je voudrais que vous restiez, s'il vous plait mademoiselle Ro… s'il te plait Rose. J'ai besoin de toi."

Elle me sourit, ce qui me rassura. Rassuré, je lui lâchai la main. Elle retint ma main. Je me blottis alors dans ses bras. Je lui souris gentiment. Elle me rendis mon sourire. Comme libéré d'un poids, je lui dis d'une voix tremblante :

"Je voudrais rester éternellement auprès de toi. Je voudrais qu'on ne se sépare plus ou plus beaucoup. Je sais que ce sont des paroles naïfs, que je risque de les regretter quand j'aurai repris mes esprits mais je veux profiter de cet instant avec toi."

Je levais les talons pour l'embrasser sur la joue. Sentant son gilet sur ma peau, je me rappelais de mon T-shirt encore accroché à la branche que j'avais posé contre un arbre. J'allai la remettre et revint. Je lui proposai alors en tendant le bras vers le sac de nourriture :

"On partage ?"

Gabriel reprit ma main glacée entre sa petite paume chaude. Il me supplia de rester. Il avait besoin de moi, c'était ses propres termes. Je fondis une nouvelle fois. Moi, j'avais besoin de m'occuper de ce gosse alors ça tombait bien.
Je le pris une nouvelle fois contre moi et le serrai contre ma poitrine. pas de doute possible, j'aimais ce gamin. Gabriel et moi fusionnons pratiquement tant il se serrait contre moi. j'étais ravie que mon étreinte ait un retour. j'aurais eu l'air maligne à le forcer.
Gabriel continua de parler tout en restant contre mon sein. Ce qu'il dit me laissa sans voix. Heureusement, il n'avait pas fini de parler alors je n'eus pas l'air idiot car il ne su pas que les mots me manquaient. Ainsi donc, il ne voulait pas que je parte. Il parlait même d(éternité. Mon ange ne se doutait pas que ce mot n'avait pas la même signification dans mon monde et le sien cependant, l'éternité à prendre soin de lui, je n'avais rien contre. Vraiment.
Il me sembla que je resserrai mes bras autour de son petit corps. Je décidai alors de défaire un peu mon étreinte pour ne pas le broyer contre moi. J'aurais eu l'air bien à lui casser une cote.
Gabriel m'embrassa, la joue naturellement. je souris de plus belle et, avant qu'il ne partit se rhabiller, je le retins un moment :

- Mademoiselle Rose sera ravie de te consacrer son éternité. Peut être pas chaque seconde, mais une grande partie, je te le promets.

Je l'embrassai et le laissai filer. Il revint quelques temps plus tard et accepta finalement mes provisions. Le seul souci était qu'il voulait partager, or, je n'avais pas réellement le même régime que mon petit homme. Heureusement, Rose Bellamy a toujours réponse à tout.
Je l'embrassai à nouveau sur le front avant de placer le sac entre nous deux et de dire :

- Mange. Tu en as besoin, j'entends ton ventre qui gronde. Moi, j'ai mangé avant de te rencontrer alors, même si ces cookies ont l'air délicieux (et je ne parle pas des muffins) ce sera non; y a plus de place dans mon estomac.

Je n'avais même pas menti. Ca c'était le pied total.

*

Je hochai de la tête et attendis par politesse. N'y tenant plus je me jetai dessus, ce qui eut pour effet de faire rire Rose. Comme si la nourriture n'était qu'un rêve, je l'avalais rapidement. Quelque temps après, je m'allongeais sur le sol, repu. Je m'aperçus alors que Rose n'avait pas bouger depuis que je l'avais fait rire.Elle avait plus l'air d'une statue que d'une humain à ce moment. La jeune femme semblait perdu dans ses pensée.Elle ne respirait même plus. Je toussotai légèrement pour la faire réagir. Elle se remit à respirer et tourna la tête vers moi. Je lui sourit et elle me rendis mon sourire. Nous restâmes longtemps là, sans rien dire pendant qu'il faisait de plus en plus chaud. Quand je me sentis transpirer j'enlevai mon T-shirt et l'attacha à une branche basse. Nous engageâmes la conversation. Nous parlions de tout et de rien. Le temps passai peu à peu. Je lui posa alors une question qui sembla la faire hésiter :

"Quel es ton animal préféré ?
-...
-Qu'est-ce qu'il y a ? Tu hésites ?
-Que vas-tu faire si je te le dis ?
-Ce ne serait pas marrant si je te le disais. Tu verras.
-Bon tu promets de ne pas te moquer ? C'est la panthère des neiges.
-L'irbis ! Alors je serrais ton irbis !"

Je me mis à tourner autour d'elle à quatre pattes en feulant, pendant qu'elle riait. Elle se mit alors à danser. Elle était d'une grâce presque surnaturel. Je m'arrêtai même sans m'en rendre compte pour la regarder. Elle me dit alors :

"Alors mon Gabriel Irbis, tu n'arrives pas à suivre mon rythme ?"

Je rougis légèrement, tout en décidant en ma tête de garder ce nom. Je me levais et me mis à la saisir comme dans une valse en essayant de reproduire ses pas de danse. Je n'y arrivais pas vraiment mais elle continuait à m'encourager et à m'aider à les place. Nous réussîmes finalement par être véritablement en rythmes sur cette musique imaginaire, un véritable miracle en soi. Je lui souris alors et lui répondis délicatement comme s'il s'agissait d'un secret très intime :

"Je m'appelle Gabriel Irbis Ulrich Carvos Cerned."

Je crois que ce que je dis la toucha. Je lui souris et nous continuâmes longtemps à danser. Nous finîmes allonger sur l'herbe côte à côte, en train de regarder le ciel rose dont les nuages cachaient le soleil couchant.

Les grondements du ventre de Gabriel m'avaient bien renseigné. Le petit homme mourrait de faim et se jeta sur la nourriture. je crois même qu'il ne fit pas attention à ma réponse. Il se contenta de tout dévorer.Et moi, je souriais, encore et encore. Ce môme m'amusait vraiment. Il était très attachant.
Cependant, le petit ange m'avait fait oublier d'être humaine. j'étais ainsi restée debout, figée dans le marbre, à le regarder. Je n'avais même plus pris la peine de soulever mécaniquement ma poitrine pour imiter la respiration. Et avec ça, il me fallut des plombes pour revenir sur Terre. Bravo Rose...
Cela dit, Gabriel se contenta de me ramener spirituellement avec lui et basta. Il ne posa pas la moindre question, bien que mon attitude l'ait étonnée. cependant, je ne lui faisais pas peur. Tout allait pour le mieux et la conversation démarra... Remplie de banalités, bien sur.
Gabriel me posa toutes sortes de questions, parmi lesquelles mon animal préféré. Moi, du moment qu'il ne me demandait pas pourquoi j'étais si étrange, tout m'allait. Et je répondis.
Sa réaction quant à ma réponse fut des plus inattendues. En effet, Gabriel se mit par terre et imita une panthère. je ris aux éclats. Ce môme était délicieux, au figuré bien sur (je n'envisageais pas un fraction de seconde de lui faire de mal).
Puisqu'il gambadait, je me mis alors à danser, sans raison aucune. Sauf celle que j'aimais danser depuis des lustres. Pour une fois, je pouvais alors danser. Personne ne le saurait, hormis mon petit ange, et c'était ce qui pouvait être de mieux. J'étais libre.
Un court moment, cela dit, puisque Gabriel se saisit de mes mains et entreprit de nous faire valser, C'était le must de ce qui peut être adorable. c'était... à croquer et ça donnait envie d'avoir des enfants. Bien sur, Gabriel n'était pas un excellent danseur mais il était excessivement touchant. D'autre part, c'était la première personne à me faire danser depuis... trois ans. Et ça, ça valait tous les pas de danses du monde. Même si mon partenaire était un peu trop petit pour que la valse soit parfaite. Il ne connaissait pas tous les pas, mais il apprenait vite et puis, c'est l'intention qui compte, non?
D'ailleurs, nous dansâmes longtemps. Ca veut tout dire, je crois. Mais il fallait mettre un terme au jeu, car je ne voulais pas faire mourir mon bébé de fatigue. Il était humain, je ne devais pas l'oublier. Il était par conséquent fragile et... vivant. Mieux valait qu'il le resta même encore une centaine d'années.

Nous finîmes dons allongés dans l'herbe. Le soleil tombait. La température chutait. Mon instinct reprit donc le dessus :

- Tu as froid? lui demandai-je en lui tendant mon gilet.Ou tu as faim peut être? ou soif? Ou... est ce qu'il te faut quelque chose? dis je finalement pour regrouper toutes mes questions.

Je me demandais si j'avais bien fait de poser tout cet amas de questions. N'étais-je pas un peu trop collante? Trop protectrice? Je me demandais... beaucoup de choses, à vrai dire mais la question qui me pesait le plus était de savoir si oui on non je me comportais en bonne "mère" ou pas. Seulement, il était clair que je n'allais pas le demander à Gabriel. Je me contentais de le serrer contre mon gilet et moi, pour lui épargner la sensation glaçante de ma peau sur la sienne.

J'étais fatigué mais je ne voulais pas le dire à Rose. Je devais lui dire autre chose de beaucoup plus important :

Rose, je dois te dire quelque chose. Je peux créer des illusions. Tu me promets que tu ne crieras pas, je vais t'en faire une. Il ne faut pas que tu panique surtout.

Je la regarda dans les yeux sans lui laisser le temps de répondre. Mes yeux devinrent noir et l'illusion commença. Je me concentra pour que l'illusion sois lié à son subconscient. Cette méthode se rapprochai de la méditation, elle allait entrer des ses propres pensées.

Un vent fort décrocha des fleurs qui volèrent dans la figure de Rose, l'aveuglant un court instant. Quand elle retrouva les vue, Rose se retrouva devant une arche faite de fleurs. Il faisait nuit mais quelques lampes éclairai les alentours.

Spoiler:

Elle regarda derrière elle. Il y avait un grand parc mal éclairé par des réverbères. Elle sentait qu'elle ne pouvait pas y aller.

Spoiler:

Elle s'approcha de l'arche et la traversa. Le paysage changeât. Elle se trouvais maintenant en face d'un belle maison décoré de nombreuses fleurs. Elle s'aperçut alors qu'elle était dans un petit carrosse, tiré par un cheval sans cocher pour le guider.

Spoiler:

Le cheval s'arrêta devant la bâtisse. Rose descendit du carrosse mais quand elle voulut y remonter, le cheval et le carrosse avait tout deux disparut. Elle s'approcha de la porte de la maison et frappa. Seul le vent lui répondis. La jeune vampire décida alors d'ouvrir la porte. La poignée coulissa facilement sans le moindre bruit. La porte commença à s'entrouvrir.

Gabriel éluda complètement ma question. Au lieu de me dire qu'il avait froid ou faim ou sommeil, bref au lieu de se comporter en gosse normal, il m'annonça qu'il était en mesure de créer des illusions. Et il me dit ceci comme si c'était la chose la plus normale au monde. Je me demandais alors ce qu'il dirait s'il savait que j'étais ni morte ni vivante, que je buvais du sang et qu'on m'appelait vampire.
Je n'eus pas le temps de répondre ou de dire quoi que ce soit. Je partis dans une illusion merveilleuse. Adorable comme son créateur. Hautes en couleurs comme les Walt Disney mais sans Bambi et compagnie. C'était très joli et apaisant. Gabriel avait un très joli don et je me demandais comment ça se faisait qu'il ait un pouvoir pareil. Je me sentais presque nulle avec ma petite empathie mais passons.
Les choses merveilleuse que je voyais m'oterent se soucis de la taille. Je passai alors une arche, une très jolie arche d'ailleurs. Il y avait pleins de fleurs. En fait ça ressemblait à l'image que je me faisais du Paradis. J'étais totalement sereine.

- C'est magnifique Gabriel, chuchotai-je (dans l'illusion ou dans la vraie vie, je ne savais pas).

Mais je continuais d'avancer. Je sentais qu'il ne m'arriverait que des bonnes choses. Je ne pouvais décemment pas souffrir avec mon petit ange.
La scène changea. Elle était toujours merveilleuse. Il y avait un parc comme celui ou j'avais connu Stefan. Je souris. Puis la scène changea à nouveau.
A présent j'étais dans le carrosse de Cendrillon. Il s'arrêta devant une jolie petite maison que les Ingalls m'auraient enviée. Instrinctivement, je me présentai sur le perron de la maison cependant que la porte commençait à s'ouvrir.

- Où suis je? Gabriel, tu es là?

Peut être que c'était stupide d'essayer de lui parler pendant une illusion mais quelque chose me disait que non. Mon instinct de femme, surement.

Rose ouvrit la porte, dévoilant un endroit semblant très ancien. Une clé était apparu sur la porte pendant qu'elle l'ouvrait.

Spoiler:

Rose prit la clé sentant qu'elle risquait d'en avoir besoin. Des rires d'enfant retentirent, ces rires utilisaient ma voix. Rose courut vers l'endroit mais ne fis face qu'à un jardin rempli de tellement de fleur que certaines avaient réussi a entrer par la porte de bois violet. Le chemin reprenait là. Un portail blanc semblait l'attendre et tout près un bosquet brillait étrangement.

Spoiler:

Les rires résonnèrent de nouveau. Un silhouette de moi en transparence apparut sur le chemin et l'invita à venir, tout en riant. Quand Rose voulut attraper sa main, cette silhouette disparut. Rose continua alors et atteignit le portail. Un paysage montagneux lui faisait désormais face. Un vieille demeure au bout de la route. Elle smblait être le point final de son chemin. Le paysage, cette fois lui était entièrement inconnu et pourtant, il lui semblait être déjà venu ou que du moins elle allait venir.

Spoiler:

Rose avança lentement jusqu'à la bâtisse. Elle mourrait d'envie de s'y rendre au plus vite mais c'est comme si quelque chose au fond elle lui disait de ne pas se presser. Elle finit par atteindre la porte. La jeune vampire essaya de l'ouvrir mais la porte était verrouillé. Elle se souvint alors de la clé qu'elle avait dans la poche. Elle sentait en elle-même que c'était la bonne clé. Elle la leva et soudain hésita. Devait-elle la mettre ?

L'illusion continua, plus merveilleuse encore.
A présent j'entrai dans une jolie maison. Vide malheureusement. Gabriel n'était pas la. Personne n'était la d'ailleurs. J'étais seule mais j'entendis des rires. Je décidai d'essayer de les rejoindre et je me demandais si c'était réellement moi qui décidai ou bien Gabriel. Mais toujours est il que j'y allais en prenant une petite clé au passage.

A présent j'étais dans un jardin. Le jardin d'Eden ou quelque chose de ce genre, tellement c'était beau. Trop beau peut être, je n'eus su le dire. Mais j'aimais cet endroit. J'avançain toujours et encore. Je vis finalement une batisse étrange et j'avançai vers elle sans trop savoir pourquoi.
Finalement je vis une porte. Fermée. Heureusement je me souvins de la clé que j'avais dans la main. Je la mis dans la serrure cependant que l'hésitation me gagnait. Devais ouvrir ou pas?
Dure question et ^personne pour m'aider à la résoudre. Donc j'ouvris la porte parce que ce n'était qu'une illusion et que j'étais un vampire donc j'étais capable de me défendre.
J'entrai et cherchai Gabriel. Ou diable était il?

- Gabriel? Tu es là? Ou je suis?

Tout un tas de questions se bousculaient dans ma tête et elles n'avaient pas de réponse. Et je ne voyais rien qui pourrait m'aider; seulement du mobilier et une boite à musique que je pris en main. La mélodie était somptueuse.

Cependant que je me laissais bervcer par la douce mélodie, le décor changea une fois de plus. C'était clair comme de l'eau de roche que j'étais en pleine illusion car ce genre de chose ne pouvait se produire dans le monde réel, même pas dans le mien pourtant peuplé de vampires.
J'étais à présent dans une nouvelle pièce, encore et toujours plus étrange. Mais l'étrangeté ne m'effrayait pas et je continuais d'avancer jusqu'au centre de la pièce qui s'avéra être un puits. Curieux. Mais pas plus que le reste en fait.
Je finis par descendre dans ce puits, poussée par je ne sais quelle intuition.
J'atterris sur une plage merveilleuse. First Beach était bien pâle en comparain de cette beauté. On se serait cru sur une ile déserte, peut être celle de Lost mais sans l'avion quoi. Et sans Kate ni Jack bien sur.
Bref. Ile des disparus ou pas je continuais mon chemin ayant pu constaté que le puits avait disparu parce que je nageais au coeur de l'étrange.
Je vis alors une jolie coupe que je pris entre mes mains. Et, puisque tout ceci était vraiment bizarre et imprévisible, il se trouva que Diana, ou du moins son spectre m'apparut. Le monde est petit quoi.
Elle désigna la coupe entre mes mains et me demanda si oui ou non je voulais boire ce qu'elle contenait,à savoir ma connaissance. Pour moi, la question ne se posa pas. Après tout j'étais dans une illusion, en voyage avec moi même alors je ne voyais pas ce qu'il pourrait arriver de mal. Cependant, si elle n'avait pas dit que la coupe était pleine je ne l'aurais pas vu de suite. Oops i did it again.

- Ne me demande pas en quel honneur mais je crois que je vais la boire, juste pour voir ce que ça fera. Mais je trouve que mon illusion est encore plus barrée que Alice au pays des merveilles. Est ce une bonne chose? Et puis pourquoi tu es là Diana? Je cherchais Gabriel et voilà que je tombe sur toi. C'est ç n'y rien comprendre. D'ailleurs je ne devrais pas essayer de comprendre je pense.

Je bus la coupe. Délicieux breuvage.

Rose s'aperçut qu'il restait de l'eau dans la coupe. Il lui semblait avoir tout bu.Elle vu alors apparaitre le visage d'un homme dans le verre et murmura"Réza ?". Le visage laissa place à un second visage d'homme et elle murmura cette fois"Stefan !"Un dernier visage apparut mais elle n'eut pas le temps de le regarder car l'illusion se rompit en une grande lumière blanche.

Je fus le premier à reprendre mes esprit. Rose n'avait quand à elle ne les avaient pas encore retrouver. Elle était assise en tailleur à quelques mètres du sol, parfaitement immobile comme si ce n'était qu'une statue qui avait immortalisé la vision de Rose les cheveux soudainement soulevé par le vent. Peu à peu, elle se mit à descendre jusqu'à se retrouver sur le sol. Comme elle ne bougeait, je commençais à m'approcher d'elle, paniqué. Son cœur ne battait même plus, ainsi que sa respiration qui avait cessé. Elle ouvrit alors les yeux. Elle semblait paniquée aussi, comme si elle faisait miroir à ma propre émotion. Son cœur ne battait toujours pas. J'avais de plus en plus peur pour elle et il semblait que elle aussi avait de plus en plus peur. Complètement effrayé, je lui demandais timidement avec un voix douce comme si je m'adressait à un fauve :

"Rose ? Tu vas bien ?"

Ses yeux se ternirent et toutes émotions sortit de son visage, puis on visage repris peu à peu son apparence habituel et elle me sourit.

L'illusion se prolongea encore. Je me demandais quand elle finirait.
A présent, Diana s'en était allée. Elle ne m'avait pas répondu mais je ne lui en tiendrais pas rigueur car nous étions dans une illusion. Qui était toujours aussi étrange, d'ailleurs.
Si je ne voyais plus Diana, je vis en revanche d'autres visages connus. D'abord je vis Réza. Cette apparition me surprit. Je ne m'attendais pas à ce que mon voyage avec moi même me mène à lui; Puis il disparut;, comme jadis. Là ça ne changeait pas de la réalité.
Un second visage le remplaça. Un visage plus doux dont la seule vue le comblait. C'était Stefan, mon Stefan, mon étrange vampire. Je souris, enfin je crois. Mais Stefan ne resta pas laissant sa place à..... Un retour à la réalité.

J'étais à nouveau au beau milieu des bois de Forks. Gabriel était là, près de moi, horrifié. Je devais avoir une sale mine. Puis je constatai que mon coeur ne battait plus et que mes poumons ne se gonflaient plus d'air. Ah. Oui je voyais d'ou venait le problème. Aux yeux de n'importe quel humain j'étais comme une morte. Il fallait donc que je redevienne une vivante, gonflant de nouveau mes poumons.
C'est ce que je fis cependant que mon petir homme s'inquiètait. Heureusement, mon sourire sembla l'apaiser un peu. Je le serrai alors en mon sein.

- Oui ça va, ne t"en fais donc pas. J'ai apprécié ce drôle de voyage. Mais maintenant il faut que tu m'explique le comment tu pourquoi, pourquoi tu m'as envoyée là bas et d'où te viens ce don.

Je souris, le serrant toujours contre moi. Mon bébé.

Je soufflai tout bas. Je détestais le moment des explications. L'explication, elle l'avait eu en directe, Il était inutile d'en rajouter un couche. Enfin, je pris mon courage à deux main et essaya de lui expliquer avec des mots simples :

"Tout d'abord ce don, je l'ai depuis ma naissance, enfin je pense. J'ai réussi à m'en servir, il n'y a pas longtemps, tout seul, sans personne."

*Bon super, je me mettais à mentir maintenant, espérons simplement qu'elle n'ait rien remarqué, c'était tout à fait possible après tout*

"Ce que tu as vu est une illusion, mais je me suis arrangé pour lier l'illusion à ton subconscient, cela fait en quelques sortes une sorte de méditation mais encore plus intense. Je ne vais pas te parler de tout les détails comme le faite que ton inconscient se prépare à être mère, comme le montre la surpopulation de fleurs. Enfin, apparemment ta maitrise de toi même s'est amélioré car tu as réussi à arriver jusqu'au bout. Enfin toi aussi, tu as à me parler. Ton inconscient a dit que tub possédait un don, comme tu n'as pas eu l'air surprise, j'imagine que tu étais au courant. Tu peux m'en parler car d'après ce qu'a dit ton inconscient il s'est amélioré. Cela peut être très dangereux. Si un pyrokinésiste se retrouve avec trop de pouvoir, il peut devenir pyrurgiste et risque de na pas pouvoir se contrôler…"

Voyant l'air hébété qu'elle avait depuis que je lui avait dis que son inconscient se préparait à être mère, je m'arrêtais.

Mon bébé se lança dans une explication à laquelle il valait mieux s'accrocher si on ne voulait pas perdre le fil. Ce môme connaissait de sacré mot et il n'avait même pas dix ans. Autant dire qu'il était TRES précoce. Et aussi TREs attachant, chose que j'ai dit un millier de fois.

Je compris tout de ce qu'il dit. Cependant, son histoire de me préparer à devenir mère me laissa coit. Je me demandais où il voulait en venir. Moi? mère? Est ce que j'en étais capable?
Toujours est il que je ne dis rien car il parlait encore. Je l'écoutais jusqu'au dernier mot. C'était une sacrée tirade à laquelle j'avais pu asister, surtout que Gabriel n'avait pas dix ans et déjà de sacrés dons. C'était impressionnnant.
En l'écoutant j'avais par ailleurs aussi appris qu'il avait découvert que j'avais un don moi aussi. Un don moindre bien sur. Je ne pouvais rivaliser avec de telles illusions.
Néanmoins, il n'avait pas vu que je n'étais plus humaine et c'était une excellente chose. Les Volturi ne me tueraient pas.

Mon petit ange se tut et je silence retomba. J'essayais de voir par quoi commencer. Bien sur je voulais savoir ce qu'il voulait dire par "devenir mère" mais il fallait aussi que je lui prouva que j'avais confiance en lui en lui parlant de mon propre don.
Finalement, je décidai de d'abord eclaircir le mystère de mon don avant de me pencher sur ma future maternité.

- Tu es perspicace,déclarai-je. Oui, c'est vrai, j'ai moi aussi un don, pas aussi impressionnant que le tien cela dit. Bref. Quoi qu'il en soit je suis ce qu'on appelle empathe. Je lis les émotions des gens, mais pas les pensées ni les causes. Cela dit ça me perment de comprendre le genre humain et je dois dire que c'est fascinant. Ca me permet aussi de savoir qui ment. Oui, c'est mien que le Doc Lightman dans Lie to me. Mais ce n'est pas spéctaculaire.

Je me tus pour que Gabriel ait le temps de tout enregistrer. Puis je posai ma question :

- Comment ça je vais bientot être mère? Là tu m'intéresses mon coeur. Parce que je ne peux pas donner la vie donc, qui vais je adopter?

Lui? Et pourquoi pas?

En l'entendant, je compris son incrédulité face à mes derniers mots. Sa stérilité avait le mérite de me rendre sûr d'un chose. Je savais alors pourquoi elle vu de nombreuses fleurs dans son subconscient et je le lui expliquai rapidement :

"Cela veut donc dire, si tu es stérile, que ton inconscient s'est préparé à ce que tu donnes de l'amour maternel à quelqu'un, tu le connais sûrement déjà, enfin je pense. Tu sais, après tout, je ne fais qu'analyser le comportement de ton inconscient pendant ta méditation."

Sa méditation m'avait intrigué. Souvent, les gens auxquels j'avais fait avait des méditation très puissantes, très choquantes et c'était très difficile à gérer pour eux. Cela m'étonnait que Rose en ressorte si tôt et si indemne, avec les yeux empli d'émerveillement, comme si elle était allé quelques instants au paradis où elle avait appris des choses merveilleuses. je ressongeai à ce qu'elle m'avait dit au sujet de son don et je lui annonçai ce qui s'était surement se passer :

"Je pense que en buvant la coupe cela a développé ton don et désormais ton don pourra reproduire les sentiments des gens sur toi. Ton inconscient a surement vu dans ta façon de lire dans autrui, le sentiment de plonger dans l'eau, dans un torrent de sentiments. Cela explique aussi ce qui s'est passé quand tu as repris corps dans la réalité."

Gabriel m'abreuva encore d'analyse de mon subcoscient. Il pensait même que mon don s'était développé grâce à ce petite voyage avec moi même. Mouais. Pourquoi pas? Honnêtement je n'eus su le dire. parce que je ne me sentais pas différente. Sans compter que ce n'était pas ce qui m'importait le plus à cet instant même.
Bien sur, parce que je suis ce que je suis et que ça ne changerait jamais, ce qui m'importait encore plus était cette histoire de devenir mère. Mère de substitution bien sur mais mère quand même.
Une foule de questions se présentait à mon esprit. Je ne savais laquelle traiter en premier. Je réflechissais à cette idée qui,grâce mon petit homme, germait dans mon esprit. Serai-je seulement une bonne mère? Est ce qu'un vampire pouvait faire une mère digne de ce nom? Olala je ne savais pas, mais vraiment pas.
Alors je me contentais de serrer mon petit ange dans mes bras, le berçant au gré de mes tergiversions. J'aimais sentir son petit corps contre lme mien, bien que je sois aussi froide que la mort. J'avais juste besoin de m'occuper de lui. C'était plus fort que moi, comme une évidence.
Et ces interrogations me torturaient encore et encore.

- Dis le moi si tu veux que je te lâche mon bébé. Je te monopolise un peu beaucoup je crois.

Mais ce n'est pas pour autant que je le lâchai. Ca serait à lui de le vouloir. Je voulais pas le lâcher. Non, pourquoi j'abandonnerai mon bébé?
Puis l'évidence me sauta aux yeux. Mon bébé. Ca voulait tout dire, non? Je voulais m'occuper de cet orphelin et le choyer, c'était clair et net.

- Gabriel? Tu crois que je pourrais bien m'occuper de toi?