Damon était le narcissisme à l"état pur. personne ne pouvait le dépasser et ce qu'il me dit en était une nouvelle preuve. Qu'il ne valait surement pas la peine de discuter. J'étais presque sure que Damon avait toute un armada d'arguments contre moi dans le cas ou j'osais le défier...
Soit, qu'il reste le plus narcissique. S'il tenait à avoir des défauts, ça ne regardait que lui.

- Tu sais quoi, Damon? Je te laisse la première place au concours du narcissisme.

A cet instant, il se saisit de ma main et m'entraina vers la porte 27 (tu as saisis pourquoi ce nombre là?). Le monde affluait tout doucement dans la même direction que nous. Damon avait eut la bonne idée de ne pas s'y prendre à la dernière minute, peut être sachant que je n'aimais pas le monde ou peut être pas.

L'embarquement commença peu après notre arrivée près de ladite porte. Sacré timing, Damon. Un à un, les passagers entraient dans le long couloir sinueux menant à l'avion. Enfin ce fut notre tour. Je trépignais comme une gosse, je l'avoue. Mais au moins je peux me vanter d'avoir garder mon âme d'enfant, ce que tout le monde ne peut pas dire.

- On part, Damon!

Mais il y avait intérêt que Belle Amie lui laisse la première place ! Il n’était pas Narcisse pour rien, tout de même ! Et puis, personne n’égalais son degré de narcissisme. Non, il était irrécupérable, et puis de toute façon, Belle Amie n’avait rien à dire : il était meilleur qu’elle et de loin ! Point à la ligne, cliquez sur Entrée !
Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du beau vampire tandis qu’ils se dirigeaient vers la porte n°27 (27.02 !!!)
Sur le tableau d’affichage, il était dit que l’embarquement n’allait pas tarder à commencer. La foule commençait à s’agglutiner autour de Damon et Rose. Ils attendirent quelques minutes avant que l’embarquement ne commence. L’hôtesse prit leur billet et le passa dans sa machine de contrôle.

Ils marchaient dans l’espèce de couloirs pleins de vitre quand Belle Amie sembla tilter qu’ils partaient bel et bien en Italie.

« Ouais, on part. C’est bien de t’en rendre compte maintenant. » dit-il pour la taquiner.

Ils marchèrent encore quelques secondes jusqu’à arriver enfin à l’avion où une deuxième hôtesse les attendait. Elle leur demanda leurs billets que Damon lui tendit. Elle les regarda brièvement avant de leur demander l’aller s’installer. Bah en même temps, ils ne pouvaient pas faire autre chose que d’aller s’assoir à leur place. Ils n’allaient pas décidé d’un coup de tête que non, qu’ils retournaient chez eux.

Sans lâcher la main de Belle Amie, Damon se dirigea vers leurs places. Il laissa passer Rose en premier, étant donné qu’elle était près de la fenêtre, et alla ensuite s’assoir à ses côtés.

Que je laissai la première place au concours du narcissisme à Damon lui plaisait. Comme le dit Baloo, il en faut peu pour être heureux.

Damon me prit la main en m'entraina dans la file des passagers. Il me taquina, bien sur. Damon ne serait pas Damon sans cela.

- Je sais, je sais, je suis intelligente, dis je en entrant dans son jeu.

Nous avions passé la porte 27 (et j'adore ce chiffre). Après un dédale incroyable, nous étions enfin dans l'avion. Oui, il faut de la volonté pour y accéder. Nous avions perdu des hommes au combat. Ou pas.
L'hotesse demanda nos billets, ce que Damon lui tendit tout de suite. Puis, reprenant mes doigts entre les siens, il me mena à nos sièges. damon s'effaça pour me laisser passer. De ce que je compris, j'avais le siège pres du hublot. Chouette, je pourrais voir les nuages, qui ressemblaient à de grosses masses de crème blanche et onctueuse, et même faire la course avec.
Damon se posa a coté de moi. Logique me direz vous car oui, il n'allait pas me laisser en plan et s'assoir a coté de la vieille d'en face.
Un quart d'heure plus tard, le pilote tenta de nous faire comprendre que nous allions décoller? Cependant, il ne savait pas utiliser de micro alors le comprendre relevait de l'exploit militaire. Je ris.

- Le jour ou les pilotes savent parler dans un micro, je veux etre la.

Bien sur que Belle Amie était intelligente ! Qui en douterait ? Elle était aussi intelligente que les autres. Bon, parfois elle sortait des trucs pourris, mais ça, c’est la plupart des gens de toute façon. Ils se tapent des barres qu’ils sont les seuls à comprendre. C’est comme les blagues à 4h le matin quand t’es défoncé et que tu veux les raconter à quelqu’un qui n’est pas bourré. Il te regarde comme si t’étais un martien. Mais en fait, le truc, c’est que t’arrive même plus à parler, donc du coup, il comprend que dalle ! Donc, en gros, c’est pas la faute du défoncé. Enfin si, c’est lui qui a choisit de boire, mais bon… BREFONS !

Les gens s’installaient tranquillement sur leurs sièges. Il y en avait qui créait des bouchons à cause de leurs sacs qu’ils mettaient dans les coffres, mais ça, c’était typique des emmerdeurs de première catégorie. En plus, ça coutait que dalle des les mettre dans la soute, alors pourquoi est-ce qu’ils s’emmerdaient avec ? Mais le pire, c’est quand ils les retirent. Faut pas être pressé dans ces moments-là, ni trop près d’eux parce que tu peux être sur qu’ils t’en mettent une dans la figure en la descendant. C’est systématique !

Au bout d’un bon quart d’heure, le pilote activa le micro et commença à parler dedans. Comme toujours, il avait mis le micro trop près de la bouche et postillonnait dedans plus qu’il ne parlait. Du coup, c’était limite si on regardait canal + les yeux fermés. La remarque de Belle Amie fit sourire Damon.

« Ouais… A mon avis, ce sera le jour où l’un d’entre eux comprendra que le micro ça se mange pas ! »

C’était incroyable. Parfois Damon avait envie de se lever et d’aller lui dire : « Oh, met le micro à cinq centimètres de ta bouche et parle, tu verras, on pigera mieux c’que tu dis ! »

Ma blague, comme j'ai du le dire, ou du moins comme je l'ai pensé, était plus ou moins drole. Elle arracha cependant un sourire à la bouche de Damon. Un de ces sourires en coin dont il avait le secret et qui donnait envie de se damner sur place.
Puis se fut son tour de dire une blague, bien meilleure que la mienne d'ailleurs. Il avait entièrement raison. Et el jour en question n'était pas près d'arriver. Pauvre de nous et pauvre pilote qui ne se doutait pas qu'il nous faisait mourir de rire.
Et en parlant du pauvre pilote, il alluma la machine et nous quittames la Terre. On se serait cru dans une montagne russe, en moins bien. Certains passagers avaient le visage livide, pas nous puisqu'un vampire ne meurt pas. C'est bien pratique et vraiment injuste en cas de crash pour les autres, je sais et j'y peux rien. En même temps, un scénario à la Lost c'est quand même super rare.

l'avion se stabilisa. Nous faisions la course avec des cumulus et nous gagnions largement. Les hotesses commencèrent alors à circuler pour proposer à boire et à manger. Avant qu'elle n'arrive a nous, je sortis une nouvelle connerie car je passe ma vie à en dire:

- On lui demande si elle a du sang avec des glaçons?

Attendre, attendre, toujours attendre. Pourtant, le pilote venait de dire qu’ils allaient décoller, non ? Ouais, mais entre ce que disait le pilote et ce qu’il faisait, il y avait de la marge.
Enfin, alors que Damon atteignait le nombre 528, l’appareil se mit alors à rouler. Et bah c’était pas trop tôt.
Dans l’avion, c’était plutôt silencieux. En même temps, ils allaient en avoir pour plus de 12h d’avion. Faites qu’il n’y ait pas de gamins à bord… Au moment même où Damon le pensait, une voix d’enfant s’éleva : « On va décoller maman ? ». Le beau vampire roula des yeux. Il avait intérêt à être sage le marmot sinon, il y aurait un meurtre.

Enfin l’avions s’élança dans les airs. Damon sentit certaines personnes se crisper sur leur siège, notamment le cinquantenaire assis côté de lui. Bon sang, faites qu’il ne soit pas malade… Non, le monsieur ne vomit pas ! Mais quelque chose lui disait que si cet homme était malade en avion, il n’allait pas tarder à le savoir.
Après plusieurs minutes, les hôtesses commencèrent à faire la démonstration des consignes de sécurité en cas de chute de l’appareil. Comment mettre les passagers en confiance ? Damon les écouta parler. C’était, certes, inutile car il ne pouvait pas mourir de cette façon, mais ça occupait l’esprit pendant dix minutes.
Le beau vampire retira son blouson de cuir. Pas qu’il avait chaud, parce qu’il ne ressentait ni le chaud, ni le froid, mais s’il restait trop longtemps avec sa veste, les gens se poseraient des questions.

Cela faisait maintenant une heure qu’ils étaient dans les airs et les hôtesses commençaient à passer pour savoir qui voulait boire quoi.
La question de Belle Amie arracha un sourire à Damon. Il la regarda avant de lâcher :

« Chiche. »

L’hôtesse arriva à leur niveau. Elle demanda au cinquantenaire s’il désirait quelque chose et ce dernier répondit de l’eau. Alors lui, c’était clair, il avait le mal de l’air. Puis enfin, elle demanda à Damon ce qu’il souhaitait. Avec son meilleur sourire, il répondit :

« Vous. »

Il s’efforçait de garder son air sérieux pendant que l’hôtesse le fixait les yeux ronds. C’était comique à voir lorsqu’on était un vampire ; mais pour les humains c’était autre chose.
Finalement, Damon se mit à rire et déclara qu’il ne voulait rien. L’hôtesse reprit ses couleurs avant de se tourner vers Belle Amie.

Damon était d'accord pour ma plus ou moins bonne idée. Quelque chose me disait que nosu allions rire. De toute façon, on rit toujours avec Damon. Ca doit être génétique ou un truc du genre. C'est comme quand on regarde un épisode de Dr House, on se marre toujours.

La jolie hôtesse arriva. Cependant, je n'ai jamais vue d'hôtesses laides dans les avions. Je suis sure que c'est demandé dans l'annonce d'être belle. Et je troive cela profondément choquant. On a pas besoin d'être une pin up pour servir à boire.
Quoi qu'il en soit, la demoiselle arriva à notre hauteur. Elle servit le vieux crouton d'a coté puis se tourna vers nous, les jeunes. Elle sourit. A Damon bien sur, pas à moi.
Mais elle souriait nettement moins lorsque Damon passa commande. Moi en revanche, je souriais de plus en plus et je finis par rire. Le vieux ne comprenait plus rien. Dors papy, ça vaut mieux.
Finalement, je décidai de mettre fin, à ma façon bien sur, au malaise de la nana.

- Vous en faites pas il rigole. Il vous veut pas vraiment vous. Juste votre sang.

Et je ris. Faut bien s'amuser, non?

La petite intervention de Damon auprès de l’hôtesse eut don de faire rire Belle Amie. Le beau vampire aimait l’entendre rire, c’était devenu la principale préoccupation de Damon depuis qu’il l’avait vu les yeux pleins de larmes. Et puis, elle était beaucoup plus jolie lorsqu’elle riait que lorsqu’elle pleurait.
D’ailleurs, Rose ajouta que ce que désirait Damon a proprement parlé ce n’était pas l’hôtesse, bien qu’elle soit tout à fait charmante, mais plutôt ce liquide chaud qui parcourait ses veines bleutées que l’on appelait communément du sang.
Damon opina du chef, comme quoi ce que disait Belle Amie était la vérité vraie.

N’ayant pas vraiment le même humour que les deux vampires, l’hôtesse se désintéressa d’eux et passa aux suivants. Le beau vampire ne put s’empêcher de rire. La pauvre… Si seulement elle savait. Elle ne se doutait pas qu’il suffisait d’un claquement de doigts pour quoi tout soit fini pour elle.
Après avoir bien rigolé, Damon reprit contenance et reporta son attention sur Belle Amie.

« Tu sais qu’en tant que vampires, nous n’avons pas le droit d’exposer notre existence ? »

Damon avait prit le soin de prononcer le mot « vampires » d’une vois assez basse pour que Rose seule puisse l’entendre et avait dit le reste d’une voix tout à fait normale.
Belle Amie était un vampire nouveau né, il n’était pas dit qu’elle connaissait l’existence des Volturi. Et comme ils étaient en direction de l’Italie, c’était une bonne occasion d’en parler. Enfin, si ça intéressait Belle Amie, bien évidemment.

L'hotese de l'air n'était vraiment pas drole. Elle était décevante. Au lieu de rire, ou du moins de sourire, elle s'en alla. Elle nous oublia cependant que nous riions vraiment fort. Je aprie que ça dérangeait le papy et qu'a cause de nous il ne pouvait pas faire de sieste. Quel dommage car je ne comptais pas arreter de rire pour ses beaux yeux, surtout qu'il n'avait pas de beaux yeux.
Cependant, Damon devint bien vite plus sérieux. Un peu trop vite, d'ailleurs. Dommage.

Il parla des règles des vampires car oui nous avons aussi des règles. Nous sommes des monstres civilisés, si on veut.
Donc oui nous avons des règles comme celle que venait de me rappeler Damon. Nous ne devions pas révélé notre existence et franchement je comprends pourquoi. Cela dit, nous n'avions pas violé cette loi. Nous avions seulement essayé de plaisanter avec une femme surement drigide. Belle mais froide, plus que nous si ça se trouve.

Me tournant vers Damon, je baissai la voix pour répondre :

- Bien sur que je sais! Diana me l'a dit. Pour le coup elle a fait du bon boulot. T'en fais pas, je sais tout.

De nos jours, les gens n’avaient plus aucun humour. Ils prenaient tout au premier degré. Parfois prendre au second était une bonne chose. Surtout que Damon n’était pas assez timbré pour se nourrir devant tous pleins de passagers. Et puis, s’il fallait, il y avait des chasseurs dans ce vol. Donc raison de plus pour rester tranquillement dans son siège et lutter contre la faim. En tout les cas, une chose était plus que clair dans l’esprit de Damon, c’était qu’une fois qu’ils auraient atterrit et récupéré leurs bagages, ils iraient manger. Enfin, pour Damon se serait le cas. Se tenir au beau milieu d’une foule de nourriture était… plutôt sportif comme entrainement.

Belle Amie connaissait déjà les lois des Volturi. C’était une bonne chose qu’elle sache déjà et surtout que sa créatrice, nommée Diana, lui en ait parlé. On pouvait dire que cette fille la faisait bien son boulot. Comment apprendre à vivre à sa progéniture : lui parler des Volturi et lui foutre les jetons en parlant des manières d’agir de ces trois types là. Même Damon n’irait pas les défier tellement ils foutaient les jetons !

« Et bien pour une fois, ce n’est pas moi qui tient le mauvais rôle. »

Bien sur que ça ne le dérangeait pas de parler des Volturi à Rose, mais ça servait à rien de lui rabâcher la même histoire si elle l’avait déjà entendu. A moins qu’elle soit devenue sénile ou bien atteinte d’Alzheimer. Chose qui bien sur, n’arrivera jamais puis que les vampires étaient immunisés contre tout virus tel qu’il soit.

Pas besoin de boule de cristal pour que je me rende compte que Damon pensait aux Volturi. Je le sentais. C'est ça l'avantage quand on est empathe. On sent les choses. Et en ce moment, je sentais que meme Damon avait peur de ces vampires la.
Personnellement, je n'aurais su en reconnaitre un si je l'avais croisé. Je savais seulement leur nom (vieux comme le monde) et leurs méthodes. Je savais également qu'ils vivaient en Italie mais je me doutais qu'une visite à Volterra n'était pas à l'ordre du jour. D'ailleurs, je n'avais pas envie de voir ces gens la. Sans trop les connaitre, je les trouvais déjà assez flippants.

Je vis notre hotesse de l'air sans humour passait dans les rangs plusieurs fois. Elle ne nous parla plus. Nous avions du la vexer ou la mettre en rogne. Et en toute honneteté je m'en fichais pas mal.

Les heures filaient. A la tombée de la nuit, apres que Damon et moi ayons décliné le repas offert, les hotesses mirent un films. Le sixieme sens. Un bon film en plus. Wow quelle veine! J'avais redouté ce moment, pensant tomber sur un navet gros comme le Brésil.
Me penchant vers Damon, je dis :

- Dommage, Entretien avec un vampire eut été un choix plus judicieux. Non?

Le voyage était plutôt silencieux dans son genre. En fait, il n’y avait pas vraiment grand-chose à dire, mis à part qu’ils étaient dans un avion en direction de l’Italie. Ouais, ça c’était de l’info ! En même temps, s’ils avaient pris l’avion en direction de Tombouctou, il y aurait un sérieux problème ! Et puis, on les aurait pas accepté à la porte d’embarquement.
L’hôtesse de l’air qui n’avait aucun humour passait dans les rangs pour voir si tout allait bien, mais à aucun de ses passages elle n’avait dénié regarder Damon ou Rose. Vexée ? Oh pour si peu ! Il fallait qu’elle pète un coup, sinon elle vivrait plus ! Enfin ce n’était pas ça qui allait empêcher les deux vampires de vivre. Le monde n’allait pas s’arrêter parce que Madame avait décidé qu’elle n’appréciait pas l’humour vampirique !

Les heures continuèrent de défiler jusqu’à l’heure du repas. Si on pouvait appeler ça un repas. De nouveau, Damon et Rose refusèrent le diner, sans faire aucune blague à la pauvre bonne femme. Ce qui n’était même pas drôle. Un peu de distraction dans la longue vie monotone d’un vampire, était-ce un luxe trop grand ? Pas quand on s’appelle Damon en tout cas !
Le cinquantenaire assis à côté de Damon mangeait son repas sur le bout de dents. Ouais, bah il avait pas intérêt à gerber, sinon, il allait passer par le hublot après avoir entendu parler du pays ! Enfin, le repas du papy se passa plutôt bien. Espérons qu’il avait pris ses exomils pour pioncer juste après !

Après avoir ramassé les plateaux repas, les télévisions à écran plat s’allumèrent. Wahou ! Ils allaient même avoir le droit à un film. Super ! Après quelques secondes, « Sixième Sens » s’afficha au centre de l’écran. Ah pas mal… Pour une fois qu’ils ne mettaient pas un truc ringard ! Il faudrait penser à féliciter la personne qui avait choisi. D’habitude, c’était les films pourris plutôt soporifique.
Damon se pencha légèrement vers Belle Amie lorsqu’elle déclara qu’entretien avec un vampire aurait été sans doute meilleur. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du beau vampire.

« Avoue, tu veux Lestat pour toi toute seule ! »

La blague de Damon me fit rire. Le pauvre se plantait de A à Z en passant par toutes les lettres de l'alphabet. Bah oui, les vampires n'ont pas fatalement leur sixième sens actif H 24 (et sans mauvais jeu de mots).
Mais venons en à Lestat puisque le trait d'humour portait sur lui.
Donc Lestat. De un, il a un prénom bizarre, un peu comme celui de Réza, d'ailleurs. Et de deux, (et c'est sans doute le plus important) il ne me plait pas, mais alors pas du tout. Il a certes un certain charme mais non merci je ne veux pas de lui. Puis, soyons réalistes, une nana comme moi avec un type de sa trempe, ça le fait juste pas.

Me retournant vers Damon, je repris donc :

- Au risque de te décevoir, je n'en veux pas. Je te le laisse.. sauf si tu préfères la gamine.

Je ris. Tout l'avion profita de mon rire et je m'en fichais royalement. Le pire dans tout ça c'était que je mourrais de rire au moment ou une pauvre nana mourrait tout court (dans le film s'entend). Ah bonjour l'ironie. Ils allaient tous me prendre pour la dernière des sadiques cependant que Damon l'était plus que moi.

Apparemment, le sujet Lestat faisait rire Belle Amie. Et bien, pourquoi pas ? Après tout, chacun son tripe, même si Damon ne comprenait vraiment pas où était la blague.
C’est après qu’il pigea qu’il n’y avait pas de blague du tout parce que Rose lui annonça qu’elle ne voulait pas Lestat et qu’elle le laissait volontiers au beau vampire. Ouais… Sympa de sa part, sauf que… Damon n’avait pas encore changé de bord. Et puis, avec Garvera, ça ne risquait plus. Enfin, qui sait ce que réserve l’avenir ?! S’il fallait, d’ici cinquante ans, Damon deviendrait homosexuel. Hey, qui sait ?! Mais ne vous affolez pas, jolies demoiselles, ça ne risquait pas d’arriver quand on connaissait la façon d’être de Damon.
Belle Amie déclara qu’il pouvait toujours préféré la gamine à Lestat. Mmmh… Pas faux.

« Ouais, p’t’être quand elle aura un physique un peu plus développé. »

Et non, Damon n’était pas encore attiré par les petites filles, et ne le sera sans doute jamais. Et puis, il n’avait pas non plus envie d’être traité de pédophile. Manquerait plus que ça !
Certaines personnes protestèrent lorsque Belle Amie se mit à rire. Apparemment, ce n’était pas elle la plus gênée. Et elle avait bien raison ! En plus, la nana était morte de mort stupide, ça pouvait se tenir non ? Sadique ou pas, on s’en fou !

La réflexion de Damon était pleine de sens et.. digne de lui, je me dois de le reconnaitre. Il avait bien raison de ne pas courir après les gamines. Personnellement, je trouve ça glauque ce genre de trip. Et je ris de bon coeur quand Damon parla.

- Tu as bien raison. Elle manque cruellement de... comment dire ça joliment? Disons qu'elle manque de formes.

Je souris. Ok elle était chou la petite mais elle allait y passer si je m'en souvenais bien et puis elle avait dix ans. Dix ans. Autrement, ce n'était pas le genre de nanas faites pour Damon, pour le moment du moins. Et c'était sans parler de Garvera... Mais de toute façon, on se fichait un peu de ça.
Je me concentrais à nouveau sur le film. J'étais pleinement rentrée dedans lorsque que le papy d'a coté commença à ronfler. O joie. C'était une conspiration, je crois.

- Nous voilà bien, commentai je. Manquait plus que ça. Les passagers devront s'estimer heureux qu'on ne les tue pas avant d'arriver. personnellement, ma patience à des limites.

Damon était peut-être un peu givré sur les bords, mais pas au point non plus de se taper une gamine d’une dizaine d’année. Et puis elle pourrait être sa sœur. Enfin bref, ne parlons pas des souvenirs douloureux (Alessa n’est pas encore apparut xD).
Quand Belle Amie déclara qu’il lui manquait encore quelques petits trucs, le beau vampire opina du chef. Mais il ne put s’empêcher d’ajouter :

« Ouais… Mais c’est qu’elle pourrait être pas mal dans une dizaine d’année. »

Il fit genre il analysait l’image de la gamine à la télé. Ouais, dans quelques années, peut-être. Enfin, « Sixième Sens » ne datait pas d’hier donc la gamine avait dejà bien changé. Il faudrait que Damon fasse une petite recherche sur la gamine pour voir de quoi elle avait l’air aujourd’hui.

Le film avançait lorsqu’un ronflement se fit entendre. Aussitôt il tourna la tête vers le cinquantenaire qui s’était endormi la bouche grande ouverte. Génial….
Belle Amie ne put s’empêcher de faire une critique. Damon sourit et se tourna vers elle.

« Et bah… Moi qui pensais être le pire des deux ! Je constate que tu me bats pour beaucoup de choses. »

Il reporta son attention sur le grand père et lui boucha le nez le temps qu’il se stoppe d’émettre des ronflements. Lorsque ce fut chose faite, il lâcha et reporta son attention sur le film.

Le papy avait à peine commençait à ronfler que je n'en pouvais déjà plus. Je n'ai jamais pu supporter ce bruit. C'est inhumain de faire des choses pareilles. Venant d'un loup ou d'un ours, je peux le comprendre mais pas venant d'un homme. D'ou ma critique. Et elle était fondée.
Damon sourit. Rien que pour le voir sourire à jamais j'aurais dit toutes les conneries de la terre et même plus. D'un certain point de vue, bien sur.
Quant au commentaire qui accompagna ce merveilleux sourire, il eut raison de mes zygomatiques. Damon n'avait pas tort, en fait. je pouvais être une sacrée demoiselle quand je le voulais bien. Ou quand on me cherchait un peu trop (parce que je suis colérique).

- Tu as raison, chuchotai je. Cependant, dans le genre sadique tu te défends aussi. Bonne idée le coup de "je lui pince le nez et il se tait". Je prends note.

Je tournai à nouveau la tête vers la télé, réalisant que l'écran était vraiment minuscule. Je me demandais comment les humains pouvaient suivre le film sans se bousiller les yeux. Mais comme ce n'était pas mon souci, je reportais mon attention sur le film lui même et sur Damon.
A cet instant, l'hôtesse sans humour passa dans les rangs et me jeta un regard noir. Je me retins pour ne pas lui tirer bêtement la langue. Elle ne méritait que ça.

Le sadisme ? C’était une des spécialités de Damon. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.
Pour ce qui était des ronflements du cinquantenaire d’à côté, Belle Amie approuva la façon dont il avait mis fin à cette horrible symphonie.

« Oh je pourrais aussi le tuer, comme ça, je serais sur qu’il ne ronflera plus, parce là, c’est que temporaire. »

Les ronflements du papy n’allaient pas tarder à revenir, c’était scientifiquement prouvé. Seulement voila, Damon n’allait pas s’amuser à lui pincer le nez à chaque fois, parce que d’une, c’était soulant, et de deux, il n’était pas assez patient. D’où l’idée de lui faire le coup du lapin, comme ça, Belle Amie et lui pourraient regarder tranquillement le film et passer la matinée du lendemain, tranquilles aussi. Et puis, personne ne pourrait soupçonner que c’était lui le responsable.

« Mais j’vais m’abstenir. Sauf si tu tiens à c’que j’en fasse de la pâté pour chat. »

Le choix revenait à jolie Belle Amie.

Peut être pour se donner bonne conscience ou par pur sadisme ou encore par je ne sais quoi, c'était à moi que revenait le choix de tuer ou non le vieux ronfleur. Bah voyons. Si on prenait les choses ainsi, la question ne se poserait même pas. D'ailleurs je me demandais pourquoi Damon gâchait sa salive en la posant. Il devait bien se douter que je ne ferai pas de mal au papy bien qu'il endommageait sérieusement mes oreilles.
Je n'étais pas assez sadique pour attenter à la vie d'une personne même si elle me pourrissait la vie. Ainsi, je souffrirai en silence, en comptant les minutes. Ou bien, je pouvais malencontreusement mettre mes écouteurs de MP3 dans ses oreilles et lui passer du hard rock pour voir ce que ça faisait. Mais là encore c'était trop sadique pour une nana comme moi.Oui, parfois çan craint d'être une gentille fille. Ou un gentil vampire.
Me tournant vers Damon je lui dis alors ce qu'il s'attendait surement à entendre :

- Tu sais quoi? Nous allons souffrir en silence. Tu dois bien te douter que je suis incapable de te demander de tuer quelqu'un, même pas ceux qui... enfin tu vois, quoi. Bon film.

Je me tournai à nouveau vers l'écran, me demandant s'il avait tout saisi de mon langage codé. Je n'en doutais pas vraiment, mais voilà, le fait est que j'aime à me poser des questions plus ou moins cruciales.

Belle Amie refusa la proposition de Damon. Quel dommage… Enfin, elle avait dit non, donc se serait non même si ce n’était pas l’envie qui manquait. Et bien il allait falloir être patient. Espérons que papy ne soit pas trop lourdingue parce que sinon, Rose ou pas Rose, il allait lui faire sa fête.
Le film était… Enfin il occupait. C’était un film culte que tout le monde et pratiquement tout le monde dans ce vol l’avait vu au moins une fois dans sa vie.

La nuit passa. Après le Sixième Sens, ils avaient passé un deuxième film qui était plus soporifique qu’autre chose puis, écran noir. Faut dire aussi que, mis à part Belle Amie et Damon, tout le monde avait fini par trouver le sommeil.
Les deux vampires passèrent la nuit à chuchoter de chose et d’autre. Il n’y avait pas vraiment de conversation particulière. Ils parlaient des trucs qui leur venaient à l’esprit dans l’immédiat. Les hôtesses passaient à peu près toutes les deux heures. A chaque fois elles avaient demandé aux deux insomniaques s’ils allaient bien.

Le petit jour passa enfin et à six heures le matin, le gamin se réveilla en réveillant tout ceux qui se trouvaient autour de lui. Heureusement pour lui que Damon ne dormait pas sinon il aurait tapé un scandale et l’aurait jeté de l’avion. C’était peut-être cruel, mais Damon n’avait jamais été fait pour avoir des gosses. Non mais vous l’imaginez avec des bambins dans les bras ? Non, il n’aurait pas du tout l’air crédible !
Les rayons de soleil commencèrent à passer à travers les hublots et ce fut uniquement quand il vit que Belle Amie commençait à briller qu’il ferma le rideau. Il fallait espéré qu’il ne fasse pas beau en Italie parce que sinon, ils ne pourraient pas sortir aussi facilement.

Parce que 'Sixième sens" était fini et que très peu de passagers dormaient, les hôtesses lancèrent un nouveau film. Et elles réussirent leur coup. En effet, le nouveau film était tellement chiant que tout le monde s'endormit la première demie heure. Sauf Damon et moi, bien sur. Que nous refusions de dormir les embêtait au possible mais quand on ne peut pas dormir, je suis d'avis qu'on ne se force pas pour faire plaisir.
Et finalement, les hôtesse nous laissèrent chuchoter toute la nuit en se demandant si nous allions bien. Les pin up en uniforme me faisait bien rire.

Puis le matin arriva, accompagné de ses joyeusetés tel un enfant qui braille. Finalement, le pépé n'était pas si bruyant que ça. Et, en contemplant Damon, j'en conclus qu'il n'était pas loin de penser la même chose. Au moins le débris n'avait pas réveillé en sursaut la moitié des passagers.
Je regardai donc Damon, toujours et encore cependant qu'une pensée traversa mon esprit. Il ne devait pas aimer les enfants. Dommage. J'ai toujours plus ou moins aimer ça. Etant humaine, je rêvai d'en avoir. Mais immortalité et maternité ne vont pas de pair. Tant pîs.

Le soleil finit par frapper ma peau. Elle s'illumina tel un arbre de Noel. Je n'étais pas encore habitué à cela. mais c'était très joli.

- J'ai toujours dit que j'étais quelqu'un de brillant.

« Ouais bah brille pas trop sinon tu risques ta peau ! répliqua Damon en se remettant correctement sur son siège. »

Dieu seul savait de quoi les Volturi étaient capable. Quand quelqu’un se montrait aux autres, même à des kilomètres de distance, ils étaient quand même au courant ! Comment ils faisaient ? Damon n’en avait aucune idée et il ne voulait pas savoir.

Quand tout le monde fut à peu près réveillé, les hôtesses passèrent au milieu des sièges avec les petits déj. Comme toujours, Rose et Damon refusèrent le repas. Ce qui commençait sérieusement à les inquiéter. Ils ne mangeaient pas, ne dormaient pas… Pourvu que le toubib ne les attende pas à l’arriver parce que sinon ils seraient dans la mouise.

Il ne restait plus que quelques heures à passer pour qu’ils atterrissent. Ils n’étaient plus qu’à une heure d’atterrir quand le papy se mit à gerber son petit déj. Qu’est-ce que Damon avait prédit ? Qu’il allait dégobiller forcément à un moment où à un autre.
Il se tourna vers Belle Amie et chuchota :

« J’vais m’le faire ! »

Apparemment ma vanne n'était pas si drôle que ça. Elle ne fit pas vraiment sourire Damon. Je devais peut être apprendre à me taire, il parait que c'est utile de ne pas dire tout et n'importe quoi. Mais le fait est que je dis toujours ce qui me passe par la tête. C'est sensé faire mon charme.
Cependant, Damon avait raison. Je tenais à ma nouvelle vie et donc à ne pas briller littéralement parlant. Je ne tenais pas plus que ça à rencontrer les fameux Volturi. Quelque chose me disait que Damon était un ange en comparaison.

Puisqu'à peu près tout le monde était à présent éveiller, les hôtessezs commencèrent le service. La blonde de la veille s'arrangea pour ne pas nous servir. Ce fut une rousse qui vint et ce fut donc à elle que revint le privilège de faire des yeux ronds comme des billes parce que Damon et moi ne voulions rien. On aurait bien sur pu lui dire que ses céréales avaient une drole de tete mais comme les hotesses manquaient d'humour on risquait de faire éclater la Trosième Guerre Mondiale. Alors personne ne dit rien. Je souris et elle s'en alla.
Mais nous n'étions pas au bon de nos peines et à ce train là Damon tuerait quelqu'un. En effet, le débris vomit.

- Je ne te retiendrai pas.

Belle Amie déclara qu’elle ne retiendrait pas Damon s’il faisait de la chair à pâté de ce bon vieux cinquantenaire qui sortait sa tête du sachet prévu, mis à disposition de l’avion. Le beau vampire avait cessé de respirer pour ne pas sentir l’odeur immonde. Ceux de la ranger d’à côté grimacèrent. Et il y avait de quoi. C’est dans ces moments là qu’on prend en pitié ceux qui sont à côté de la personne.
Finalement, Damon décida que ça n’en valait pas la peine. Il tourna la tête vers Rose et enfoui son visage dans son cou. Certes, ce n’était pas vraiment le moment, mais c’était le seul truc qu’il avait trouvé pour se calmer. En plus de ça, le contact de Belle Amie était apaisant. Ouais bon, il aurait aussi pu lui prendre la main, mais elle était tellement occupée à serrer son ours en peluche contre elle qu’il fallait trouver autre chose.

Enfin, ils atterrirent. Le temps de l’atterrissage, Damon avait réussi à se calmer et s’était rassit correctement. Quand l’appareil fut complètement arrêté et que les gens commençaient à se lever, Damon se détacha et se leva. Le papy réussit à s’incruster dans la file et le beau vampire fit de même après avoir, au préalable, attrapé la main de Rose pour qu’elle le suive.
Comme d’habitude, ils mirent trois plombes pour sortir de l’appareil à cause des abrutis qui avaient toujours la riche idée d’embarquer leurs valises avec eux. Mais une fois sorti de l’avion, Damon dépassa quasiment tout le monde pour se diriger vers les tapis roulants pour récupérer son sac et celui de Rose.

"Service express, y’en a faudrait qu’ils en apprennent la notion !"

L'odeur était... nauséabonde. Cependant, j'étais ravie de ne plus être en mesure de gerber moi aussi car une telle odeur vous retournait l'estomac (surtout qu'on ne peut pas aérer dans un avion). De plus, mon odorat surdéveloppé depuis quelques temps captait la moindre parcelle de cette fragrance si écoeurante. Un vrai régal.
A présent, ce n'était plus seulement Damon et moi qui voulions tuer le vieux mais tout l'avion qui voulait sa peau.
Seulement voilà, je suis de ceux qui se maitrisent un tant soit peu. Ainsi, je trouvai un stratagème pour ne plus me concentrer sur ladit odeur cependant que Damon enfouissait son visage dans mon cou. Je frémis. De toute évidence, nous n'avions pas la même façon de nous contenir. Néanmoins, je le trouvai légèrement déplacé, surtout que je savais qu'il avait une copine. Bien sur, je n'avais rien contre ce raprochement soudain mais quelque chose me disait que Garvera ne verrait pas les choses de la même façon. Bien qu'elle n'était pas dans cet avion et qu'elle ne saurait surement jamais cette anecdote.

Finalement, l'avion se posa. Il nous fallut bien sur des minutes longues comme des années pour débarquer. Certains escargots ralentisssaient tout le monde et notre papy puant en faisait partie. Une fois de plus, il fallait toute la force du monde pour ne pas lui régler son compte.
Vint ensuite le moment pénible ou il faut récupérer sa valise. Heureusement, Damon m'entraina à sa suite, sinon il me semble que nous y serions encore. D'ailleurs, la remarque de Damon m'arracha un sourire.