Damon avait, comme toujours, raison. Heureusement;, ça ne m'agaçait pas. Je comprenaisq qu'il fallait parler d'autre chose mais je ne savais pas de quoi. Vampire ou pas, je n'avais pas une vie excitante. La seule chose digne d'intérêt était les derniers mots de Damon. Malheureusement, je ne pouvais lui en demander plus. Comme dis, on ne parlerait plus de ça et je tenais à m'y tenir.
Mais de quoi parler? Du temps? De sang? Pas de moi en tout cas, non merci. Alors quoi? Ne sachant vraiment que dire, je repris bêtement avec la banalité la plus nulle qui soit :

- Il fait beau non?

Souriant, je repris 'normalement" :

- Pathétique, je sais... Allez, on la refait.. Et pour que ça soit parfait, c'est toi qui lance un débat. Chiche?

Belle Amie accepta de parler d’autre chose, seulement voila, de quoi parler ? C’était une bonne question. Damon se rassit sur le canapé, enfin, s’avachit, serait plus exacte.
Rose déclara qu’il faisait beau, ce qui fit rire notre beau vampire.

« Ouais, si tu considères qu’aujourd’hui, c’est une belle journée pour Forks. »

Et oui, aujourd’hui, les nuages étaient clairs et il n’y avait pas de pluie à l’horizon. Non, là c’était l’été pour Forks ! Un jour où ses habitants sortent en tong, short et tee-shirt !
Belle Amie lança un défit à Damon, celui de trouver un débat.

« Très bien, jeune demoiselle ! Je tiens le pari. Tu me laisses quelques minutes de réflexion ? »

Non, en fait, elle n’avait pas de choix, c’était comme ça, point !
Il se mit alors en cherche d’un débat qui pourrait les occuper un bon moment. Sauf que, là comme ça, c’était difficile de trouver. Non mais normalement, ces trucs là, ça sort naturellement non ? Alors pourquoi est-ce qu’ils étaient, ou plutôt, il était obligé de chercher un truc à dire, hein ? Non mais dans quel monde on vit ?!

« Oh, j’y pensais, mais j’viens de m’en souvenir. Un voyage en Italie, ça te dit ? »

Comme je le pensais, Damon tint le pari. Il émit une minuscule condition, à sacoir réfléchir un moment, et accepta. J'opinais alors de la tête et le laissai se perdre dans les méandres de son esprit.
Une ou deux minutes, ou plus, passèrent. Finalement, il releva la tête et me regarda. Il ouvrit la bouche (sans blague...) et... me proposa de partir en Italie. Oui, rien que ça. Si je n'avais pas été assise, je serai tombée de haut. Venant de Damon, je pouvais attendre tout mais celle là je ne l'avais pas vue venir. L'Italie. Ca coute une fortune d'y aller si je me souviens bien. Déjà partir depuis l'Europe n'était pas donné à tout le monde, alors je n'osais imaginer les prix américains. Personnellement,je n'avais pas le moyens.
Cependant, son idée me plaisait. J'aimais énormément ce payx, bien qu'on y mourrait de chaud; et j'avais adoré leur nourriture. Seul le cout me chiffonnait. Il était évident que partir avec Damon ne me gênerait jamais. Quant à mon oncle, il était assez flexible. J'avais de très bonnes notes alors je pouvais me permettre cette folie. Néanmoins... le prix, quoi!

- Tu es sur de pouvoir me supporter? demandais je. Parce que c'est une bonne idée, bien que le prix soit surement hors de ma portée.

A en juger la tête de Belle Amie, elle n’était pas contre mon idée d’aller faire une petite visite aux Italiens. Damon opina du chef lorsqu’elle lui demanda s’il était certain de pouvoir la supporter. Ah tout de même, supporter Rose, c’était pas compliqué.
Quand elle mentionna le prix, Damon leva les yeux au ciel.

« T’occupe pas du prix, je t’invite ! »

Ouais, il l’invitait beaucoup, mais ce n’était pas comme si Damon comptait ses sous. En fait, il en avait tellement qu’il ne savait même plus quoi en faire. Et puis, il ferait plaisir à sa chère amie au passage, donc ce n’était pas de l’argent gaspillé inutilement.

« Et puis, c’est toi qui a dit que tu voulais voir ma vieille maison, non ? »

Il lui fit un sourire en coin.
Ca allait faire une paye qu’il n’avait pas mis les pieds là-bas ; mais qui sait, peut-être qu’il y avait toujours sa vieille bâtisse ? En tout cas, c’était une occasion d’aller voir.

Le prix n'était pas un souci pour Damon. je n'osais imaginer le nombre de zéro sur son compte en banque mais ils devaient être plus nombreux que ceux du mien. Bon, sa proposition était adorable, à son image quoi, mais je trouvais qu'il payait trop comparé à moi. Un resto, l'Italie... quelle était la prochaine étape? la cérémonie quand je me marierai? Tour était décidément possible avec lui. Néanmoins, on ne peut refuser pareille invitation d'un tel gentleman qui ne semblait se soucier de me supporter.
Conclusion, je devais dire merci. Et je le fis, pour une fois. Je n'émis plus la moindre objection.

- Merci. C'est trop mais si tu payes... Pourquoi je dirais non? Bien sur qu'on part! Mais si je deviens pénible, ne dis pas que je n'ai pas prévenu, conclus je en souriant.

Oui, j'avais envie de partir. Pourquoi le cacher? Damon me connaissait trop pour ne pas lire en moi. De plus, il allait me montrer son ancienne demeure et, non, je ne pouvais pas cracher là dessus. Depuis le temps que je voulais la voir, je ne pouvais que plus vouloir m'envoler avec lui, que je fus ou non supportable. J'allais peut être voir SA maison, quand même. Ce n'est pas rien que je sache. Sans parler du sourire en coin qu'il m'offrit. C'était l'un de ces sourires à se rouler par terre. C'était le genre de choses (mesquines) qui me faisaient fondre et décrocher la Lune, sortir le porte monnaie ou encore dire oui. Et cette fois ci c'était un OUI OUI OUI avec majuscules.

A son plus grand étonnement, Belle Amie ne refusa pas son offre. Au contraire, elle le remercia. Wahou ! Elle qui d’habitude trouvait toujours à redire, on pouvait clairement dire que c’était un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité ! A moins qu’elle savait déjà que c’était inutile d’argumenter auprès de Damon car il ne céderait pas d’un pouce. Ouais, c’était aussi une possibilité envisageable !

Notre beau vampire se mit à rire quand elle déclara qu’il ne pourrait pas nier qu’elle l’avait prévenu si elle devenait pénible. Il n’y avait pas de raison qu’il se plaigne. Damon n’était pas de ce genre là. Il savait qu’elle allait lui poser mille et une question étant donné qu’elle était d’une curiosité à faire perdre la boule à un saint, mais Damon n’était pas un saint, donc, elle ne craignait rien sur ce côté-là.

« Ca marche. Tu es libre quand ? »

Oui car malgré tout, Rose allait encore à l’école et il fallait qu’elle passe inaperçu. Donc manquer les cours, c’était hors de question. Et puis, Damon n’était pas sur que son oncle et sa tante ne soient d’accord pour qu’elle parte au beau milieu de l’année scolaire, même si elle avait l’éternité pour apprendre le programme pédagogique.

Bien entendu, il ne suffisait pas de vouloir partir sur les traces de Jules César pour que cela se fasse. J'étais encore au lycée. Manquer une semaine de cours sans rien dire, ça ne marcherait pas. Mon oncle avait beau être le plus aimable des hommes et j'avais beau être une bonne élève, c'eut été exagéré que de manquer une semaine de classe. de plus, je n'étais plus humaine : je devais la jouer profil bas, histoire qu'on nous fiche la paix. La question de Damon tombait une fois de plus sous le sens.

- Je suis libre ce weekend, si tu crois que deux jours suffisent. Sinon, il faudra attendre les vacances.

Je n'avais pas envie d'attendre les calendes grecques. J'avais peut être peur qu'il oublit ce projet. bref, je ne voulais pas attendre. Son idée me plaisait trop pour que je veuille la reporter. Mais bien sur, j'étais encore jeune et gnagnagna... Ouh ce que ça pouvait me rendre dingue toute ces obligations.

Belle Amie déclara qu’elle était libre ce week-end sinon il fallait attendre les vacances scolaires qui étaient… Cet été… Ouais donc dans deux mois quoi. Mouais…

« Non, je pense que deux jours suffisent. »

Donc en gros, ils partaient ce week-end. Ou le prochain, il faudrait voir les billets d’avion.
Damon se leva et attrapa son ordinateur portable qu’il avait abandonné quelques jours plutôt sur un meuble. Il retourna s’assoir près de Belle Amie et l’alluma. Il fallut attendre quelques minutes avant qu’il s’allume complètement.

« Hum… Tu dois prévenir ton oncle avant non ? »

Si c’était le cas, elle pouvait toujours utiliser le téléphone de l’appartement, de toute façon, Damon ne payait pas de fixe en fixe alors elle pouvait profiter et raconter sa journée à son oncle s’il le fallait.

Ma solution de s'envoler en Italie "juste" le temps d'un weekend (ce qui est quand même assez énorme) plut à Damon. Il se leva et alluma son PC. Nous restâmes silencieux jusqu'à ce que sa session daigne s'ouvrir.
Avant de filer sur Google puis sur le site de American Airlines, il se tourna vers moi, demandant s'il fallait prévenir mon oncle. Et, oui, il le fallait. Edouard avait beau être cool, il n'aimerait pas que je m'en aille sans lui en avoir parlé.

- Je vais l'appeler, dis je en sortant mon cellulaire de ma poche. je reviens.

Ce fut donc à mon tour de décoller mes fesses du sofa pour passer un coup de file. Arpentant la cuisine, je composais le numéro de la maison. Mon oncle décrocha à la seconde sonnerie.

- Rose?

- Oui, salut. Tout va bien, ne t'en fais pas. J'avais seulement une question. Enfin, plutôt une requête...

- J'écoute.

- Je peux partir en Italie ce weekend avec un ami? Il m'a invitée.

J'avais préféré tout avouer de suite au lieu de tourner trois cent ans autour du pot. J'économisai ainsi mon crédit mensuel.
De l'autre côté de la ligne, mon oncle tergiversa avant de reprendre :

- Rose, tu es une bonne élève, nous avons confiance en toi... donc, nous sommes d'accord. Mais pas de sexe ni d'alcool ni de drogue.

- Comme toujours, tonton.

Il m'embrassa et raccrocha alors que je venais de lui expliquer les modalités de ce voyage. Heureusement et sautillante, je revins auprès de Damon.

- C'est OK. Génial, non?

Finalement, Rose ne prit pas le téléphone de l’appartement. Elle sortit son portable de sa poche avant de se lever et de partir dans la cuisine. Roooh comme si Damon allait écouter la conversation. Quoi que, même s’il ne voulait pas l’écouter, il l’entendrait car il avait l’ouï finie et sans parler de ça, la cuisine était juste en face du salon.
En attendant le retour de Rose, Damon se rendit sur le site de « Americain Airlines » et attendit la confirmation de Rose. Sans vraiment le vouloir, il entendait également les réponses de son oncle et il sut qu’elle avait l’autorisation de partir avec lui à la seule condition d’éviter sexe, alcool et drogue. Notre beau vampire ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Non, il n’avait pas l’intention de sauter sur Belle Amie. Et puis, même s’il le voulait, il ne pourrait pas. Simplement par respect pour elle.

Belle Amie revint en sautillant dans le salon et déclara que c’était d’accord. Damon hocha la tête et réserva deux billets d’avion en direction de l’Italie. Il remplit le formulaire d’inscription assez rapidement. Il avait tous les chiffres en tête et il n’eut pas besoin de regarder une seule fois sa carte bancaire pour les numéros. On pouvait dire que Damon était doté d’une bonne mémoire.
Quand tout fut réservé, il ferma l’ordinateur et déclara :

« On part vendredi soir à 21h. Je passerais te chercher après les cours. »

Certes, il est stupide d'aller dans la cuisine pour téléphoner puisque Damon entendait tout ce qui se disait. je savais déjà tout cela. Je ne doutais pas que mon ami trouva cela inutile au possible. Cependant, il lui manquait une clé essentielle pour me comprendre.
Depuis toujours, je ne tiens pas en place. Et, en toute logique, lorsque je téléphone, j'aime bouger. D'où le petit tour dans la cuisine qui aurait d'ailleurs l'impression de servir à quelque chose. Que Damon entende cette conversation ne me gênait pas. J'avais en lui une confiance sans bornes et je l'aimais vraiment trop pour lui cacher des choses. Pour preuve, il avait sut pour mon... et pas Réza. Ca veut dire pas mal de choses, non?

Damon s'occupa de tout. Je n'eus qu'a attendre sagement. Pendant ce temps, je me concentrais sur ses émois. J'appris qu'il était heureux, amusé (surement pas mon oncle) et trop respectueux de moi pour aller plus loin. Ceci m'amusa aussi. Personnellement, lui et moi, ça ne me dérangeait pas. Il était sexy et gentil, après tout.. Mais peu importait. Cette réflexion n'est qu'une idée en l'air qui ne se concrétisera pas et ce n'est pas mal, déjà vis à vis de sa copine.

Damon m'annonça finalement quand nous partirions. je souris de plus belle et me promit de ne plus penser ce que je pense. Je me contentai de lui sauter au cou.

- GENIAL! Je t'aime, tu sais.

Je n'ai jamais su contenir mes émotions.

Quand Damon déclara qu’ils partaient vendredi soir, Belle Amie lui sauta au cou en hurlant un « génial ». Ah ça il s’en doutait un peu qu’elle serait aussi euphorique. Notre beau vampire lui rendit son étreinte.

« Ouais, moi aussi je t’aime. »

Il la lâcha au bout de quelques instants. Et reposa l’ordinateur sur la table de salon. Bon, maintenant que c’était officiel, qu’ils partaient en Italie, il fallait savoir ce qu’ils y feraient. Oui car ils n’allaient pas seulement aller sur les ruines de l’ancienne demeure de Damon, ils feraient sans doute autre chose. Peut-être que Rose aurait envie de voir quelque chose en particulier ; car au passage, c’était aussi pour elle qu’il avait décidé de faire ce voyage. Pour qu’elle puisse se vider la tête, se sortir toutes ces conneries de la tête. Bref, qu’elle respire un peu l’air frais.

« Bon, y’a un endroit où tu voudrais aller ? Revoir, revisiter ? N’importe quoi, ce qui te passe par la tête ? »

Damon me serra contre lui, mais trop brièvement. Déjà, il me libérait de son emprise pour ranger son ordinateur sur la table basse. Pourtant, il me semblait qu'il était du genre possessif. Cependant, ses étreintes disaient clairement le contraire. Bien qu'elles furent extra.
Cela dit, ce n'est pas le sujet.

Damon me demanda bien vite ce que je voulais voir en Italie. Il était clair que visiter sa maison nous prendrait six heures au plus. Il faudra bien occuper le reste du séjour. Et notre condition de vampire était parfaite pour ne pas perdre une miette de ces moments.
Concentrant mon esprit sur sa question, j'entrepris de savoir précisément ce que je voulais. Et comme je voulais toujours beaucoup de choses, la tâche était ardue, bien sur.

Je me souvenais d'un voyage scolaire en Sicile. J'étais tombée amoureuse de cette île. Je me souvenais de l'hôtel minable lors de mon séjour à Rome. Je me souvenais de Venise sous la pluie et du prix excessif pour un tour en gondole. Je me souvenais des églises parsemant le pays. Je me souvenais de beaucoup de choses et surtout que je n'étais jamais allée à Vérone. Hum.. nous aurions surement de quoi faire.

- Bon, c'est le moment où je passe pour la fille super exigeante. Alors... Je veux retourner sur l'Etna, en Sicile. J'aimerais aussi faire un tour à Vérone et voir Venise sous le soleil, cette fois. Et un détour en Sardaigne ne me dérangera pas du tout non plus.

Damon écouta Rose énoncer ses endroits de prédilections. Ah ? Exigeante ? Elle trouvait qu’elle était exigeante ? Bon sang, il y avait des filles cent fois plus exigeante qu’elle ! Non, pour le coup, notre beau vampire ne la trouva pas exigeante. En fait… Rectification, il ne la trouvait jamais exigeante. Non, Belle Amie était tout simplement une fille.
Quand elle eut terminée d’énoncer tout ses trucs, notre beau vampire hocha la tête.

« Et bien on fera ce que mademoiselle aura décidé. »

En gros, il se pliait en quatre pour elle. Bah il pouvait bien faire ça non ? Et puis, ce n’était pas tous les jours qu’il pouvait offrir quelque chose à quelqu’un alors autant en profiter un maximum maintenant qu’il pouvait.
Damon regarda l’heure et constata qu’il était déjà 18h. Il se tourna vers Belle Amie.

« Pas que je veuille te mettre à la porte mais… Tu dois être rentré pour 19h, non ? Je te raccompagne! »

Damon accepta de réaliser mes moindres désirs. J'étais aux anges. Malheureusement, ma vie normale me rappelait à l'ordre. L' heure avait filé. Il allait être l'heure de faire semblant de diner avec les miens. Je devais y aller, jouer le jeu et quitter Damon. Quelle poisse.

- Tu as raison, dis je avec amertume. On y va.

Je pris mes clics et mes clacs. Il me passa ma veste et nous partimes.
Damon attendit que je sois rentrée pour s'en aller.

- Bonne nuit, Damon. Je t"aime. A demain.

FIN