Lunettes de soleil sur le nez, même s’il n’y avait pas de soleil, musique assez forte et fenêtre ouverte, Damon attendait patiemment dans sa voiture noire que Belle Amie sorte du lycée.
Quelques jours plutôt, ils s’étaient mis d’accord pour partir ensemble en Italie. C’était une des choses que Damon avait promis de faire le jour où il avait rencontré la petite blondinette. Ils partaient rien que tous les deux pendant deux jours. Logiquement, ils devaient atterrir à l’aéroport de Washington le dimanche soir à 22h. C’était une heure plutôt raisonnable, et puis ils pouvaient ainsi profiter un peu de la journée de dimanche.
Leur avion décollait à 21h, s’il n’y avait aucun retard et il fallait qu’ils soient à l’aéroport pour 19h30 afin d’enregistrer leurs « bagages ». Ouais parce qu’enfin, bagages… Se seraient plutôt deux sacs avec leurs vêtements. Pour faire les choses bien, Damon avait pris une chambre d’hôtel. Non pas pour faire ce genre de chose ! Et puis, ils ne dormiraient pas alors… Non, la chambre d’hôtel, c’était uniquement pour déposer leurs sacs et pouvoir naviguer sans avoir les bras chargés.

Bientôt, la sonnerie retentit dans tout le lycée, signant la fin des cours. Ah enfin ! Oui, Damon n’était pas vraiment du genre patient. Mais bon, l’heure c’était l’heure et après l’heure, c’était plus l’heure. Des ados commencèrent à sortir des portes du bahut et Damon regardait voir s’il voyait sa Belle Amie débarquer.

HS; ce genre de choses ne dérangeraient pas Rose, si elle avait pas Stefan (qui fait le mort).

Impossible pour moi de réellement me concentrer sur les cours. Je ne pensais qu'à ça, mon voyage avec Damon en Italie. Le reste, je m'en fichais clairement. De plus, les aiguilles n'avançaient même pas. J'avais bien envie de manipuler le temps, manque de bol, je suis empathe, pas Piper Halliwell. Des fois, ça craint.
Enfin cependant, la sonnerie daigna sonner. Inutile de vous dire que je fus la première à partir. Un peu plus et je courrai. Heureusement, je me contrôlais encore un minimum.

Enfin, je sortis. La voiture de Damon me sauta instantanément aux yeux. En même temps, ce genre de bagnole est fait pour ça, pas pour faire de la figuration. De toute façon, Damon ne serait pas bon dans un rôle de second plan.
J'allais vers la voiture, tous sourires. J'avais cependant vraiment envie de courir.
Et finalement, la patience paya puisque j'arrivais à destination. Je me permis alors d'ouvrir la porte et de m'assoir à côté de Damon. Enfin, je lui sautais plutôt au cou, pour être honnête.

- MERCI!!! MERCI MERCI. Je t'aime vraiment toi.

Bientôt, Belle Amie apparut. Damon lui fit un sourire en coin dont il avait le secret. Il la regarda monter dans la voiture et à peine eut-elle fermée la portière qu’elle se jeta à son coup tout en le remerciant encore.

« Je crois que j’ai compris. Mais attention, ton oncle t’a dicté des règles strictes ! Faut surtout pas le décevoir ! »

Il avait dit ça pour plaisanter. Certes, le tonton avait dicté des règles, mais personnellement, Damon n’en avait rien à faire étant donné que ces règles là ne le visaient pas du tout puisqu’il n’avait pas l’intention de se taper Belle Amie.

« On passe chez toi chercher tes affaires et on fonce à l’aéroport. »

Il ne laissa pas le temps à Rose de répondre qu’il démarra la voiture en faisant gronder le moteur. Certains étudiants, notamment des étudiantes, tournèrent la tête vers lui et avec un sourire satisfait, il s’éloigna du lycée de Forks.
Il prit la direction de la maison de Belle Amie tout en veillant à ne pas écraser l’accélérateur comme il avait l’habitude de faire. Non, l’horreur si elle vomissait sur son intérieur cuir !

Il se gara devant le portail de chez l’oncle de Rose.

Damon me serra contre lui et me relacha. Trop vite à mon avis mais je ne dis rien. D'ailleurs, je ne pus rien dire. Déjà il m'annonçait que je devais respecter l'accord entre mon oncle et moi. Ca c'était une évidence. Je ne comptais pas le décevoir. Ni lui ni personne. Néanmoins, il faudrait bien un jour qu'il accepte que je sois sexuellement active. Je n'avais plus six ans non plus. A ce propos, mon oncle ne saurait jamais tout de ma vie.

Alors que je pensais tranquillement à la plaisanterie de Damon, il annonça la suite du programme. Nous allions chez moi avant de partir. Plan banal mais même quand on est un vampire on ne peut pas toujours faire dans l'extravagant. Et ça me va très bien. Ainsi, j'ai l'impression d'être encore relativement normale.

Dix minutes plus tard, il arretait la voiture devant ma maison. J'en sortis.

- Je reviens de suite.

Je courrus à la maison récupérer mon sac. Je courrais pour prendre le moins de temps possible. Cela dit je devais faire attention à ne pas aller trop vite et ne pas oublier de dire au revoir.
Mon sac sous le bras je fis ma tournée bisous avant de recourrir auprès de Damon. J'avais fait aussi vite que possible. Désormais nous pouvions enfin nous en aller.

Belle Amie sortit de la voiture après avoir déclaré qu’elle revenait tout de suite. Damon la regarda courir en direction de chez elle tout en veillant à rester à un rythme humain. Oui car si elle se déplaçait à grande vitesse, elle serait digne de passer pour Superwoman aux yeux de son oncle et de sa tante.
Damon attendait patiemment que Rose remontre le bout de son nez. Quand elle sortit de la maison, son oncle et sa tante la suivirent. Surement pour la voir s’éloigner. Damon leur adressa un simple signe de tête. Il attendit que Belle Amie ait bien mis sa ceinture de sécurité pour démarrer et prendre la route en direction de l’aéroport.

« T’as rien oublié hein ? »

Ouais, il lui demandait ça alors qu’ils venaient de sortir de Forks. Damon, c’était avant qu’il fallait demander ! Enfin bon, s’il lui manquait quelque chose, elle pourrait toujours acheter en Italie. Ca marchait aussi.
Une main sur le volant et l’autre bras posé sur l’accoudoir, Damon regardait la route comme s’il regardait un film. Sans aucune concentration.

HS; vis à vis de ta signature... la citation est super connue et, c'est bizarre, mais elle s'applique aussi à... moi xD

En garands protecteurs qu'ils étaient, Marjorie et Edouard me suivient. Ils cherchaient sans doute à s'assurer que je m'en allais bien comme le prévoyait le plan initial. Néanmoins, ils prenaient bien trop de précautions. je ne pouvais pas avoir envie de beaucoup de choses dans ma vie, hormis passer du temps avec Damon ou un autre de mes amis. Sans compter que je n'étais ni une fugueuse ni une délinquante et qu'ils savaient qu'ils pouvaient compter sur moi. Mais passons.
Damon salua ma famille. Ils finirent par se rendre compte que prendre racine entre les jonquilles et les rosiers ne seriraient à rien et donc ils rentrèrent à la maison. C'est alors que Damon me demanda si je n'avais rien oublié...
Pas très original tout ça. Surtout pas pour un vampire. Il aurait pu trouver mieux. Dans le genre banal, même moi je l'étais moins. Mais sa question me fit sourire. Au moins, lui comme moi savions encore nous comporter en humains. D'ailleurs, quand ils oublient quelque chose, les humains le rachètent sur place.

- J'ai tout. Fonce.

J'avais vraiment hâte d'arriver en Italie. Je sentais que ce voyage serait juste magique. En même temps, passer de mauvais moments avec son meilleur amie est quelque chose que je ne conçoit pas. Je ne vois tout simplement pas comment ça peut être possible.

Belle Amie lui répondit aussitôt qu’elle avait tout. Et quand elle déclara qu’il pouvait foncer, Damon tourna la tête vers elle en arquant un sourcil tout en aillant un sourire amusé. Alors comme ça, la petite demoiselle voulait foncer ? Et bien elle n’allait pas être déçue du voyage.

« Accroche-toi. »

Le beau vampire passa la sixième et écrasa l’accélérateur au sol. Sur la longue ligne droite, la voiture atteignit rapidement les 200km/heure. Il doubla toutes les voitures qu’il y avait devant lui, sans craindre qu’une des voitures de devant ne pile au dernier moment. Damon tenait toujours le volant d’une main. Bon, il n’avait pas peur de mourir puisque théoriquement, il était déjà mort. Et il ne craignait pas non plus de tuer Rose, étant donné qu’elle était dans la même situation que lui. Non, s’il y avait quelque chose qu’il pouvait craindre, c’était la réparation de la voiture qui allait couter bonbon s’il l’emplafonnait quelque part. Mais Damon était plutôt un bon conducteur en son genre. Son permis, il l’avait passé un bon nombre de fois et il y a vingt ans de ça, il avait fait du rally. Donc, la maîtrise de la voiture, il connaissait.

La voiture fonça droit dans un virage et Damon le prit au raz des pâquerettes. La portière du côté de Belle Amie n’était qu’à quelques millimètres de la rambarde de sécurité. Puis quand ils sortirent du virage, Damon freina avec un sourire satisfait de dessiner sur ses lèvres. Atteignant la limite autorisée, il regarda Belle Amie.

« On recommence ? »

Jouer au con sur la route, autant dire tout de suite que Damon aimait ça. Mais était-ce le cas de Rose ?

Une chose est sure Damon me prit au pied de la lettre. Et comme ca avait été mon but, car j'avais envie de m"amuser le plus possible, je n'avais rien contre foncer, à proprement parler. Pour sur, je ne fus pas déçue du voyage. Les yeux sur le compteur, je le vis atteindre les 200 en moins d'une minute. L'adrénaline monta en flèche chez moi. C'était encore mieux que les montagnes russes. Savoir que les autres conducteurs nous prenaient pour des fous me plaisait aussi. Nous, on ne risquait pas de mourir alors on pouvait tout se permettre. Depuis que je n'étais plus humaine, je savais ce qu'était la véritable liberté et j'y avais vitre pris gout.
De plus, ma confiance en Damon était aveugle. Je n'avais pas peur. Au contraire, je souriais. Nous ne jouions pas avec la vie alors je pouvais bien sourire, non? Sans compter que Damon conduisait comme un pro et que sa voiture en avait pas mal dans le ventre, bien que je n'y connaissais rien.
Après une course folle, Damon stoppa la voiture a un cheveu de la rambarde. L'adrénaline redescendit. Heureusement, il proposa de recommencer avec ce sourire que j'aimais tant. Je n'allais quand même pas dire non, si?
Souriant également, je repris :

- Bien sur! Tu oses poser la question alors qu'on s'amuse tellement?

Je ris comme une folle.

- Attends, c'est carrément mieux que les montagnes russes! Allons y! je n'ai plus peur de la mort, tu sais.

Non, elle était sérieuse la petite Belle Amie ? Elle qui était limite crispée contre la portière quelques temps plutôt si Damon avait le malheur de dépasser la limite autorisée… Wahou, c’était du changement. Mais le beau vampire aimait bien la petite Rose qu’il avait à côté de lui.

« Tes désirs sont mes ordres. »

De nouveau il passa la sixième et cette fois-ci, il roula comme un dingue jusqu’à l’aéroport de Washington où devait décoller leur avion d’ici une deux heures. Il ne ralentit même pas lorsqu’il se fit flasher au radar. Bah au point où il en était… Et puis, ses plaques étaient fausses en plus. Ouais, mais shut ! Faut pas le dire. Certes, Damon a ses plaques officielles dans le coffre, mais quand il veut faire le con sur la route, il mettait les autres. Ouais, ouais, c’est pas légale blablabla, mais quand on est vampire, on peut tout se permettre non ? Et puis, en cas de pépin, Damon pouvait toujours hypnotiser les flics.

Ils arrivèrent rapidement à l’aéroport de Washington. Il fut contraint de ralentir pour entrer dans le parking sous terrain. Les pneus crissaient sur le sol bizarre du parking. Damon trouva rapidement une place et il s’y gara aussitôt. Il ferma sa fenêtre et coupa le moteur.

« Et v’la, mam’zelle, on est arrivé. »

Il se détacha et sortit de la voiture. Il regarda la place où il était garé et alla ouvrir le coffre pour prendre leurs affaires. Il donna son sac à Belle Amie et calla le sien sur son épaule. En un clic, sa voiture fut verrouillée. Ah la technologie de nos jours faisait des merveilles ! Il prit la main de Rose et l’entraina en direction de l’ascenseur qui les monterait à l’étage des départs.

"Tes désirs sont mes ordres" telles furent les paroles de Damon et tels étaient les mots que j'aimais entendre. Nous nous amusions trop pour arreter en si bon chemin. C'est pourquoi il repassa la sixième sous le regard surement médusé des automobilistes. C'est sur, avec ce genre de conduite (dont un flashage par un radar) nous arrivâmes rapidement à l'aéroport. Question gain de temps, la conduite de Damon était la meilleure (mais ne lui dites pas, il est assez narcissique comme ça).

Damon se gara quelque part dans un grand parking au sol... tout sauf naturel (et en plus il était moche). Il sortit de sa voiture et récupéra nos affaires dans le coffre. Je repris mon sac. Puis (et c'est le moment que je préférais car il dépassait de loin nos conneries sur la route sur l'échelle des choses géniales) Damon prit ma main. Je le suivis, sans protester bien sur.
Après un zig zag entre des voitures bien moins belles que celle de Damon, après un ascenseur trop long et quelques centaines de couloirs plus loin nous étions dans le hall d'accueil de l'aéroport.
Mes yeux trouvèrent le tableau qui affichait les vols. Le notre était bien sur maintenu et à l'heure (pour le moment). Mais étant trop heureuse de partir avec Damon, je ne pus retenir un éclat de joie :

- Oh c'est notre vol! C'est super non? Tu te rends compte? Toi et moi en vacances! Oh j'ai hâte, Damon! Et si je m'écoutais je te sauterais encore au cou.

Pas de doute, on devait me prendre pour une folle. So what?

Les ascenseurs étaient particulièrement lents. Malheureusement, il n’y avait pas d’escaliers. La grosse loose quand on y pensait bien. Enfin, il fallait se fondre dans la masse, alors pas de réflexion merdique. Surtout quand on est en présence d’humain.
Enfin, le DING d’arrivé à l’étage sonna pour la plus grande joie de Damon qui sortit de la cabine en compagnie de Belle Amie dont il n’avait pas lâché la main. Le hall de départ était… PLEIN ! A craqué même !

*Bon, on reste zen. T’as mangé avant de partir. Pense positif. Pense voyage !*

C’était ça le plus dur pour Damon : c’était de se retrouver au beau milieu d’une flopée d’humains. Quand il était en ville, ça allait. Mais quand il y avait plus d’humain que d’habitude, c’était dur. Encore pire qu’au cinéma.
Le beau vampire mit ses petites envies meurtrières de côté quand Belle Amie lui montra le panneau d’affichage où se trouvait annoncé leur vol. Damon regarda ce qui était écrit pendant qu’elle s’exprimait d’une manière assez significative.

« Yep ! Aller viens, on bouge. »

Il tira sur la main de Belle Amie à la recherche du comptoir où ils valideraient leur billet. C’était à le prévoir, il y avait une file d’attente monstrueuse. Bon sang, ils s’étaient tous passés le mot où quoi ?
Damon détestait les aéroports, mais il allait devoir faire avec. Quitte à devenir maboule.

Damon ne me prit pas pour une folle. Il sourit (avec ce sourire fait maison à se rouler par terre) et m'entraina vers les guichets. Déjà (et ça sautait aux yeux) le hall était plein, archi over plein en fait. Mais que dire alors de la longueur de la queue? Elle dépassait l'entendement.
Je n'ai jamais aimé les bains de foule et mon nouveau statut n'y change rien. C'est pourquoi je pressai un peu plus les doigts de Damon dans les miens et me rapprochai un tant soi peu de lui. Si je me souvenais bien, il savait pour mon agoraphobie. Et s'il ne savait toujours pas, bah maintenant il savait.

Damon et moi nous glissamens dans une file d'attente. Les secondes s'écoulaient horriblement lentement et rien ne bougeait. Le statu quo restait figé. A croire que Piper Halliwell était dans le coin. Je bouillais. Je n'ai jamais aimé l'attente. Et je doutais que le fou du volant a mes coté aimait cela.

Enfin, après ce qui sembla une éternité, la guicetière nous appela. Oh. les miracles existent maintenant? Super, non?

Le temps était affreusement long pendant la queue. Damon évitait au maximum de regarder les gens. Les regarder lui donnait des envies meurtrières. Rien avoir avec le terrorisme ou autre sorte de folies meurtrières. Seulement des envies de manger. Et dire qu’à lui tout seul, il pouvait faire un massacre. Avant que quiconque ne s’aperçoive de quelque chose, il pouvait tous les tuer.
Quelque part, heureusement qu’il y avait Rose car sinon, se serait déjà partie en frite. C’était en quelque sorte son catalyseur. D’ailleurs, en parlant de Belle Amie, elle serra sa main et se colla un peu plus à lui. Le beau vampire se doutait que ce n’était pas à cause de son envie de sang qu’elle agissait ainsi mais plutôt par rapport au fait d’être en beau milieu d’une centaine de personne.
La file d’attente avançait lentement. C’était à croire qu’ils avaient tout leur temps. Damon commençait à compter dans sa tête, et ce n’était vraiment pas bon signe. Généralement, quand il arrivait à mille, il explosait. Certes, ça laissait une marge de manœuvre, mais tout de même.

Après une attente interminable et après être arrivé à 750, une guichetière leur annonça qu’ils pouvaient venir. Si Damon n’avait pas un minimum de correction, il aurait lâché un « ENFIN ! » bien auditif. Mais il ne le fit pas. Sans lâcher la main de Rose, ils s’avancèrent vers elle. Le beau vampire posa son sac sur le tapis roulant et pendant que Belle Amie faisait de même, Damon donna à la guichetière le papier qu’il avait reçu sur sa boite mail. Elle leur sortit leur billet tout en enregistrant leurs sacs qui partirent en direction de la soute. Ca ne servait à rien de s’encombrer de leurs sacs pendant le vol. Déjà, ça emmerdait tout le monde quand il fallait ouvrir les portes bagages et ça faisait un bouchon horrible à la sortie. Alors que tout le monde est pressé de sortir dans ces moments là.
La guichetière leur souhaita un bon vol et Damon reprit la main de Rose pour s’éloigner de là.

« Ah y’en a ils sont pas pressés, bon sang… Service rapide, ils connaissent pas ! »

C’était à croire qu’il parlait d’une pizzeria où il y avait écrit : Service rapide ; alors qu’ils étaient tout de même dans un aéroport et non dans un bouiboui de première catégorie.

« Bon, elle nous a dit quelle porte d’embarquement ? »

Je sentais que Damon était... agacé et à un niveau élevé. d'ailleurs, je partageais son point de vue. Toute cette attente de me rendait folle. Bien sur, ce n'est pas comme si les pubs vantaient la rapidité des aéroports,; mais tout de même. Il y a un pas entre "vitesse croisière" et "lenteur désespérante". Pour preuve, je venais à me persuader qu'un escargot eut été plus rapide.
Heureusement, l'attente avait pris fin sans aucun bain de sang. Cette idée mez fit sourire et je parie que la guichetière crut que ce rictus lui était destiné. Bah non. Je ne souris pas aux gens qui me font perdre mon temps.
Néanmoins, l'enregistrement des bagages fut rapide et je ne fus pas mécontente de me débarasser de mon sac. En temps normal j'écoutais de la musique pendant les heures de vol ou je lisais... mais avec Damon, ces idées ne me venaient même pas à l'esprit.

La remarque que fit Damon après avoir quitté le guichet m'eut faite mourir de rire si je n'avais pas déjà été morte. Clairement, Damon avait une fois de plus raison.

- Remarque perspicace, commentai je.

Damon me sembla plus détendu maintenant que nous ne prenions plus racine dans le sol grisatre et moche du hall. Puis il me demanda à qeulle porte il fallait se rendre. Regardant mon billet :

- Porte 27. Qu'est ce qu'on attend?

Belle Amie se mit à rire lorsqu’il fit la remarque du service rapide. Elle déclara que c’était une remarque perspicace. Damon sourit. Il faillit déclarer qu’il faisait toujours des remarques perspicaces, mais il se retint. Oui, on le trouvait déjà assez narcissique comme ça, alors inutile d’en rajouter. Quoi que, Damon restait Damon.
Puis, après s’être remise de son fou rire, Rose lui répondit qu’il devait aller à la porte 27. Damon se retourna pour voir le panneau qui indiquait que la porte 27 c’était de ce côté.

« On attend rien du tout, on fonce ! »

Il attrapa de nouveau la main de Belle Amie et ils prirent la direction de la salle d’embarquement.

Comme toujours, pour accéder à la salle d’embarquement, c’était limite s’il fallait faire un strip-tease pour passer les deux pilonnes qui contrôlaient les métaux.
Damon dut poser son billet dans une bassine, sa veste, ses clés de voitures, de maison, et en plus de ça, sa ceinture. Il passa les deux pilonnes sans problème. Il se rhabilla pendant que Belle Amie faisait de même.

Alors que Damon disait ce que je voulais entendre (à savoir qu'on fonçait), il reprit ma main dans la sienne. En effet, il avait osé lâché la mienne quelques temps plus tôt, au guichet. Heureusement, il avait bien vite repris mes doigts dans les siens. Pour mon plus grand bonheur.

Nous arrivâmes aux portiques à rayons X pour une séance strip tease.
Damon passa la premier. Alors qu'il se rhabillait, j'eus droit au même traitement... Super.
Comme moi ami, je posai mon billet dans une bassine, avec mon sac à main, ma veste et mes clés. J'avais bien envie de lui demander si je devais enlever mes dents, mais l'armoire à glace me dissuada de blaguer. Je posai mes affaires, pour les reprendre une minute plus tard et me rhabiller, moi aussi.
Damon reprit ma main et m'entraina vers la suite de notre périple.

- Je hais les aéroports, c'est officiel. C'est vrai quoi, j'ai pas une tête de terroriste, si? Ralala se déssaper! Et en plus ils te souriraient même pas! C'est pas dur pourtant, si?

Damon attendait patiemment que Belle Amie passe les deux bornes détectrices de métaux. Tout comme lui, elle vida ses poches de tout ce qu’il y avait et retira tout ce qui était susceptible de sonner.
Par chance, Belle Amie passa sans sonner et c’était tant mieux. C’était doublement plus chiant lorsqu’il fallait se faire fouiller par la sécurité. Mais bon, ce coup-ci, ils avaient eu de la chance.
Après que Rose se soit rhabillée et ait récupéré toutes ses affaires, Damon lui reprit la main et ils pénétrèrent dans la salle d’embarquement. Là aussi il y avait du monde, moins, mais il y en avait. Belle Amie déclara qu’elle haïssait les aéroports. Et bien comme ça, ils étaient deux. En plus de ça, elle déclara que personne n’avait sourie à Damon. Là aussi, elle marquait un point.
Le beau vampire la regarda avant de dire :

« Tant que toi tu me souris, ça me suffit. »

La porte n°27 n’était pas très loin de là où ils étaient. Ils s’y dirigèrent sans plus attendre. Après tout, à quoi bon chercher une occupation étant donné qu’ils pouvaient rester des heures sans bouger. Sauf si Belle Amie voulait faire un petit tour, auquel cas Damon l’accompagnerait avec plaisir.
A la porte n°27, leur vol était le deuxième. Celui juste avant le leur n’allait pas tarder à embarquer et il y aurait moins de monde de leur côté.

Damon avait, une fois de plus, raison. Peu importait en fin de compte si les vigiles nous souriaient ou pas. A vrai dire, un sourire de Damon illuminait assez ma journée comme ça... Bref, j'avais bien envie de lui retourner le compliment. Mais avant toute chose, je le remerciai en lui offrant ce qu'il voulait, soit un sourire qui fendait mon visage en deux jusqu'aux oreilles.

- Heureux?

Bon, je n'avais pas besoin de la réponse. Son expression seule me la donnait... Mais voilà, le fait est que je pose vraiment trop de questions. Mais je crois que c'est de nature pour une femme. Or je suis une femme. Ca veut tout dire, quoi.

Nous étions à présent dans la salle d'attente, si j'ose dire. Je m'assis. Rester debout comme une statue nous desservirait. Il ne fallait pas avoir l'air louche si on ne voulait pas avoir le SWAT sur le dos. Or, tout ce que nous voulions était de partir enfin. Etait ce trop demander? Surement vue le temps d'attente. A croire qu'ils s'étaient tous ligués contre notre projet.

Après que Damon ait déclaré que tant que Belle Amie lui souriait c’était suffisant, elle lui adressa de nouveau un énorme sourire qui fit rire le beau vampire.

« Très heureux » répondit-il à sa question.

Bon, c’était facile à deviner non ? Etant donné qu’il était actuellement entrain de sourire.
Belle Amie s’assit sur un siège qui venait de se libérer. Damon fixait droit devant lui quand les passagers du vol avant le leur se mirent à embarquer. Bon, maintenant, ce n’était plus qu’histoire d’une demi-heure.

« Belle Amie. »

Il attendit que cette dernière le regarde avant de continuer :

« On a une demi-heure à tuer. Un tour dans les magasins ? »

C’était une proposition comme une autre. Après, elle en faisait ce qu’elle voulait. Enfin, c’était mieux que ne rien faire pendant une demi-heure. Ou compter les secondes, ça pouvait être pas mal. Mais c’est aussi le coup à devenir timbré. Donc, faire un petit tour, c’était la seule bonne idée qui était venu en tête à Damon.

A peine avais je posé mes fesses sur le siège, que Damon me proposa une séance shopping. pour tout dire, je ne suis pas fana des magasins, sauf s'ils s'appellent la Fnac ou Virgin. EDn fait je n'aime pas la mode. Cependant, nous avions encore une grosse demie heure sinon plus avant de partir. Conclusion, il fallait bien tuer le temps comme on pouvait. or, il n'y a pas trente six mille façon de tuer le temps dans un aéroport. Certes, nous aurions pu embêter les vigiles mais leurs têtes et leurs carrures ne donnaient pas envie d'aller vers eux. Sans compter que flâner dans les magasins avec Damon ne pouvait que me plaire.
Me levant à nouveau :

- Avec plaisir.

Damon prit ma main et me mena vers le duty free. Il était noir de monde, bien sur. Tout le monde avait eu la même idée de génie, évidement. Instinctivement, je resserrai mes doigts autour des siens. Mes peurs ne s'en iraient jamais.

Nous entrâmes dans une boutique un rien moins fréquentée. C'est alors que j'eus une idée complètement stupide, pour changer:

- Damon? On est pas parti mais.... je peux avoir un souvenir?

Damon vit Belle Amie se lever et accepta aussi sec d’aller faire un petit tour dans les boutiques qui servaient un peu à rien, mais bon. Il lui prit de nouveau la main, comme il avait prit l’habitude de faire.
Il fallait s’y attendre, dans les boutiques aussi il y avait du monde. Bon sang, mais où n’y avait-il pas de monde ? Les toilettes ? Non, eux aussi étaient pleins à craquer. Y avait-il au moins un endroit dans cet aéroport qui n’était pas bondé ? Non… Il allait falloir faire avec et que Damon compte de nouveau jusqu’à 1000… Si c’était pas malheureux d’en arriver là…
Les doigts de Belle Amie serrèrent la main de Damon. L’angoisse de la foule. Et bah…
Le beau vampire continua de marcher vers une boutique où le peuple était moins dense. Bon, moins que ça, il n’y avait pas, donc ils n’allaient pas se plaindre.
Il tourna la tête vers Rose quand elle lui demanda si elle pouvait avoir un souvenir, bien qu’ils ne soient pas encore partie.

« Euh… Ouais, mais quel genre de souvenir ? »

Non parce que là, ils étaient tout de même dans un aéroport donc qu’est-ce qu’il pouvait y avoir dans un aéroport qui puisse faire office de souvenir ?

HS; la peur de la foule cher Damon tu la verras en live si on se voit un jour. Je te préviens c'est juste horrible. Et en plus je ne sais pas m'orienter en ville.

Damon pressait mes doigts dans sa paume. Ce seul contact me réconfortait. Je l'entendis tourner la tête en ma direction lorsque j'exposais mon envie saugrenue du moment. Et par chance, il n'avait visiblement rien contre. Bien sur, ma requête le surprit mais cette nouvelle donnée, elle, n'avait rien de surprenant. Je devais être la seule nana du pays à vouloir un souvenir du duty free. Ou alors, j'aimais simplement les cadeaux. Personnellement, cette théorie me plaisait bien. Il est vrai que j'ai toujours aimé qu'on prenne soin de moi. Et ce n'est surement pas parce que je suis une nouvelle amie de Dracula que les choses vont changer.
Le seul problème se posant encore était, et Damon avait raison, la nature du cadeau. Au vue de mon nouveau régime alimentaire, on pouvait déjà exclure la bouffe. Ca éliminait cinquante pour cent des cadeaux potentiels.
Mais heureusement pour le porte monnaie de Damon, je n'étais jamais à court d'idées, surement parce que je suis une femme. C'est alors en effet que j'aperçu LA chose idéale.

- Damon? Tu vois le nounours avec un noeud mauve? C'est lui que je veux.

Ouais, alors les souvenirs du duty free, c’était la première fois que Damon entendait ça. Généralement, on allait dans les boutiques souvenirs pour avoir une miniature d’un bâtiment célèbre de la ville ou des trucs dans le genre. Mais les souvenirs du duty free… Pas vraiment. Ou alors on achetait un truc rapidos pour une personne qu’on a zappé pendant le séjour au moment des achats de cadeaux souvenirs.
Mais bon, c’était le tripe de Belle Amie, alors pourquoi pas. D’ailleurs, cette dernière lui montra un ours en peluche avec un nœud mauve autour du cou. Oh oui, très joli. Quand elle déclara qu’elle le voulait, Damon hocha la tête mais ne bougea pas. Il restait sur place jusqu’à ce qu’il sente le regard de Rose sur lui qui se faisait de plus en plus insistant. Il tourna la tête vers elle.

« Bon, on va pas camper, va l’acheter ton nounours ! »

Décidemment, Damon ne comprenait pas grand-chose aux filles. Comment Garvera faisait pour le supporter ? C’était une bonne question. Mais bon, Damon était Damon avec toutes les filles à ses pieds. On lui pardonnait son manque de tact.
Tout en continuant d’être fixé par Rose, le beau vampire comprit aussitôt ce qu’elle voulait dire par « c’est lui que je veux ».

« Ah parce que c’est à moi de payer, c’est ça ? » dit-il en se montrant.

Manquait plus que ça. Damon soupira et lâcha la main de Rose.

« Ok, ok, j’ai compris ! »

Il s’aventura dans le magasin et alla chercher le nounours qui faisait tellement envie à Belle Amie.
Comme si acheter un nounours allait lui faire un trou dans le porte-monnaie. En fait, ça ne lui dérangeait pas du tout de lui payer une peluche. Après tout, il pouvait bien faire ça, non ?
Il fit vite fait la queue à la caisse et paya la vendeuse qui avait rougit jusqu’à la racine cheveux. Il refusa le sac plastique qu’elle lui proposa et retourna auprès de Belle Amie qui n’avait pas bougé.

« Tadam ! » fit-il en lui tendant le nounours.

Damon acquieça. Cependant il ne bougea pas. Je me demandais bien pourquoi. S'il comptais prendre racine dans le sol, je n'étais pas de cet avis. Passer le restant de mes jours dans ce duty free pas vraiment exaltant ne me tentait pas mais alors pas du tout.
Et finalement, il comprit ce qu'il devait faire, à savoir prendre la peluche et aller la payer, et Damon le fit. L'attente ne fut même pas longue. Cela dit, elle le fut assez pour que je me rendisse compte que je ne comprenais pas grand chose aux hommes et encore moins aux hommes vampires.

A cet instant, Damon revint vers moi le nounours en main. Vraiment joli ce nounours.
Damon me tendit la peluche que je saisis sans plus attendre. Après l'avoir serré contre ma poitrine, je décidais que Damon avait aussi droit à son câlin. Me serrant contre lui :

- Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!! T'es le meilleur....

Après moi, songeai je.

A peine Damon lui tendit son nounours en peluche qu’elle se jeta dessus. Et bah… Encore pire qu’un môme de cinq ans à qui on présentait une sucette sortie de la boulangerie.
Après avoir fait un méga câlin à cette pauvre peluche (heureusement d’ailleurs qu’elle ne respirait pas car sinon, elle serait morte d’étouffement). Et vous savez quoi ? Et bah juste après la peluche, ce fut le tour de Damon d’avoir son câlin de remerciement. Et bah heureusement que Damon était mort aussi…

« Ouais je sais que je suis le meilleur ! » dit-il.

Puis, connaissant le fond de la pensée de Belle Amie, car ce n’était pas très dur de la cerner, il ajouta.

« Et bien loin devant toi d’ailleurs ! »

Oui, Damon était narcissique, et encore plus que la jolie Rose. Non, il n’y a pas pire que lui ; c’était scientifiquement impossible.

Le beau vampire regarda sa montre et s’aperçut qu’il ne restait que quelques minutes avant leur embarquement. Tout en reprenant la main de Belle Amie, il la conduisit de nouveau devant leur porte. Il y avait déjà quelques personnes qui faisaient la queue. Sans plus attendre, Damon se faufila dedans. C’était maintenant, sinon, il y aurait trop de monde !