Sa question me pris au dépourvu et me fit rougir et me mis mal à l'ais, je finis tout de même par réussir à bégayer :

"Je pense, oui, que tu ferais une excellente mère, peut-être trop attachante enfaite. Mais d'un côté, je n'ai jamais eu réellement de mère. Ce n'est pas vraiment moi qui pourrais te conseiller le mieux. Mais à mon avis, tu ferais tout de même une excellente mère, voir parfaite."

Je lui souris tendrement mais je crois qu'elle ne le vis pas, elle était trop occupé à me serrer contre son corps glacé. Je commençais à penser qu'elle était une créature surnaturelle comme celle dont Il m'avait parlé, je comprenais le choix qu'elle avait fait de ne pas en parler aussi je ne lui demandai pas des explications. IL, Lui, m'en donnerais surement plus tard. Mes paupière commencèrent à se fermer doucement mais je les retins, je voulais rester avec Rose le plus longtemps possible quitte à combattre mon sommeil. Sentant que je perdais le combat, j'eus à peine le temps de lui murmurer :

"Je crois que j'ai beaucoup envie de dormir. Tu pourrais m'amener à la maison, s'il te plait. J'aimerais vraiment la voir avant de m'endo…"

La fatigue me rattrapa avant que j'ai pus finir et un noir très sombre mais à la fois doux s'imposa devant mes yeux.

D'après le petit bonhomme posé contre mon sein, je ferai une excellente mère sinon parfaite et attachante. Je souris dans le vague en l'écoutant. Lui aussi était trop attachant mais il devait surement se fourvoyer. Il était impossible que je sois parfaite. Même si je n'étais plus humaine.
Certes, physiquement, j'étais devenue parfaite parce que c'était le privilège que me donnait ma nouvelle vue. Ca faisait partie du contrat, la perfection froide et blanche. Mais psychologiquement parlant je doutais que je fus parfaite.
Je n'étais certes pas le diable incarné. Je ne faisais pas le mal, du moins pas volontairement. Mais j'étais la reine de gaffe et une mère parfaite n'est pas la reine des gaffes. Cependant, il y avait une chose qu'on ne pouvait pas nier. Quand j'aimais quelqu'un je lui donnais tout mon amour et plus encore. En amour, qu'il soit fraternel, maternel ou je ne sais quoi, je ne connaissais pas la demie mesure. Ainsi,j'aimais profondément le petit bonhomme dans le creux de mes bras.

Ce dernier tombait de sommeil, d'ailleurs. Il essaya de se justifier mais n'arriva pas au bout. Ses paupières étaient devenues trop lourdes et il sombra. Gabriel s'endormit contre mon sein, bercé par mon corps froid et dur.
Je ne savais même pas de quelle maison il voulait parler.
Je décidai donc de le logeais chez moi. Il dormit dans mon lit cependant que je le regardais rêver. Au petit matin je le ramenai dans les bois pour que ma famille ne fasse pas de scandale. Il somnomait encore.

J'ouvris les yeux. J'étais dans la clairière mais beaucoup de détails aux environs me prouvaient que ce n'était pas là que j'avais dormi. J'aperçus alors Rose qui me regardait adossée à un arbre. Je me levais doucement et lui demandais :

-Où m'as-tu emmené cette nuit ? Je me doutes que ce n'étais pas ici car l'herbe n'est pas aplatie autour de moi et je sais que je bouge beaucoup pendant mon sommeil. De plus, il y a de nombreuse traces de pas qui semble t'appartenir et qui n'étais pas là hier.

Elle me regarda. Si elle n'avait pas été si spéciale, j'aurais cru qu'elle dormait mais je me doutais qu'elle ne dormais jamais. Je pensais qu'elle était une des créature de l'ombre dont IL m'avait parlé. Je me demandais comment je pouvais réussir à aborder ce sujet avec elle. J'eus alors une idée, qui allait confirmer ou infirmer mon hypothèse. Je m'approchai d'elle, lui pris la main et la regarda dans les yeux. Je lui souris et lui demandai alors d'une voix calme :

-Tu veux bien m'accompagner près de la rivière, s'il te plait. J'ai envie de me promener avec toi. Tu peux dire oui. Viens, s'il te plait.

Alors que nous nous promenions. Je pris un peu d'avance sur elle, juste quelques mètres. Je me penchai alors près de la rivière et trébuchai. À cette distance, elle ne pouvait pas m'attraper. C'étais un endroit accidenté, je n'avais aucune chance. J'avais prévu de tomber plus loin dans un endroit où je ne risquai rien. Désormais ma survie dépendait du faite que j'ai raison.

Gabriel avait beau avoir sept ans, il raisonnait mieux que certains adultes. Il avait vraiment le don de tout voir et tout savoir. C'était impressionnant cependant que c'était fascinant. Avec un tel être, les discussions ne se limitaient pas à la vie de doudou ou à Dora L'exploratrice et ça c'était vraiment le pied. Gabriel me faisait sourire et m'émerveillait chaque instant plus.

- Tu as dormi chez moi, dans mon lit, entouré de mes posters. Bref, tu as visité ce qu'on appelle une vraie chambre de filles.

Je souriais toujours alors que mon bébé proposait une balade au bord de l'eau. Ce n'était pas une mauvaise idée car ça nous changerait de notre clairière dont on faisait vite le tour à vrai dire.
Je me levai alors et suivis mon petit ange. C'était amusant de voir son petit corps se mouvoir avec grâce et légèreté. C'était reposant d'être avec lui.
Gabriel avait pris de l'avance. Il était au bord de l'eau. Je ne m'inquiétais pas et pourtant j'aurais du. En effet, je le vis trébucher. Mon visage se décomposa. Le sang qui ne coulait plus dans mes veines se pétrifia. Heureusement que j'étais plus qu'humaine sinon mon petit homme n'aurait eu aucune chance.
J'eus alors le bon réflexe d'agir en vampire. je courus à son secours en criant à en exploser mes poumons. Je crois que je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie.
Je ne me calmais que lorsque je le serrai à nouveau contre mon sein. Je le couvrais de baisers. Je décidai, avec son accord ou non, de ne plus le lâcher un moment. A cet instant précis je ne me souciais plus de mon secret. Un tort, peut être.

Je levais les yeux sur Rose. Elle me serrait dans se bras. Elle avait la peau froide mais son étreinte me semblait chaude et maternel. Je me blottis aussi en elle en retour. Je venais d'échapper à la mort. Je l'avais certes, forcée à révéler son secret mais ce n'était as comme je l'avais prévu. Je n'avais pas gagner une simple confirmation d'une pensée. Je venais de recevoir une preuve d'amour d'elle. Je sus que je ne pourrais plus me séparer d'elle. Sur le départ, cela me fit peur mais je changeai rapidement d'avis.
Une sorte de lourdeur au bras sembla alors me ramener à la réalité. Je desserrai mon étreinte autour de Rose pour regarder mon bras. Il était profondément entailler sur toute la longueur. Quand bien même je me doutais qu'elle se nourrissait d'animaux, cela devait être une torture pour elle de se retenir. Je lui murmurait alors à l'oreille :

"Pars... Je me doute que ce doit être difficile pour te retenir. Mon sang a du réveiller ta soif. Je reviendrais vers toi quand je serais guérit. Ais confiance en moi. En plus je sais me débrouiller seul. Nous nous reverrons."

Je lui pris le visage d'une main et lui souris. Puis je m'écartais de quelques pas et attendis qu'elle parte.

Ca y est. Mon bébé était hors de danger. Il était dans mes bras alors tout irait bien. Mon bébé irait bien et c'était tout ce qui comptait, même si mon secret avait été révélé. Peu m'importait qu'il sache, du moment qu'il allait bien. La mort de mon bébé aurait été une plus grande souffrance, peut être même la pire.
Cela dit, maintenant qu'il savait qui j'étais réellement, rien ne me garantissait que Gabriel viendrait encore vers moi. Bien que blotti en mon sein, il avait peut être peur de moi... Ou pas, d'après les émotions que je sentais émaner de lui. Bizarrement, même si j'étais une buveuse de sang, mon petit homme ne semblait pas effrayé. la peur avait cédé sa place à d'autres sentiments bien plus agréables à percevoir.
Je souris... Mais mon sourire fut de courte durée.
Effectivement, Gabriel se dégagea bientôt de mon étreinte, découvrant un bras profondément entaillé. Il saignait et il saignait beaucoup. Mon bébé avait mal. C'était une chose difficile à supporter, bien plus ardue que l'odeur de son sang. Je n'en ai peut être pas l'air, mais j'étais assez forte pour résister à l'odeur du sang humain. Je partais du principe qu'il avait mauvais goût et cela m'aidait à tenir. Sans compter que JAMAIS, de la vie et de la mort, je n'aurais fait de mal à mon bébé.
Par contre, lui m'en fit.
Gabriel m'ordonna de partir, or, je n'avais pas envie de partir parce qu'on n'abandonne pas un petit être et encore moins un petit être blessé. Je trouvais cela presque inhumain. Cela dit, il promit de revenir vers moi. Ca changeait quand même un peu la donne. Sans compter que le contact de sa petite main sur ma joue me remit d'aplomb et sans compter qu'apparemment je n'avais pas le droit de négocier.
Malgré son petit âge, Gabriel était vraiment très autonome, peut être même plus que certains adultes. Même si cela me déplaisait, je savais qu'il n'avait pas besoin de moi pour se débrouiller.
Gabriel recula, attendant surement que je parte. Mais c'était dur. Je n'avais pas envie de partir. Je n'avais pas envie de le laisser. J'avais presque la sensation d'être une mère indigne. Oui, Gabriel était bien plus courageux que je ne le serais jamais. C'était impressionnant.

- Mon tout petit... Je... mais je veux pas te laisser! C'est... dur.

Gabriel me fit alors à nouveau comprendre que ce n'était pas un adieu et qu'il n'avait pas peur de moi. En vrai homme, malgré ses sept ans!, il voulait se débrouiller tout seul et, comme ce n'était ni mon frère ni mon fils, je ne pourrais rien y changer. Je n'eus d'autre choix que de baisser les armes et m'en aller, non sans un dernier câlin, qu'il en veuille ou pas.

(RP clos, je suppose? Dis moi vite via MP, CB ou je ne sais quoi ♥)