Ethan n'avait pas bougé d'un cil, comme figé dans le roc. Heureusement que personne ne passait. Nul doute que les humains auraient appelé le SAMU depuis un moment. Mais heureusement, Forks est une ville bien tranquille dont les rues sont vides après 22h. Même les clochards ne mendient pas chez nous.

Je revins vers mon ami tout en me demandant ce que nous pourrions faire de notre nuit. A vrai dire, on tourne vite en rond dans le coin, sans compter que l'ami en question n'est pas très inventif. Cependant, l'important est de passer du temps ensemble.

Je ne savais pas trop comment nous occuper. je n'étais pas la dernière pour organiser des plans, mais entre Londres et ici, il n'y avait pas autant de choix. Et chasser les humains ne me disaient rien, de même que d'aller enquiquiner les loups.

- Et bien... je dois dire que je ne sais pas trop. Je t'aurais bien enmener en boîte mais il n'y en a pas ici. Donc... si on se posait pour discuter? Comme des gens normaux. Ok ça n'a rien d'exotique mais c'est sympa, je trouve.

Cependant que je débitai ma tirade, je pus sentir qu'un flot important de pensées traversait l'esprit d'Ethan. Encore et toujours. Ce vampire était une véritable machine à réflexion. Certes, je ne savais pas à quoi il pensait mais je pouvais sentir qu'il pensait beaucoup, à s'en griller les neurones. D'ailleurs, un humain aurait eu deux mille migraines à penser tellement.

Ma proposition plu à Ethan. Il voulait bien se prêter au jeu de "je suis normal, je te le jure". Et personnellement j'en étais ravie. Je le suivis dans un dédale de rues, plus désertes les unes que les autres. Finalement, il trouva un banc et m'invita à m'y assoir. J'obéis. Non que je sois fatiguée mais je me souvenais parfaitement qu'étant humaine c'est que j'aurais fait.
Je me souvenais bien de ma vie humaine. Parce que j'avais toujours eu bonne mémoire et aussi parce que je ne l'avais pas quittée depuis longtemps. Et que je ne comptais pas la quitter définitivement. Je comptais vivre le plus normalement possible.

Cependant, ce n'était pas la question. Il fallait trouver quelque chose sur quoi lancer Ethan pour le faire parler. Pour tenir une véritable conversation en fait et ne pas me contentai de lui raconter ma vie. Finalement, je me lançai sur un sujet au hasard:

- Tu penses beaucoup tu sais. Relax. La nuit est belle, en plus.

Ce qui était bien, c'était qu'Ethan se rendait compte qu'il passait sa vie à penser. Cependant, je comprenais le pourquoi du comment. La solitude. Bien sur. Une grande amie, que je ne vois plus depuis... un petit moment. Depuis Réza, en fait.
Passons. Pensées ou non, je ne frapperai pas Ethan et il devait s'en douter. Je n'ai jamais cautionné la violence. Ca ne résout rien et je ne changerai pas d'avis sous prétexte que je buvais du sang maintenant.

Finalement, Ethan aussi commença à parler du ciel. Il ne m'apprit rien mais au moins il parlait. Et en plus, il me parlait de quelque chose qui me plaisait. Ethan n'était pas comme tout ces garçons qui ne parlaient que de sport et de ballons ronds. Certes, il ne connaissait pas grand chose du monde moderne mais suffisamment pour me plaire. Bien qu'il soit trop réservé.

- Tu sais quoi? dis je après qu'il se soit replongé dans les méandres de son esprit. Rien que pour regarder le ciel je suis contente d'habiter la ville la plus perdue des Etats Unis. Je dois avouer qu'on ne voit pas souvent les étoiles à Londres.

je me tus un istant, perdue dans la contemplation des étoiles. Elles me faisaient rêver. Je me demandais alors ce qu'était l"infini, s'il avait une fin et si la vie était extra terrestre. Ca m'avait toujours fascinée au possible.
Puis je revins sur Terre.

- ^Toi aussi tu as encore penser, commentai je en souriant.

Puis Ethan embraya sur un tout autre sujet. Intéressant lui aussi.

- Oui j'aime. Et toii? Tu as du voyager ces dernières années, non?

Ethan pensa encore. C'était une seconde nature donc il faudrait faire avec. D'ailleurs, ça lui donnait du charme.

Il aimait voyager, comme à peu près tout le monde. Je ne connais pas grand monde qui n'aime pas cette activité. Evidemment, il l'avait beaucoup fait depuis un moment. Cependant, quand on est éternel, il faut bien s'occuper. Et s'occuper en voyageant ne fait pas de mal.
Puis il parla de ses voyages. Je l'écoutai, désireuse d'en savoir plus sur lui. Peut être aurait il des destinations à me recommander. Par exemple, la ville dont il parlait/ Selon lui, on y était pas spécialement aimable. je décidai donc de prendre bonne note et de ne pas y aller. Puis ce fut à moi de parler:

- La dernière fois je suis partie avec mon meilleur ami, un vampire. On est allé en Italie. C'était l'un des meilleurs moment de ma vie.

Je souris, repensant à ce chouette voyage. Vérone, la maison de Damon. Ca avait été génial. A refaire au plus vite.

Ethan et moi étions du même avis. L'Italie était un beau pays, plein de charmes, de nourriture excellente et... royaume des Volturi dont le nom me donnait des frissons. Et encore, je ne les avais jamais vu, chose à laquelle je ne comptais pas remédier de sitôt.
Je ne connaissais pas leurs visages mais je ne le voulais pas. D'ailleurs, Damon non plus n'avait pas voulu aller les voir. Je n'avais rien eu contre. ce qui m'aurait embêté eut été de voir ces fameux vampires qui ne m'inspiraient rien de bon.
Mais je ne devais plus y penser et me concentrer sur la réponse à donner à Ethan.

- Nous sommes allées à Vérone parce que je voulais voir le balcon de Roméo et Juliette. oui, je suis trop romantique mais ça va, j'assume. Puis mon ami m'a montrée sa maison d'avant et nous sommes allées... dans pleins d'endroits en fait. Sardaigne, Sicile, on a presque tout fait et refait. mais c'était génial.

Je souris, m'autorisant un peu à rêvasser quant à ce voyage là. Puis je revins sur terre.

- Et toi? En Italie tu as vu quoi? Le pape?

Je ris de ma question. Cependant, javais vu le pape lors de ma première venue en Italie alors il était possible qu'Ethan en ait aussi vu un. Si les vampires existent, il est alors aisé d'aller voir le pape et de lui demander sa bénédiction, enfin je suppose. cela dit, mieux vaudrait que ce pauvre homme ne connaisse jamais notre existence. Bonjour la chasse aux sorcières sinon.

La question d'Ethan n'était que la suite logique de la conversation. Pour les vampires, Italie ne rimait pas seulement avec spaghettis, pape, soleil ou pizza. Italie rimait aussi avec Volturi, la fameuse famille royale. Comment ne pas LES citer quand on parlait de ce pays? Comment ne pas en avoir peur? Impossible. C'était inné chez les buveurs de sang.
Cependant, Ethan ignorait une bonne partie de l'histoire. De mon histoire. Car non, si Damon m'avait appris un tas de choses, ce n'était pas lui qui m'avait parlée le premier des Volturi. parce que c'était un sujet on ne peut plus important, ma créatrice et meilleure amie m'en avait parlée sitôt ma nouvelle vie commencée.
Cela dit, Damon avait aussi mentionné les Volturi deux ou trois fois, comme tous vampire qui se respecte et qui va en Italie.

- Il en a parlé, dis je finalement. Comment oublié de parler de CA, en même temps. Cela dit, Diana m'avait déjà bien informée.

Voyant que ce nom ne parlait pas plus que ça à mon ami, je repris en souriant :

- Diana Steevens est ma créatrice et meilleure copine. Je crois qu'elle a pensé que je me devais de savoir qui étaient les Volturi avant de me laisser gambader dans la nature. je crois même que c'était ce qu'on appelle une bonne idée, conclus-je en souriant.

Puis une question me vint à l'esprit et je me dis qu'elle serait parfaite pour continuer la discussion. Alors je la posai :

- Et toi? Qui t'en a parlé?

Ainsi, son ami avait parlé à Rose des Volturi. Oui, en même temps, on ne pouvait pas oublier d'en parler. Je fronçais les sourcils en entendant la suite de la réponse. Diana ? Je ne tardais pas à avoir la réponse à ma question muette. Le nom ne me disait pas grand-chose, mais j'en savais déjà un peu plus sur elle. Et, en effet, parler à Rose des Volturi avait été une bonne idée.

« Ah d'accord. »

Je souris et répondis à sa dernière question.

« Eh bien, au début, je ne savais même pas que les Volturi existaient. C'est un vampire qui m'en a parlé. Mais, ce n'était pas mon créateur. Non. Le seul souvenir que je garde du vampire qui m'a transformé, c'est ses crocs dans mon cou. Alors question éducation, pour lui, c'est zéro. »

Je m'interrompis un instant. Je me rappelais ce qui c'était passé le jour -enfin, la nuit- où j'avais entamé ma transformation. Rose avait eu beaucoup de chance d'avoir Diana pour l'aider, pour lui apprendre ce qu'il fallait. Et puis, j'imagine que son ami lui avait aussi appris quelques trucs.

« Tu as eu de la chance d'avoir Diana et ton ami. Ils ont put t'apprendre ce qu'il fallait. »

Oui, peut être que je n'aurais pas. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de rire en écoutant Ethan. j'adorais la façon qu'il avait de parler de son créateur. Sans compter qu'il n'avait pas tort. On avait effectivement vu meilleur précepteur que lui.
Il ne se trompait pas non plus en parlant de Diana. J'avais bien de la chance de la connaitre, elle et ses plans sadiques à n'en pas finir. J'avais trouvé en elle une véritable alliée et rien ne pourrait nous séparer. Du moins, c'est ce que je souhaitais avidement.
Par le passé, mes amitiés n'avaient pas été des plus paisibles et j'espérais que ma nouvelle vie m'apporta de nouvelles et bonnes choses. je rêvais un peu, comme toujours.

- Oui, j'ai eu de la chance, dis je en décidant de lui faire part de mes réflexions. Je ne sais pas ce que je serai devenue sans Diana. Peut être même que je serai devenue un monstre. Bouh... je ne préfère même pas y penser.

C"était on ne peut plus vrai. La possibilité que je puisse à présent faire le mal me hantait. Je ne voulais pas basculer de l'autre côté de la force, comme dirait l'autre. j'avais toujours été une gentille fille et je comptais bel et bien le rester, ad vitam aeternam.
Puis, repensant à ce qu'avait dit Ethan, une nouvelle question se forma dans mon esprit et je m'empressai de la libérer.

- Et toi? comment tu as appris à faire le "bien" en tant que vampire?

Ethan me parla de sa vie de vampire lorsqu'elle venait de démarrer. Je pus facilement me rendre compte qu'elle avait été bien moins rose que la mienne. Pour une fois, je mesurais à quel point j'avais eu de la chance.
Ethan avait tué des Hommes. Et, même sans mes dons d'empathie j'aurais compris à quel point cela l'affectait. On pouvait lire une immense tristesse sur son visage. Cela dit, il n'y pouvait rien. Voilà, c'était triste mais c'était le passé. Comment aurait-il pu se contrôler puisqu'il avait été seul?
Instinctivement, je pris la main d'Ethan et la serrai dans les miennes. Je ne savais que dire pour atténuer sa souffrance mais il devait savoir que j'étais là.
Des accidents, il avait totalement raison car Ethan n'était pas un monstre sans pitié.

Il n'était pas monstrueux mais il m'enviait et c'était indéniable. C'était aussi la première fois que ça m'arrivait pour autre chose que mes bonnes notes. Pour une fois, on enviait ma VIE. C'était presque choquant.

- Je sais, chuchotai je encore en train de penser. Mais c'est le passé et ce n'est pas de ta faute si ton créateur était un idiot. Toi, tu n'y peux rien parce que tu es bon, ça se sent tout de suite.

C'était facile, certes, de dire cela. C'était facile et je ne pouvais pas non plus me mettre entièrement à sa place. Mais j'espérais quand même que mes paroles l'apaiseraient un minimum. C'est dur à gérer quand la tristesse des autres vous arrive droit au coeur.

Je n'avais pas voulu voir l'évidence. Et au lieu de ça j'avais cru que son créateur était un parfait imbécile. Mais je me doutais bien que les vampires ne sont pas stupides. J'aurais ainsi du comprendre toute seule ce que cela signifiait. j'aurais du le sentir qu'Ethan était une victime, une proie, comme ce que j'avais failli être pour Damon.
Mais non, je n'avais rien vu ou rien voulu voir, on pouvait le prendre dans les deux sens. Et maintenant, par ma faute, il avait du revivre toute cette noire période pour expliquer à la cruche devant lui ce qu'elle avait mal compris. Bien joué Rose...

A présent, je sentais que mon ami était triste mais ça aussi c'était évident : parler de choses pareilles ça a fatalement une conséquence. Donc je m'en voulais. Je n'avais même pas besoin de mes dons pour savoir qu'il était triste. Et d'ailleurs, je le devenais également, rongée par le remord et me demandant ce que ça aurait été s'il était mort.
Heureusement, Ethan eut la merveilleuse idée de vouloir changer de sujet. Un super plan, bien sur, donc je m'empressai acquiescer, désireuse d'effacer ces sombres pensées de ma cervelle.

- Tu as raison et je ne t'en veux pas. C'est plutôt à moi que j'en ai voulu, avouai-je. j'aurais du comprendre... Mais passons, ce qui est fait est fait. Tu es là, c'est aussi bien non?

Je marquai une pause, le temps de trouver autre chose à dire :

- Et si on en revenait aux banalités humaines?

Ethan fut une crème. Comme toujours. C'était un garçon vraiment gentil... Enfin, un vampire vraiment gentil. Et intelligent, avec ça. Le gendre rêvé, ou presque.
N'empêche, Ethan avait raison : je n'étais ni SuperGirl ni WonderWoman. J'étais simplement moi, un vampire certes, mais pas plus et pas omnisciente. Je devais arrêter de sans cesse placer la barre trop. je devais accepter de ne pas être toujours au point et d'avoir mes failles. Ou du moins, je devais essayer d'accepter.
D'ailleurs, les paroles d'Ethan me firent le plus grand bien. Mon orgueil lâcha prise et je me détendis. Je laissai le passé où il devait être : derrière nous et je souris.

Ethan accepta volontiers d'en revenir à une conversation plus humaine. Et il se dépêcha de me poser une question. j'appréciais. Comme ça je n'avais pas à faire l'effort de me répandre en banalités sans savoir que dire, sans compter que la question d'Ethan me convenait à merveille. Mes goûts, quoi de plus simple pour engager la conversation? C'était ni trop chiant à écouter, ni trop personnel donc gênant et ça nous permettrait peut être de nous trouver des atomes crochus : le pied total, quoi.
Seulement, vu que j'aimais un nombre incroyable de choses, il fallait trouver par où commencer...

- Alors, commençai-je tout en réfléchissant... Ce que je préfère ce sont les bons films, les livres passionnants, les séries télé, et tout ce genre de choses. Sinooooon, j'adore aussi l'astronomie et je m'intéresse à la médecine et au paranormal. Et ce que je préfère aussi, je pense que c'est parler car il faut avouer que je suis une sacrée bavarde.

Je souris, marquant une pause pour qu'Ethan puisse digérer toutes ces informations. Puis je m'attaquai à ce que je n'aimais pas :

- Sinon, y a pleins de choses que je n'aime pas à commencer par la connerie. J'y fais des allergies effroyable. je n'aime pas non plus quand je suis ridicule et je déteste les maths et la physique. J'ai une dent contre les salauds aussi et je ne supporte pas les injustices. Et un tas d'autres choses en fait. Et toi?

A vrai dire, certaines des révélations que me fit Ethan étaient prévisibles, comme le fait qu'il tenait à sa liberté ou qu'il aimait la nature. En revanche, je ne m'étais pas attendue à ce que les technologies humaines le passionnent autant, bien que je savais qu'il avait apprécié le 3D. Donc en fait, oui, c'était assez logique qu'il aime la haute technologie. Mais je ne l'avais pas senti, voilà tout.
Je comprenais également ce qu'il pouvait ressentir à l'égard des vampires "normaux", les buveurs de sang humain. Cependant, alors que je n'étais encore qu'une humaine, mes premières rencontres surnaturelles (si on exemptait Diana) avait été ce genre de vampire. Et j'étais toujours en vie (si je puis dire) bien que mon arôme leur eut sans doute plu. A Damon, par exemple. Il avait après tout décidé de me laisser la vie sauve parce qu'il me trouvait gentille. Comme quoi, ce que disent les livres sur les vampires est asez faux: nous ne sommes pas tous des créatures sans foi ni loi.

Voilà, à présent je saisissais un peu mieux le mystérieux Ethan Weber. Et c'était à moi de poursuivre et de trouver une question pas trop stupide.
Soudain, une idée (bonne ou mauvaise, je n'en savais rien) me vint en tête. Je ne retins pas ma question plus longtemps et la posai, naivement peut être :

- Comment c'était ton enfance?

Ethan me raconta ses voyages clandestins dans les années... d'il y a longtemps (lol). Je le sentis nostalgique mais c'était de la bonne nostalgie. Il ne semblait pas au bord de la dépression, simplement heureux de ces bons moments. Il me raconta avoir ri; ce qui me fit plaisir. Je n'avais encore eu l'occasion de partager un fou rire avec Ethan mais je sentais que cela arriverait.
Puis, en toute logique, il me retourna la question. A mon tour de me plonger dans les souvenirs. Et ce n'était pas désagréable, d'ailleurs. J'avais tout de même été heureuse avant... la chose.
Tentant de ne pas trop replonger dans mon passé, je souris alors et commençai mon histoire :

- J'ai été heureuse bien que j'aurais aimé un frère ou une soeur. j'ai toujours eu cette image de la fratrie que rien ne pourrait séparer. Mais mes parents n'ont pas pu me donner de frères ce qui ne m'a pas empêchée d'être très heureuse avec eux. Même si ça n'a jamais collé avec mon parrain. J'ai toujours été proche de mes parents et on a eu de bons moments. Des fous rires, beaucoup. On passait nos étés chez les parents de ma mère, en France, à Annecy. J'étais une bonne élève, un peu dans mon monde. C'est peut être pour ça que mes cousins ne me vénèraient pas. Passons. J'étais tout aussi bien avec mes livres et ma musique. Mais je n'ai jamais été trop aimé à l'école ety un jour c'est allé trop et .... me voilà, à Forks, sous la pluie et... immortelle.

J'avais frémis en repensant au dérapage en question mais je devais laisser le passé derrière moi, alors je souris, ne gardant que le meilleur.