Belle Amie ne savait pas du tout quoi aller voir, étant donné qu’elle avait déjà vu Alice au pays des Merveilles, qu’elle n’aimait pas les films d’action et les blockbusters, et elle n’avait pas aimé Avatar. Bon, problématique tout ça... Surtout que Damon adorait les films d’action et avait bavé devant Avatar tellement il l’avait trouvé génial. Il avait quitté la salle à contre cœur d’ailleurs...

« Bon, alors si on élimine tout ce que tu m’as dit... On a la Rafle qui raconte la déportation des juifs ; l’Arnacoeur apparemment, c’est un type briseur de couples professionnels ; Tout ce qui brille, là par contre, je sais pas ce que ça raconte, faut aller voir le panneau là-bas ; et au pire des cas, on a Nanny McPhee pour les petits n’enfants ! »

Bien sur, il avait dit ce dernier titre pour plaisanter, il voyait déjà Belle Amie le regarder l’air de dire : « t’as raison, pourquoi pas Bambi tant qu’on y est ! »
Bon, il allait falloir faire un choix rapidement parce que sinon, ils allaient louper tous les débuts de séances, et c’était pas drôle.
Il regarda Rose, c’était à elle de faire un choix de maintenant. Et il était certain qu’elle allait en faire un.

Damon me proposa tous les films à l'affiche qui me tentaient et que je n'avais pas encore eut la chance de voir. En effet, le cinéma, ça fait cher d'y aller trente six fois par mois.

Je devais me décider et vite, sinon, on louperait les bandes annonces, voire le début du film. Mais que choisir?
L'arnacoeur avait l'air excellent. Après Johnny Depp, j'aurais vu sa femme. La boucle aurait été bouclé. Mais il y avait aussi La Rafle. Je me passionnais pour l'Holocauste dans l'Histoire. Ca ne pouvait que me plaire et me faire pleurer, ça va sans dire. J'avais aussi entendu parler de Tout ce qui brille. En fait, j'avais vu la bande annonce et ça n'avait pas non plus l'air d'un mauvais film.
Oui, le choix était cornélien.
Les propositions tournoyaient dans ma pauvre petite cervelle. Elle chauffait et finirait par exploser. Je ne savais toujours que choisir. j'avais peur de faire le mauvais choix. Je ne voulais pas qu'il passa un mauvais moment. Je me doutais bien que j'avais éliminié d'emblée son genre de films fétiches. Je m'en, voulais mais je n'y pouvais quand même rien si je n'aimais pas ces choses là.
Mais l'heure avançait, je devais parler. Et vite... Alors, ma foi...

- Euh... Soyons fous, j'ai des Kleenex sur moi, on peut aller voir LA rafle si elle te tente toujours.

Au bout de quelques secondes, Rose déclara qu’ils pouvaient aller voir la Rafle. Damon hocha la tête. Ouais, pourquoi pas, il avait eu d’excellentes critiques ce film alors pourquoi ne pas aller le voir.

« C’est parti. » dit-il.

Il emmena Belle Amie vers le comptoir et demanda deux tickets pour la Rafle. Bien sur, ce fut notre beau vampire qui paya la place de Rose. Ben oui, c’était lui qui l’invitait. Et puis, on ne fait jamais payer une fille, c’était un sens moral que Damon avait acquis bien assez vite.
On lui donna ses billets et ils entrèrent dans le cinéma. Damon passa un bras autour des épaules de Belle Amie et ils partirent en direction de leur salle.
Sans lâcher son ami, il présenta leurs tickets d’entrée à la dame qui vérifiait, puis ils passèrent.

La salle de cinéma était plutôt grande dans son genre. Rien d’extraordinaire, mais elle pouvait contenir facilement 300 personnes. Damon entraina Belle Amie vers le milieu de la salle pour être bien placé. Après un rapide calcul, ils s’installèrent pile poil au milieu.

« On y est ! »

Damon accepta mon choix sans rien dire.
Il se présenta a la caisse et demanda les billets. Il paya en bon gentlemen qu'il était. Je souris. J'adorais tout ce qui était un tant soit peu romantique alors oui, ça me plaisait.

Damon passa son bras autour de mes épaules. C"était une bonne idée, ainsi je ne me perdrais pas. Bon, l'endroit n"était pas spécialement grand, moi tout est possible avec moi. La foule m'effriat alors ses bras étaient les bienvenus. Sans compter que j'avais une veste. Ainsi, il ne me glacerait pas le sang. Je pouvais rester dans ses bras autant que je le voulais et ça aussi ça me plaisait. Sauf si nous croisions Gaverva... Chose qui n'arriva pas.

Nous entrâmes dans la salle. Elle était suffisament grande pour que me sente mal. Mais Damon était là, tout irait bien. Il me guida et nous installa. Il me semblait que nous étions au milieu exact de la salle mais je ne pouvais l'affirmer.

- Tu as choisi de bonnes places. Merci de t'occuper autant de moi.

Belle Amie déclara qu’il avait choisi de bonnes places. Bah un peu qu’il avait choisi des bonnes places, ils étaient pile poil au milieu de la salle, donc ils verront super bien le film.
Damon se cala dans son siège rouge après avoir retiré sa veste qu’il posa sur le siège d’à côté. Il y aurait tellement d’humain dans cette salle qu’il devrait faire un effort magnifique pour rester calme pendant plus de deux bonnes heures. Il s’était nourrit quelques heures avant que Belle Amie ne vienne chez lui pour être sur de ne pas perdre les pédales sans le vouloir. Et puis, il aurait eu l’air malin s’il faisait du mal à Rose. Là c’était sur, il s’en voudrait toute sa vie. Il s’en voudrait autant qu’il s’en voulait pour…
Enfin, évitons les sujets qui fâchent. Il ne fallait pas y penser pour ne pas pourrir la journée qu’il passait avec sa Belle Amie.

La salle se remplissait rapidement. Ils avaient bien fait de s’y prendre à l’avance car sinon, c’était clair qu’ils n’auraient pas eu les places qu’ils avaient. D’ailleurs, la rangée devant eux se remplit rapidement. Mais ça allait, aucune tête ne dérangerait la vision de l’écran blanc.
A un moment, Damon vit passer le genre de proie que Mister convoitait. Il la suivit du regard et se crispa sur son siège. Il serra les poings et ferma les yeux avant de prendre une grande inspiration.

« Calme, calme » murmura-t-il.

Il rouvrit les yeux. Il sentit ses pupilles se dilater légèrement mais il resta assis sur son fauteuil.

Damon se posa sur un des fameux sièges rouges alors je m'autorisai à faire de même. Je m'assis. je voulais parler mais je ne savais pas quoi dire. Puis je le vis femer les yeux. De toute évidence, lui non plus n'avait rien a dire.
Je me tus. je pensais, a tout, à rien, à,pleins de choses en même temps.

La salle se remplissait de plus en plus. J'entendais les gens manger du pop corn ce que ne ferait jamais Damon. J'entendais des conversation plus ou moins intéressantes; J'entendais rire. Bref, j'entendais pas mal de choses plus ou moins passionnantes. Mais je n'entendais pas Damon.

Finalement, il rouvrit les yeux. Apparement, il tentait de se calmer. Je ne comprenais pas bien ou plutot j'avais peur de comprendre.

- Ca va aller? Tu veux sortir? On est ^pas obligé de rester si ça ne va pas. Je comprendrai.

Alors qu’il prenait sérieusement sur lui pour rester calme, Belle Amie se rendit compte que ça n’allait pas vraiment pour lui. Elle lui demanda s’il voulait sortir, et au pire des cas, ils pouvaient partir. Damon tourna la tête vers elle un peu trop lentement à son gout. Il la fixait avant de déclarer :

« C’est bon, ne t’inquiète pas. »

Il lui tapota la main et se concentra sur l’écran blanc où serait projeté le film d’ici quelques minutes. Il réussit à se calmer et à redevenir normal. Enfin, normal, c’est un bien grand mot car même avant il n’était pas normal, mais il se comprenait.

Quand enfin les lumières s’éteignirent, Damon fut définitivement calme et contrôlable. Il fallait qu’il oublie qu’il était entouré d’être humain. Ca n’était pas si dur quand on savait son âge réel. Une chose était sure, il ne fallait pas laisser un vampire, nouveau né, dans cette salle sous risque de lui faire perdre les pédales.

Le film commença, et ce fut le silence totale.

Damon me rassura. Il allait bien, nous pouvions demeurer et voir le film. C'était une bonne, non très bonne chose. Je souris et me tassais dans mon siège. Enfin, après des minutes sans fin, les lumières s'éteignirent et le film commença.... après un quart d'heure de bandes annonces et pubs pour du Coca.

Le film fut génial, à la hauteur de tous mes espoirs. Evidemment, le sujet peu joyeux eut raison de ma force et je pleurai, en silence, j'espérai. En tout cas, ma réserve de mouchoirs s'en trouva fortement amputée.
La lumière revint dans la salle. mes larmes avaient eu le temps de sécher, dieu merci. Je pouvais de nouveau sourire.
Je remerciai Damon pour sa bonne idée. >Voyant l'heure bien avancée, il dut me reconduire chez moi, Malheureusement.
Nous arrivâmes vers les sept heures. Avant de nous quitter, il me promit que je pouvais revenir des que je le voulais. La promesse ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde, au contraire;

Et, le lendemain, je revenais vers lui... changée, dirons nous.
Je n'étais plus humaine. Pour sur, ça lui ferait un sacré choc. Mais il n'allait pas m'en vouloir, je le savais. Damon avait tout de suite su ce que je voulais être ainsi que le pourquoi du comment. Il m'aimait trop, en tout bien tout honneur, pour ne pas respecter ce choix de vie et il savait bien pourquoi je l'avais fait. Néanmoins, il ne savait pas encore comment c'était malheureusement arrivé.

Je sonnai à la porte de son appartement a présent si familier. Il ouvrit la porte et je montai, redoutant sa réaction. Quand nous fûmes face à face, je dis, sourire aux lèvres:

- Bonjour! Eh oui, je suis comme toi! Et tu es le premier à le voir. Car non, je n'ai pas oublié ma promesse.

Pour une fois, le film qui parlait de la rafle des juifs reflétait la réalité. Dans ce film, ils énoncèrent certains camps de concentration et d’extermination que Damon avait déjà vu. Les décors étaient plutôt bien réussis. Il fallait l’avouer, ce film était triste, mais notre beau vampire ne versa aucune larme contrairement à sa charmante voisine qui essayait de pleurer silencieusement. Il l’entendait s’essuyer avec ses mouchoirs en papiers qui ne tardèrent pas à disparaitre.

Les lumières s’allumèrent. Damon tourna la tête vers Belle Amie et vit les yeux quelque peu rougit de son amie. Mais elle souriait. C’était une bonne chose. Il lui fit un sourire et ils sortirent du cinéma. La nuit commençait à tomber. Notre beau vampire déclara qu’il ramenait Rose chez elle.
Ce qu’il fit d’ailleurs. Ils arrivèrent devant chez Belle Amie un peu avant le diner. Et bah comme ça, son oncle et sa tante ne la gronderaient pas comme quoi elle avait loupé le repas.

Le lendemain, en milieu de matinée, Damon entendit la sonnette dans son appartement. Tout d’abord surpris, parce qu’il n’attendait personne, il allait ouvrir la porte. Il resta figé en voyant Belle Amie avec un immense sourire collé aux lèvres.

« Rose ? » demanda-t-il pour être bien sur que c’était elle.

C’était surement l’une des rares fois où Damon utilisait le prénom de son amie.
La personne qui se trouvait devant chez lui avait l’apparence de Rose, quoi qu’elle avait quelque chose de différent.
Belle Amie prit la parole comme quoi elle était comme lui et qu’il était le premier à la voir sous cette forme, comme le stipulait sa promesse qui remontait à la première fois qu’ils s’étaient vus.
Il resta con pendant quelques secondes avant de lui dire :

« Entre, je t’en pris. »

Ouais bon, elle ne pouvait pas trop entrer juste avant, parce qu’il bloquait l’entrée, mais il s’effaça et laissa Belle Amie entrer. Ce qu’elle fit d’ailleurs.
Il referma sa porte et se tourna vers Rose.

« Reza est de retour ? »

La surprise fut de taille, comme je le souhaitais. Oui, j'avais changé mais je ne doutais pas qu'il sut qu'au fond j'étais toujours Belle Amie, la sensibilité par excellence. Ce n'était une petite transformation qui allait effacer Rose Bellamy de la surface de la terre.
Néanmoins, il ne m'avait jamais appelée Rose avant, ou alors pas très souvent. Je crus alors qu'il ne savait plus qui j'étais. Cela me peinait mais ça ne dura qu'un instant. Finalement, il décida que j'étais Rose et me laissa entrer.

Si j'avais bien changé, ce n'était pas le cas de son appartement. Rien n'avait bougé. Lui non plus n'avait pas changé. Bon, c'est ^pas comme si un vampire pouvait changer comme ça, mais on ne sait jamais. Il semble que rien ne soit normal ici, à Forks.

J'entrai dans mon deuxième chez moi. Je pris place sur le canapé et souris.
Ce sourire ne dura pas. En effet, Damon parla de Réza. Aie, le sujet sensible. Mais je ne pouvais lui en vouloir. La question tombait sous le sens après tout et j'aurais aimé qu'il n'ait pas tort. Malheureusement, on a pas toujours ce qu'on veut. Même si on est un vampire.

- Non, Réza, je ne sais pas ou il est. C'est Diana Steevens qui a du me transformer. C'était ça où me voir mourir sur place. Elle a fait ce qu'il fallait. Je suis comment?

Le sourire de Belle Amie ne resta pas longtemps quand Damon lui demanda si Reza était de retour. Ah ? Apparemment, non, il n’était pas revenu. Donc, ce n’était pas lui qui avait fait de Rose une des leurs. Bah qui alors ?
Inutil de poser la question car Belle Amie enchaina sur le fait que c’était une certaine Diana Steevens qui s’était chargée de la tâche. Alors là, notre beau vampire était complètement perdu. Elle avait laissé quelqu’un d’autre la transformer ? Ouais bon, en même temps, elle était sur le point de rendre l’âme. Damon aurait réagit pareil si elle était entrain de mourir devant lui. Enfin, ce n’est pas le cas, donc ce n’était pas la peine de se faire des hypothèses.
Il s’assit juste à côté de Belle Amie quand elle lui demanda comment elle était.

« Tu es… très jolie. »

Bon, Rose était déjà jolie en tant qu’humaine. Un peu maladroite, certes, mais jolie. Mais tout le monde sait que la beauté vampirique est une chose que tout le monde acquière en devant vampire.

« Raconte-moi. »

Damon voulait savoir ce qu’il s’était la veille au soir après qu’il l’ait laissé devant chez elle. Pourtant, c’était étrange, on n’avait pas pu l’attaquer juste devant chez elle car il était resté jusqu’à ce qu’elle rentre à l’intérieur de la maison. Et de ce qu’il se rappelait (et il a une excellente mémoire) il n’y avait pas de vampire à un kilomètre à la ronde, sinon, il l’aurait repérer et aurait ordonné à Rose de rester enfermé. Ou, au pire, il aurait redémarré et l’aurais amené chez lui, là où il aurait été sur qu’elle serait en sécurité.
Non, Rose avait été transformée bien plus tard. C’est pourquoi il désirait savoir ce qu’il s’était passé exactement.

Ma nouvelle révélation surprit Damon. De toute évidence, il n'avait jamais imaginé que je devienne vampire sans Réza. A vrai dire, je n'avais pas non plus envisagé cette théorie. Et pourtant, c'était quand même arrivé pour la simple et bonne raison qu'il ne faut rien prévoir quand on vit à Forks. Pour preuve, je n'avais pas prévu le "tu es très jolie" de Damon.
Wow. J'en restai coït. Si je ne rougissais plus, je n'en était pas moins gênée. Alors je baissais la tête, articulant un petit:

- Merci...

A vrai dire, j'aurais préféré que ce compliment sortit de la bouche de... Réza, bien sur. Mais non, de telles gentillesses ne viendraient peut être plus jamais de sa part et le premier "homme" à m'en faire cadeau n'était qu'un ami... Le monde est mal fait.
Cependant, ça demeurait adorable.

Faisant fi de ma gêne,Damon me demanda de tout raconter, depuis notre dernière entrevue jusqu'à maintenant. Nul doute qu'on en avait pour la nuit. Par chance, je n'avais plus besoin de dormir.

- Après le ciné, on a mangé en famille. j'ai regardé Dr House et je me suis couchée. Quelques jours plus tard, je allée dans un salon de thé. La bas j'ai rencontré Diana, une vampire blonde à la langue bien pendue. On a sympathisé. Plusieurs mâles en rut sont venus la voir et un est venu me parler. j'ai trouvé ça vraiment louche qu'il préfère la brune quelconque à la blonde, mais passons. Elle l'a fait fuir et on en a plus parlé. Le problème c'est que c'était un vampire, qu"il m'a attendue à la sortie et m'a sautée dessus juste après que je me sois ramassée en beauté sur le bitume. Il a planté ses crocs dans ma nuque... Après je souffrai trop pour tout suivre. Je crois qu'ils se sont battus et ensuite elle m'a transformée. Après quoi e me suis réveillée chez elle et elle a fait mon éducation de buveuse de sang.

Je repris mon souffle puis dis:

- Fin. Tu sais tout.

Si Belle Amie avait pu, elle aurait rougit comme autrefois. Enfin, c’était fini maintenant tout ça. Il allait falloir s’y faire. Damon mettrait peut-être un peu de temps à ne plus la voir comme une humaine, mais il allait y arriver, il en était sur !

A sa demande, Belle Amie lui raconta comment elle devenue une vampire. En effet, elle s’était faite attaquer par un vampire. Bizarrement, ça ne l’étonnait même pas. Néanmoins, il posa THE question :

« Le vampire en question est devenu quoi ? »

Ouais, il fallait que cette Diana se soit occupé de son cas, sinon, c’était lui qui le ferait. Certes, c’était le désir de Rose de devenir un vampire, mais ce vampire cannibale l’avait fait à la place de Reza.
Enfin, maintenant, on n’y pouvait plus rien, mais quand même !
Aller Damon, on reste zen, ça ne sert à rien de s’énerver pour si peu. Sauf que... c’était ce genre de chose qui l’énerve au plus au point. Ouais bon, il s’énervait aussi pour un rien, mais il était comme ça.

Je sentais comme une tension, quelque chose de pensant dans cette pièce. Un je ne sais quoi au fond de moi me disait que Damon en était la source. Je ne comprenais pas trop pourquoi je pensais à cela, mais après tout, c'était peut être mon empathie qui cessait de sommeiller. Ou bien je délirais.
Néanmoins, Damon me semblait tendu comme un arc. J'avais la soudaine envie de parier que c'était à cause de mon histoire.

"Une fois de plus, il va avoir des envies de meurtres part ma faute", pensais je, songeant à mon v... (ne parlons pas de choses atroces, la vie n'est pas si moche que ça, si?).

En effet, je pus constater que mon histoire suscitait l'intérêt de Damon et le flot de questions qui allai avec. Mon seul problème était que je n'avais pas la réponse à sa question. Je ne pouvais combler sa soif de détails (et certainement de vengeance). Mon impuissance me faisait devenir chèvre. Je ne trouvais pas cela logique; comment un vampire pouvait-il ne pas savoir? Et puis je m'en voulais. Il semblait qu'il irait de déceptions en déceptions à cause de moi. Je n'aimais pas ça. Du tout. Mais je ne devais pas me murer dans mon silence, au contraire, je devais parler et balancer le peu que je savais. Ce serait toujours mieux que rien.

- Eh bien... Tu vais rire mais je ne sais pas. Je n'ai pas demandé à Diana. Je ne crois pas que je veuille les détails sur son trépas ou sur quoi que ce soit d'autre. Je reste sensible, figure toi. Mais, s'il te rend trop fou, libre à toit de régler cette affaire comme tu l'entends mais je ne veux rien savoir.

Il fallait s’y attendre, Belle Amie ignorait ce qu’il était advenu de son assaillant. Elle n’avait pas posé la question à Diana. Bon, en même temps, il y avait certes, peut-être un peu plus important, mais c’était une question tout de même essentielle. Enfin, il n’allait pas blâmer Rose pour ça. Elle était devenue un vampire à son tour, et il était normal qu’il y ait d’autre chose dans sa petite tête.

« D’accord. »

Il allait essayer de trouver cette Diana pour essayer de savoir ce qu’était devenu le vampire fou. Si elle lui avait laissé la « vie » sauve, il s’occupera personnellement de son cas. Il n’aimait pas que les choses soit faite à moitié.

« Sinon, les animaux, c’est comment ? » demanda-t-il.

Oui, il fallait passer à autre chose parce qu’il y avait plus important en ce moment que le vampire qui avait essayé de tuer sa Belle Amie.
Rose avait déclaré vouloir se nourrir d’animaux car elle ne pouvait pas supporter l’idée de tuer des humains. Damon supposait donc qu’elle avait eu le droit à sa première chasse.

par pur bonheur, Damon en revint pas sur le sujet apparemment sensible, mon agresseur. Je ressentais toujours ses envies de meurtres mais il finit par les ranger je ne sais ou dans son esprit et n'y fit plus allusion.
Au lieu de ça, il parla des animaux, curieux de savoir quel gout ils avaient. Je souris. C'était un sujet plutôt original. Je n'avais rien contre.

- Euh... bah ça me plait bien. Bon, je n'ai pas essayé les humains donc je ne peux pas comparer mais j'aime ça. Le truc c'est que la bouffe humaine me manque quand même un peu.

Je souris. Je me demandais si je pouvais encore manger "humain" ou si ça me tuerait. Je n'avais pas pris le temps de demander à Diana, trop pressée de retrouver Damon.

- Ca ne te manque pas la nourriture humaine? demandais je soudain, trop curieuse.

Oui, j'avais envie de parler de lui, pas de moi. A mes yeux, il avait plus d'intérêt que ma personne.

Apparemment, le sang animal lui plaisait bien. C’était déjà bien. Elle n’avait pas peur de boire du sang, c’était déjà ça d’acquis. Le nombre de vampire qui avait la trouille de boire ce liquide rouge était assez important, mais ces vampires là laissaient tomber leur trouille une fois qu’ils avaient compris que s’ils continuaient leur connerie de ne pas en boire, ils allaient y passer.
Néanmoins, la nourriture humaine lui manquait. Ah mais c’était normal ça, ça allait lui passer d’ici quelques temps. Belle Amie lui demandait si la nourriture humaine lui manquait. Damon prit un air pensif avant de déclarer :

« Non, pas vraiment... enfin, plus maintenant. Au début, si. En fait, j’ai fait parti de ceux qui pensaient que continuer à manger normalement ferait passer l’irrésistible envie de sang. Mais quand j’ai atterrit plusieurs fois la tête dans la cuvette des toilettes, j’ai compris que je n’avais pas d’autre choix. »

Joyeux n’est-ce pas ? Ouais, mais que voulez-vous, il avait refusé d’écouter Eva quand elle lui disait que ça ne servait à rien de se forcer à vouloir manger normalement.

« Mais ne t’en fais pas, ça passera. T’es encore un bébé, si je puis dire. »

Donc, d'après ce que disait Damon, j'étais un vampire normal. J'étais ravie de le savoir. Durant toute ma période de simple mortelle, la plupart de mes congénères m'avaient classée dans le camp des anormaux. Si devenir vampire signifiait devenir normale, je n'avais rien contre. Mais le gout de ce que j'appelais la vraie nourriture me manquait. Pas au point que j'ai envie de me tuer mais ça me manquait quand même. J'espérais donc que mon sevrage serait rapide et sans trop de peine. Clairement, la gourmande que j'étais allait souffrir. Question alimentation, je ne trouve pas mon nouveau régime fortement varié. Une chance que j'aime ça...
Tout ça pour dire que les explications de Damon me convenaient.

Je n'eus cependant pas le temps ne serait ce que pour hocher la tête. Déjà, mon vampire préféré après Réza embrayait sur un autre sujet. Ou plutôt, il donnait une nouvelle définition de ma personne. Après "Belle Amie" surnom que j'adorais quand il sortait de la bouche de mon ami, il déclarait ni plus ni moins que j'étais un bébé.
Trop miiiiiiiiiignon était la seule chose que mon esprit pouvait dire mais ça aurait été idiot de le dire comme ça avec une voix de cartoon. Posant ma voix, je repris:

- C'est chou mais ne t'avises pas de m'appeler comme ça en public.

Voulant conclure sur une note d'humour (ma spécialité), je repris une nouvelle fois en chuchotant :

- Si on apprend que je suis un bébé tu vas avoir des soucis. Ce n'est pas légal pour un bébé de sortir tout seul. Je veux rester ton bébé, je ne veux pas être celui des autres... ça me ferait mal (humour ^^).

Belle Amie trouvait ça chou qu’il dise qu’elle était un bébé vampire, mais que surtout, il ne devait pas l’appeler comme ça en public. Puis elle chuchota que les bébés ne devait pas sortir tout seul. Damon fit genre qu’il se penchait en avant pour entendre ce qu’elle disait, un peu comme les humains qui se penchaient pour entendre ce que l’autre chuchotait. Puis il se redressa. Il mit sa main droite sur le cœur et leva la gauche.

« Croix de bois, croix de fer, si j’ment, j’vais en Enfer ! »

Pour ce qui était que Belle Amie voulait rester le bébé de Damon, il prit un air surpris.

« Attend ! J’ai l’apparence d’un mec de 20 ans et je me retrouve avec un enfant de 17 ans. C’est pas crédible ! » dit-il en riant.

Bon certes, ce n’était pas sa fille. Et puis, il aurait pas l’air crédible ! Non, si Belle Amie devait être quelqu’un pour lui, ce serait sa… petite sœur. On pouvait voir les choses comme ça.
Cependant, il tiqua sur le « Je veux rester ton bébé, je ne veux pas être celui des autres. » Il faillit dire : tu veux pas être celui de Reza ? Mais il valait mieux qu’il ferme sa bouche. Pour l’instant, ce Reza avait disparut de la circulation et c’était inutile de remuer le couteau dans la plaie. D’ailleurs, celui là, s’il pouvait, il irait le trouver pour lui botter le cul et le faire revenir à Forks !

Oh Damon, mon Damon, c'est comme ça que je t'aime...

Euh... calmons nous mais laissez moi vous dire que sa réaction me plut vraiment. Il avait été parfait, le tout sans répétition. Si je devenais cinéaste, il aurait un rôle dans mon film. Mais pour en revenir à ce que je disais, j'aimais vraiment sa réaction.
Damon me faisait mourir de rire; j'avais presque envie de parier qu'on m'entendais rire à Port Angeles. Cependant, il avait raison, d'un certain point de vue. Dans le genre papa et son bambin, j'avais vu plus crédible. Mais j'aimais à croire que la normalité telle que l'Homme la définit n'a pas lieu d'être dans notre monde.

Soudain, quelque chose me frappa. Ce quelque chose était les paroles plus ou moins censées que je venais de débiter. J'aurais du tourner ma langue une fois de plus dans ma bouche avant de partir en live. J'aurais du mieux m'exprimer pour éviter de malheureux sous entendus. D'un autre côté... être sienne ne pourrait jamais me déplaire, mais passons. Je devais tout remettre en place avant qu'un film digne de Spielberg ne se monta dans son esprit.

- Euh... peut être aurais je du parler autrement. Quelque chose me dit que dans ta logique, je devrais garder mes conneries pour Réza. C'est ça? Tu dois avoir raison. Mais je tiens vraiment à toi. Et, entre nous, appeler sa copine "bébé", je trouve ça nul... D'où les inepties que j'aurais mieux fait de ravaler.

Voilà, je pouvais à présent prier pour que nous nous soyons compris. Et surtout, je devais arrêter de penser à Réza. Finalement, il ne reviendrait peut être pas et je devais vivre ma vie, si j'ose dire.

Apparement, Belle Amie avait compris ce que Damon avait pensé sans qu’il n’ait eu besoin de le dire. Les paroles que Rose déballa ensuite le mirent un peu mal à l’aise. Si Reza ne revenait pas, c’était clair qu’il valait mieux pour elle qu’elle l’oublie et Damon ne voulait pas qu’elle se plonge dans la mélancolie des souvenirs. Ce ne serait pas bon pour elle. Non, ce qu’il fallait à Rose, c’était voir de l’avant. Avancer tout droit sans s’arrêter.

« Non, pas du tout ! Tu m’as mal compris. C’est juste que... »

Que quoi ? Qu’il était désolé ? Que son cœur était déjà pris ? Ca, Rose le savait déjà, inutile de le lui répéter. Damon se leva et se passa les mains dans les cheveux.

« Rose, j’ai pas envie qu’on parte sur ce sujet là. »

C’était un sujet assez sensible et il pouvait vite partir dans tous les sens.

Je comprenais parfaitement la réaction de Damon. Il avait entièrement raison. Alors je n'allais pas insister. La perspective de déplaire à Damon m'était insupportable. Sans parler que si je croisais jamais Garvera, elle me démonterait en moins de deux. Dans tous les cas, mieux valait ne plus parler de ça.
Néanmoins, je prenais peu à peu conscience que j'avais définitivement perdu la partie. Réza devait être loin, à quoi bon attendre? Je sentais au fond de moi qu'il ne servait à rien d'espérer. j'avais passé les six derniers mois à attendre un miracle qui ne venait pas. C'en été assez, je devais tourner la page, comme dans mon journal.
Néanmoins, j'avais besoin d'en parler. Et je n'avais que Damon sous la main.

- Damon? Tu crois que c'est une bonne idée si je laisse Réza derrière moi et si j'avance toute seule? Je sais qu'on ne doit pas parler de ça mais là j'ai besoin d'un avis.

Je me tus. Je ne savais comment il le prendrait mais j'espérais qu'il ne m'en veuille pas. Et pour montrer que j'avais approuvé son idée de changer de sujet, je repris:

- Promis, des que tu as répondu, on ne parle plus de ça.

Damon espérait sincèrement que Belle Amie allait passer à autre chose, mais elle lui posa encore une question à propos de ça. Notre beau vampire la regarda l’air de dire « stop », mais Rose continua en déclarant que c’était la dernière question. Si c’était la dernière question alors dans ce cas…

Damon retourna s’assoir et regarda franchement Belle Amie. Elle voulait une réponse, et bien il allait falloir qu’elle la digère.

« Je ne peux pas décider pour toi, mais je pense que tu devrais avancer seule. Avance droit devant toi et arrête toi seulement s’il revient. Demande lui si ce n’était que passager chez lui et en fonction de la réponse, tu prendras une autre décision. Ce n’est pas à moi de choisir, mais à toi. Tout ce que je veux, c’est te voir sourire. Et puis, tu ne sauras pas seule, je serais là moi, même si je ne suis pas lui. »

La dessus, Belle Amie pouvait être sure que Damon ne la laisserait pas tomber. Certes, ils n’auraient jamais le même lien qui l’unissait à Reza, mais il ne fallait surtout pas qu’elle se dise qu’elle était seule. Non, elle ne serait jamais seule et ça, Damon y veillerait personnellement.

Je ne pouvais pas attendre mieux que la réponse que Damon me donna. Certes, il ne pouvait me ramener Réza. Mais il avait raison et me disait ce que j'avais besoin d'entendre.
Oui, j'avais besoin de lui. De Damon, bien sur puisque je ne pouvais plus compter sur Réza. Mais le fait qu'il le dise clairement me remit le baume au coeur.
Damon était le genre de personne que j'aimais particulièrement. Certes, il avait été dur, mais pas sans raison. Je sentais qu'il n'était pas dans ses habitudes de l'être pour le plaisir, vampire carnivore ou pas. En tout cas, il avait le don de dire ce qu'il fallait et de le faire. Il me faisait du bien. Je regrettai de ne pas être tombée amoureuse d'une personne de sa trempe. Nul doute que j'aurais eu moins de soucis. Moins de larmes et plus de rires. Bref, j'aurais été comme il voulait que je sois.
Malheureusement, le coeur a ses raisons que la raison ne connait point. Le mien en avait eu de belles, songeai je amère. Mais c'était du passé. J'étais décidée à oublier Réza, à m'acheter (si j'ose dire) un garçon comme Damon, à sourire et à ne plus souffrir. Damon n'avait fait que me conforter dans mes choix. je lui devais beaucoup mais je ne savais comment le lui rendre. Je ne pouvais que dire :

- Merci Damon. C'est ce que je voulais entendre. Maintenant, on peut parler de ce que tu veux, sauf de LUI, à moins que tu aies un plan sadique de vengeance.

Belle Amie le remercia car c’était ce qu’elle voulait entendre. Bah en même temps, il n’allait pas lui mentir. Il ferait un bien piètre ami s’il le faisait ! Enfin maintenant, ils allaient passer à autre chose, à d’autres sujets de conversation, et ce serait mieux.
Mais Belle Amie lui mit une idée dans la tête. Un plan de vengeance ? Oh oui qu’il en avait un ! Il en avait depuis le jour où Rose lui avait dit qu’il avait disparu, mais il ne pouvait pas dire grand-chose étant donné qu’il allait peut-être réapparaitre d’ici quelques temps. Mais rien, il n’y avait aucune trace de ce Reza. Damon le trouvait pitoyable ! Il aurait au moins pu donner les raisons de sa disparition. Enfin, ça ne servait à rien de s’énerver, ce qui est fait, est fait !

« On parle d’autre chose. Le reste, tu le découvriras un jour… »

Damon allait lui proposer de boire quelque chose, mais il se ravisa se souvenant que Rose ne boirait plus de thé glacé, ni rien du tout mis à part de sang pour se nourrir. Ah c’était ballot tout ça ! Maintenant, il allait devoir se lier d’amitié avec d’autres humains pour finir les bouteilles ! Alala ! Mais bon, elle n’allait pas dire au vampire qui lui avait sauté dessus : « Attends, faut que je finisse ce que Damon a acheté pour moi avant ! Il a dépensé 100$ pour remplir son frigo de boisson ! » Non, franchement, c’était pas crédible du tout ! Il l’aurait dépecé encore plus. Néanmoins, il faudrait qu’il la trouve cette Diana pour lui dire merci.