Belle Amie ne disait toujours rien quant au fait que Damon trouvait que les gens étaient incroyablement lents. Ce qu’il oubliait parfois, c’était qu’à peine un mois auparavant, Rose n’était qu’une petite humaine également et qu’il ne s’était jamais plains ouvertement devant elle. Bon, il fallait l’avouer, il avait déjà pensé qu’elle était lente et que si elle pouvait accélérer, ç’aurait été sympa, mais il ne l’avait dit parce qu’il l’aimait trop pour ça (en toute amitié !). Et puis, ce n’était pas non plus sa faute s’il avait perdu quelque peu la notion de rythme humain.

Ils arrivèrent en un rien de temps au tapis roulant où les valises commençaient à défiler. Aller, maintenant ils allaient en avoir pour un quart d’heure avant que leurs sacs n’arrivent. Avec la lenteur d’escargot, les autres passagers commencèrent eux aussi à arriver et à encadrer le tapis roulant. Prenant son mal en patience, Damon attendit, le regard rivé sur le tapis.

« Tu voudras faire quoi en premier ? » demanda-t-il à Rose, juste histoire d’oublier qu’il était entrain d’attendre et qu’il allait y en avoir pour long.

Damon ne me cria pas dessus parce que je n'allais pas vite. Il se contenta de m'entrainer à sa suite sans broncher. Connaissant son tempérament, je lui en étais plus que reconnaissante. Dans le genre cocotte minute qui explose vite, il se pose la mon ami. Mais ça fait son charme et puisqu'avec moi il ne crit pas je ne me plains pas. Néanmoins, nous avions tous vu ce qu'il rêvait de faire au vieux débris.
Cependant, après dix minutes de zig zag entre les mortels nous atteigîmes les fameux tapis roulants. Damon y fixa ses yeux et ne quitta plus le tapis d'une semelle cependant qu'il s'interrogeait sur ce que je voulais faire en premier. Mais étant donné que je ne savais pas où nous avions atterri, la réponse ne me vint pas immédiatement.

- Et si on allait à Vérone? J'ai bien aimé 'Roméo et Juliette" et voir le fameux balcon me tente bien.

Je me tus un instant avant de reprendre:

- Oui je sais c'est pathétique, je suis vraiment trop fleur bleue. Mais au moins mes parents ont bien choisi mon prénom.

Belle Amie déclara qu’elle voulait aller à Vérone pour le balcon de Roméo et Juliette. Damon arqua un sourcil et la regarda. Ce fut sans doute l’expression du beau vampire qui la conduisit à déclarer qu’elle était trop fleur bleue. Ah ça, il n’y avait pas de doute, ses parents avaient très bien choisi son prénom. Quoi qu’il y avait des filles qu’on appelait Fleur et franchement, Damon préférait largement Rose. Fleur ça faisait… nounouille, ou petite fille. Rose ça faisait mieux déjà.

« Va pour Vérone. Mais avant, on va faire un p’tit tour à l’hotel pour poser les sacs. »

Sacs qui d’ailleurs arrivèrent. Et bah ils étaient pires que les bonnes femmes à se faire attendre !
Damon les attrapa avant qu’ils ne s’éloignent à nouveau, parce que franchement, il n’était pas chaud pour les poursuivre. Et puis les gens bougeraient pas et ça, ça le soulerait plus qu’autre chose. Il donna son sac à Rose et calla le sien sur son épaule.

Il attrapa de nouveau la main de Belle Amie et ils sortirent sans plus de cérémonie de l’aéroport. Une fois dehors, Damon se sentit revivre. Pas que la foule le soulait, mais quand on était un amateur de sang frais… Enfin, pas besoin de vous faire un dessin.

Nos bagages arrivèrent. Enfin. Certes, ça ne calma pas complétement Damon mais au moins nous pouvions quitter l'aéroport. Et ça c'était vraiment une bonne chose. Une excellente à vrai dire. Et ce n'en fut que mieux lorsque Damon prit ma main pour nous sortir de là plus vite, en zigzaguant entre les espèces de statues vivantes et endormies qu'étaient les autres voyageurs.

La seconde d'après, nous étions dehors. Et il faisait plutôt beau, pas comme à Forks. J'en avais presque oublié que les cieux bleus existaient encore sur cette terre. Et je me sentais revivre à présent que je n'étais plus écrasée au milieu de tellement de monde. Je ne me sentais plus oppressée mais libre, vraiment libre. Je relâchai alors légèrement la pression qu'exerçait ma main sur la paume de Damon bien qu'il ne sentit pas une grande différence. En effet, vampire ou pas, il était impossible que je fasse du mal à une personne d'une telle carrure.

Damon avait accepté de faire un tour à Vérone bien que je sentais que le romantisme n'était pas son dada. Je souris. Bien sur, il avait raison, il fallait avant tout déposer nos sacs à l'hôtel. Non pas que mon sac pesait lourd sur mon épaule, mais se trimballer dentifrice et sous vêtements pour faire les visites eut éveillé les soupçons. Non?

- Ou est l'hôtel? demandai je un peu bêtement me semble t-il. On y va comment.? Taxi? Pied.? Poney? Non, je rigole, pas de poney. Allez, je te suis.

Voila la grande question que tout le monde attendait : « Ou est l’hôtel ? » Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Damon. Il leva les yeux au ciel. Il fallait s’y attendre, le soleil brillait. Ca c’était chiant. Ils allaient briller et pas qu’un peu.

« Taxi. On va se faire griller et vaut mieux pas chercher des noises aux Volturi. On est sur leur territoire. »

Il enfila sa verse et mis ses mains dans ses poches. Il ne manquait plus que la casquette et se serait bon. Sauf qu’il n’allait pas défaire ses affaires comme ça devant tout le monde. D’un signe de tête il ordonna à Rose de le suivre. Il interpella un taxi qui vint se garer devant eux sans qu’ils n’aient eu besoin de sortir de sous le haut-vent et c’était mieux ainsi. Il fit passer Belle Amie avant lui et grimpa en voiture tout en donnant l’adresse au chauffeur de leur hôtel.

L’Italie. Voila bien longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds ici. Elle avait du changer depuis toutes ses années. Sa maison devait tomber aussi en ruine. Il fallait espérer qu’ils allaient pouvoir y entrer. Quitte à y aller la nuit. Quoi que la maison était tout de même assez reculer de la civilisation, donc personne ne devrait les voir. Logiquement…

Le trajet ne fut pas long. Le taxi les déposa juste devant l’hotel. La pour le coup, ils allaient brillés à tous les coups. Il paya le chauffeur et en compagnie de Rose, ils s’engouffrèrent dans le hall de l’hôtel. Un réceptionniste les accueillit avec un grand sourire Colgate. Sourire commercial. Damon s’avança vers lui et commença avec les formalités banales lorsqu’on louait une chambre. A sa plus grande joie, il constata que son italien était toujours aussi bon. Il n’avait rien perdu.
Une fois clé de leur chambre en main, il prit la main de Rose et ils grimpèrent à leur étage. Une fois dans la chambre, Damon lâcha son sac sur le lit.

Damon eut une très bonne idée, à laquelle j'avais songé aussi.Mais je n'avais rien osé proposer. Après tout, je n'organisais pas le voyage et il aurait très bien pu louer une voiture. Ca se fait de plus en plus, de ce que je sais. Et c'est tout aussi bien question discrétion. Bref...

Damon héla un taxi et la seconde d'après j'étais dedans, à sa gauche. La voiture démarra. Le chauffeur ne se crut pas obligé de nous faire la conversation et se contenta de nous déposer devant un joli petit hôtel. Le chauffeur avait eu la très bonne idée de ne pas nous raconter sa vie. Il eut droit à un de mes meilleurs sourires cependant qu'il nous quittait.

Le soleil brillait. j'avais peur d'être vue. Je ne tenais vraiment pas (comme je vous le dis depuis ce qui me semble des lustres) à rencontrer les Volturi. leur seul nom me donnait envie de me terrer dans un trou de souris pendant cent ans. Heureusement, les humains sont aveugles et nous entrâmes sans faire de scandale. Damon et moi étions un couple de clients comme tant d'autres. Nous nous fondions dans la masse comme du temps ou je n'étais qu'humaine.
Je suivis Damon à la réception. Enfin, réception... On avait plutôt la sensation d'être devant une pub Colgate ou Freedent qu'autre chose, ce qui me fit bien rire (intérieurement, politesse oblige). Enfin, nous eûmes nos clés et nous pûmes nous en aller et le laisser sourire bêtement. d'autres clients seraient bientôt là pour qu'il leur montre à quel point ses dents étaient belles.

Quelques minutes plus tard, nous étions dans la chambre. Une très jolie chambre d'ailleurs. Ca donnait presque envie de rester pour tester le matelas. Ou pas. Ainsi, je posai mon sac sur un fauteuil et regardai Damon faire (presque) de même.
J'étais très heureuse d'être là où j'étais. D'ailleurs, ça devait se lire sur mon visage. Je devais surement sourire comme une courge mais j'en avais rien à faire. Damon avait le droit de savoir qu'il me rendait heureuse.

Belle Amie fit de même et posa son sac sur un fauteuil. Elle souriait de toutes ses dents. Et bah encore une figurante pour le casting de la pub Colgate. Rien qu’à cette pensée, Damon ne put s’empêcher de sourire. Mais il ne fallait pas chercher pourquoi ça l’amusait tellement. Il y avait déjà tellement de figurant en Italie. Et puis tout le monde sait que les Italiens étaient des machos de première catégorie. D’ailleurs… On comprenait rapidement pourquoi Damon l’était aussi ! Il était italien à la base. D’où son machisme effrayant.
Le beau vampire secoua la tête toujours en souriant. Il alla ouvrir les volets des fenêtres de leur chambre. La vue donnait sur la grande avenue principale. Il ferma la fenêtre et se tourna vers Rose.

« Bon, On va à Verone ? Et puis, en fin de journée, on file chez moi ! J’suis de retour au bercaille après tout non ? Les vieux doivent se retourner dans leurs tombes…. Les cons. »

Il avait murmuré l’insulte. C’était peut-être salaud, mais c’était la vérité. Damon s’en était rapidement rendu compte.
Enfin bref. C’était comme ça et on ne changeait pas le passé, malheureusement. Il se dirigea sans plus de cérémonie à la porte de la chambre et l’ouvrit. Il se tourna vers Belle Amie.

« Bon alors chérie, tu campes ? »

La proposition de Damon était plus qu'alléchante. En fait, c'était exactement ce que je voulais. Vérone puis sa maison. Je voulais à tout prix savoir une part même infime du passé de Damon. J'avais envie de l'imaginer en tant qu'humain puisqu'après tout il avait été humain. Même si ça faisait des lustres et que la demeure de famille devait effectivement être en ruines.
Bref, j'étais heureuse. Cependant, je n'avais pas bien saisi ce que "les cons" venaient faire la dedans. Je me demandais pourquoi Damon avait dit cela. A vrai dire, je me le demandais tellement que je ne le vis pas de suite ouvrir la porte. Ce n'est que sa réplique sarcastique et parfaitement digne de lui qui me ramenait, mentalement, dans notre chambre.
Immédiatement, je me ressaisi. Si j'avais une question, après tout, je pouvais parfaitement la lui poser directement.
Mais en attendant, je lui fis plaisir en passant la porte.

Nous marchions dans le couloir, direction Vérone. Oui faut le dire vite. Dis comme ça, ça le fait pas. Passons. Nous marchions donc dans un couloir désert. Je me décidai alors à lui demander, comme une gosse, je suppose:

- Euh.. question surement idiote mais pourquoi "ces cons"? Tu les aimais pas? J'ai loupé un épisode, peut être?

Damon referma la chambre de l’hôtel a clé et ils prirent la direction du hall d’entrée. C’est à ce moment là que Belle Amie lui demanda pourquoi « les cons ». Il tourna la tête vers elle et lui adressa un sourire en coin.

« Tu le sauras bien assez tôt. »

Il n’en dit pas plus.
Ils arrivèrent donc dans le hall. Damon laissa la clé de leur chambre à Sourire Colgate puis ils sortirent de l’hôtel. Damon avait plus ou moins prévu le soleil. Aussi, il sortit une casquette qu’il mit sur sa tête. Il en donna une à Belle Amie. Ils avaient peut-être l’air con, mais la visière empêcherait les rayons du soleil de faire briller leur visage. Etant donné que c’était la seule chose qu’on regardait en premier chez quelqu’un. Il attrapa ensuite la main de Rose et il l’entraina dans une rue sombre où ils purent s’éclipser sans que personne ne les remarque.

En quelques minutes à peine ils arrivèrent à Vérone. Leur hôtel se trouvait à Florence et de là-bas jusqu’à Vérone, il y avait un bon 200Km. Rien de plus facile pour un vampire. Si Damon avait loué une voiture, ils ne seraient pas encore arrivés. Comme quoi, quelque part, c’était écologique.
Ils franchirent les portes de Vérone, comme si rien n’était. Contrairement à Florence, à Vérone c’était une journée grise. Damon retira sa casquette devenue inutile et passa une main dans ses cheveux.

« Nous voici à Vérone ma chère. Bella città non ? »

Bien sur. J'aurais du m'y attendre. Je me demandais même pourquoi j'avais relevé ce qu'avait dit Damon. Je le connaissais assez pour savoir qu'il n'en dirait pas beaucoup plus pour le moment. Et que je resterai sur ma faim. Sans jeu de mots. Bien que j'adore les jeux de mots.
Tant pis. Il y aurait surement un plus tard ou je saurais enfin le pourquoi du comment.

Je n'en dis pas plus, tout comme lui. Nous descendîmes rendre les clés et pasâmes la porte. A ma grande surprise, Damon me tendit une casquette. Je n'aimais pas ces trucs là cependant je savais pertinemment que je devrais la porter alors je la mis. En plus, elle était noire, la couleur parfaite pour une horreur pareille. Couleur qui rendait la casquette appréciable. Au moins, elle ne faisait pas de pub pour MacDo.

Nous arrivâmes bien vite à VERONE. Et je pus même enlever cette horreur de ma tête car il ne faisait pas siu beau que ça là bas. D'ailleurs, Damon ne garda pasd non plus sa casquette et ébourriffa ses cheveux. Il me rappelra même les pubs masculines pour le shampoing. Je souris cependant que je remettai aussi mes cheveux en place.

La discussion (interrompue pendant le voyage avec Vampire Airlines si je puis dire) reprit. j'eus même le loisir d'entendre Damon parlait en italien et je dois avouer que c'est à se damner. Surtout quand il sourit.
Cependant, parce que nosu venions à peine d'arriver, je ne savais trop quoi dire.

- Eh bien... Oui, à première vue. Les quelques rues que nous avons passé étaient sympas. Tu veux bien me faire découvrir la suite?

Belle Amie retira aussitôt sa casquette. Elle non plus n’avait pas l’air d’aimer cet accessoire. En fait, quand on était vampire et qu’on brillait au soleil, on n’avait pas trop le choix et on devait se conformer à ça. Rassurez vous, Damon était le premier à pester, mais pas le dernier à la mettre. Fallait pas chercher pourquoi.
Rose lui confirma qu’à première vue, Vérone était une jolie ville. Maintenant, elle désirait découvrir la suite. Logique.

« Ah ? J’ai pas pris ma casquette GUIDE, désolé. »

Humour. Pourri, certes, mais humour.
Il attrapa sa main et l’entraina à sa suite dans les rues de la ville. Elle voulait voir le balcon de Roméo et Juliette, non ? Et bien c’était au balcon qu’il l’emmènerait en premier lieu. Et puis c’était pour lui faire plaisir qu’il l’avait embarqué donc bon… Lui, l’Italie, il connaissait.
Bien évidemment, et il fallait s’y attendre, le balcon était… Comment dire… un lieu touristique. Et quand je vous dit qu’il est bondé de monde, c’est qu’il est bondé de monde !

« Nous y voila… Avec une flopée de touriste, mais on y est… »

En même temps, il n’y pouvait rien ! Si c’était possible, il aurait réservé l’endroit, mais comme c’était impossible….

Super! je n'étais pas la seule à détester les casquettes. Damon était dans le même cas que moi. je me sentais donc normale, pour un vampire. Bien que je ne sois pas une fashionista, les casquettes, non, je ne pouvais pas. Sauf si c'était une question de vie ou de mort. Oui,n pour ma pauvre vie je pouvais faire un effort. Passons.

Damon fit de l'humour. Du mauvais humour. Je ne ris pas. Malgré tout, je souris. Après tout, mauvais ou pas, il avait de l'humour et on ne peut pas dire ça de tout le monde.
Damon prit ma main et m'entraina dans les rues, à la découverte de Vérone, casquette de GUIDE ou pas. Il faisait quand même le guide, rien que pour moi. J'en avais de la chance.

Une rue, une autre, des touristes et finalement nous arrivâmes au balcon. C'était noir de monde, bien sur. Je n'étais pas la seule grande romantique au monde. Mais peut être la seule vampire romantique. bref, ce n'était pas le sujet. Il fallait se frayer un passage dans la foule et approcher quand même un peu ce balcon.

- Merci guide Damon, dis je en souriant. Non seulement tu m'offres le balcon mais en plus tu m'offres les milliers de touristes mal habillés. je suis le vampire le plus comblé.

Je souris en l'entrainant plus près.

- Sincèrement, merci de m'avoir enmenée ici.

Quand Rose le remercia, Damon haussa les épaules. Comme si c’était quelque chose d’incroyable qu’il avait fait. Cependant, le beau vampire ne put s’empêcher de sourire quand elle déclara qu’en plus de lui avoir offert le balcon, il lui avait offert les touristes. Ouais bon, ce n’était pas voulu. Et puis, s’il avait trouvé le site vide, il se serait posé quelques questions.

« Pas ma faute. » répondit-il.

Ce qui était exacte après tout. Lui non plus n’aimait pas la foule. Pas qu’elle le gênait, c’était juste que plus il y avait de gens, plus il avait envie de faire d’une de ces personnes un de ses repas.
Il se laissa entrainer par Belle Amie plus près du balcon. Les flashs fusaient de tous les côtés. De quoi rendre quelqu’un aveugle.

« Y’a pas de quoi. » répondit-il quand elle le remercia.

Il leva la tête vers le balcon puis une idée lui vint en tête. Avec un sourire bien à lui, il regarda Rose.

« Grimpe là haut. » ordonna-t-il.

Damon trouvait apparemment normal de m'enmener en Italie à ses frais. Soit, moi je n'y voyais aucun inconvénient. pas le moindre, rien du tout. J'étais très heureuse d'être là.
Cependant, la dernière proposition de Damon me troubla. Il voulait que je grimpe. devant un parterre hallucinant de touristes du monde en entier il voulait que je fasse de l'escalade et que je monte au balcon. Certes, j'en étais capable, non que je sois suicidaire ou que j'ai envie de me montrer (et d'être sur toutes les photos) mais c'était un fait j'en étais capable. Parce que je n'étais plus la petite humaine fragile que tout le monde connaissait. A présent j'étais une vampire et ça, ça changeait tout.
Je souris donc et décidai de suivre son idée. Enfin, son ordre devrais je dire. En effet, on ne peut pas dire que "grimpe là haut" soit une proposition ou une suggestion. C'était une injonction, et basta.

- Tu as de sacrées idées, commentai-je cependant que j'attaquai l'ascension devant des humains ahuris. (Eh oui, un petit bout de femme comme moi grimpait sans filet, ça serait THE souvenir de leurs vacances). Je te rappelle quand même que j'ai le vertige, à la base.

Cependant, ce fut un jeu d'enfant. Même si certaines âmes sensibles de l'assistance manquèrent de faire une attaque. J'arrivai en faut sans peine et sa suer (car oui les morts ou semi morts ne suent pas).
Je me penchais alors pour regarder Damon :

- Et maintenant, Monsieur le guide? On rejoue la scène ou quoi?

Belle Amie le prit au mot. Mais vraiment au mot. Quand il la vit se mettre à escalader le mur du balcon, Damon se mit à rire. Un peu plus et il en rirait aux larmes tellement c'était comique à voir. Les gens regardaient Rose avec des yeux ronds. Ils ne s'attendaient certainement pas à voir une jeune fille escalader le mur.
Le beau vampire reprit plus ou moins son sérieux lorsque Belle Amie fut enfin en haut, sur le balcon.

"Rose, quand je disais grimpe, je parlais des escaliers derrière! Il te suffisait de passer par la porte!"

(clik là! http://www.italie1.com/images/veronejuliet.jpg)

De nouveau il repartit dans son fou rire. Alors là, pour le coup, Damon s'en souviendrait toute sa vie; c'était sur et certain.
Quand elle lui demanda s'ils rejouaient la scène, un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.

"Tu m'as regardé? Est-ce que j'ai la tête du type romantique qui se prend pour Roméo?"

J'étais allée jusqu'au bout et j'avais grimpé. Pas comme il le souhaitait mais il aurait alors du être plus clair. Au moins, j'avais marqué les esprits. Bien que, plus sérieusement, j'avais surement l'air idiote. Tant pis. Je m'étais bien amusée à monter au balcon. J'avais prouvé qu'en fait Juliette aurait pu faire la même chose si Shakespeare n'avait pas été un vulgaire sexiste.
Mais Damon ne faisait aucun effort. Vraiment. Ok il n'était pas romantique, mais quitte à aller voir LE balcon, il aurait pu jouer mon drôle de jeu. Au moins nous serions nous amusé comme il se doit. Au lieu de quoi, il riait aux larmes. Mouais, chacun son truc.
Je souris en regardant en bas :

- Moins au moins j'ai osé grimpé là haut, Roméo ou pas. D'ailleurs, je n'ai jamais aimé ce type (ce qui était vrai car je le trouvai profondément stupide). Et toi, Damon? Cap ou pas cap?

Puisque mon ami n'avait pas une once de romantisme en lui, autant s'amuser comme on pouvait.

- Monte me rejoindre si tu es un homme! Prouve moi que Damon Salvatore est le meilleur. Que tu ne saches pas parler aux femmes est une chose, mais sais tu les impressionner?

Je ris, tapotant le balcon de mes doigts, histoire qu'il comprenne que je le défiai et que je m'impatientai. A vrai dire, je n'avais jamais prévu de rejouer la scène avec Damon parce que j'en aimais un autre. Cela dit, on aurait bien ri s'il avait accepté de suivre mon délire.

Damon ne put s’empêcher de rire en entendant Rose déclarer qu’au moins elle avait eu les tripes de monter. Puis quand elle lui demanda si lui était cap ou pas, il s’arrêta de rire en arquant un sourcil.
Autour de lui, les gens le regardaient pour savoir quelle allait-être sa réaction. Même ceux qui ne parlait pas l’anglais, comprenaient plus ou moins qu’elle le défiait de faire de même.
Il leva les yeux au ciel comme si c’était la chose la plus bête du monde qu’elle était entrain de lui demander. Il s’avança vers le mur et de manière plus ou moins identique à Rose, il grimpa. En deux temps, trois mouvements, il se retrouva sur le balcon aux côtés de la jeune femme.

« Je suis toujours le meilleur, chérie. »

Il s’appuya contre la rambarde tout en souriant pendant que les touristes les prenaient en photo. Deux mongoles qui montaient en haut du balcon de cette façon, c’était décidemment peu commun.
Par contre, pour redescendre, évitons de sauter. Sauf bien sur si on veut se faire cramer parce que n’importe qui sauterait se romprait le cou une fois arrivé en bas. Et se tuer n’était pas le but, même s’ils étaient déjà morts.

« Que fait-on maintenant, Bella Rossa ? »

Ils avaient le choix maintenant qu’ils avaient attiré l’attention de tout le monde. Enfin, Rose avait attiré l’attention parce qu’elle avait mal compris les propos de Damon. En même temps, si elle était humaine, aurait-elle grimpé comme elle venait de le faire ? Non ! Elle était trop gauche pour. Elle aurait glissé et se serait retrouvé en bas et pas forcément dans un bel état.

Bien sur, Damon accepta avec joie mon défi. Son orgueil, surement. Et puis il fallait bien qu'il me prouva une nouvelle fois qu'il était le meilleur. Il monta don avec autant d'élégance que moi. Peut être fut-il plus rapide, mais ça se comprenait. Après tout, c'était la première fois de ma vie que je faisais de l'escalade cependant que lui avait eu le temps (je suppose) de s'entrainer puisqu'il faut bien occuper ses journées (surtout quand la vie n'a pas de fin).
Damon se posa donc à mes côtés. j'avais bien envie de lui dire "souris tu es sur la photo" mais je n'eus pas le temps que déjà son narcissisme légendaire reprenait le dessus. Je souris. Après tout, s'il n'y avait que ça pour le rendre heureux, je pouvais bien faire un effort et le laisser être le meilleur. Ca faisait son charme d'ailleurs. Apparemment, nous les femmes aimons les narcissiques de première donc nous aimons Damon, Ou pas. Bref.

Damon fit ensuite sa star. bah oui, quitte à être sur les photos, autant sourire (et imiter le type de l'hôtel). C'est pourquoi, je me prêtai également au jeu, histoire que les touristes aient un souvenir ineffaçable de Vérone.

Puis Damon me demanda ce que nous faisions maintenant. Question facile, soit dit en passant.

- Maintenant? Et bien, on descend et on signe des autographes, dis en riant. Ou alors, si tu tiens à te faire discret, on oublie les dédicaces et on file visiter le reste de la ville? Je te laisserai même me payer une glace, dis je en rigolant bien sur (comme si mon corps aimait encore les glaces...).

Damon attendait la réponse de Belle Amie toujours accoudé à la rambarde. Les flashs fusaient de tous les côtés. Bah en même temps, un aussi beau mec que lui… Comment ne pas le prendre en photo, hein ?
Rose lui offrit deux possibilités :
1. Se faire harcelé par les paparazzis et signer des autographes.
2. Filer à l’anglaise pour continuer de visiter la ville.
Damon fit mine de réfléchir, même si la réponse semblait plus ou moins évidente. Bien qu’il soit d’un narcissisme incroyable, signer des morceaux de papier n’était pas la chose la plus fascinante qu’il pouvait faire dans sa longue vie de vampire.
Il ne releva pas quand Belle Amie déclara qu’il pourrait lui payer une glace.

« Bon, aller, on descend. » dit-il en lui attrapant la main.

Sauf que cette fois-ci, pas question de sauter. Ils sortirent par les escaliers.
A peine eurent-ils franchit la porte que les flashs se multiplièrent. Et bah… Que voulez vous, la célébrité a ses défauts comme ses qualités.
Damon se fraya un chemin à travers la foule. Une fois qu’ils furent un tantinet éloigné, ils reprirent leur marche à travers Vérone.

Bien sur, sur mes deux suggestions, l'une était purement et simplement une blague. Je ne tenais pas tant que ça à être à la première page des journaux. J'étais bien moins narcissique que Damon. D'ailleurs, on orgueil n'était pas si démesuré que ça, car il ne voulut pas jouer sa star jusqu'au bout. Comme moi, il se contenta de sourire sur les photos et basta, comme on dit ici.
Damon prit ma main et nous descendîmes. Tranquillement et normalement.
Les flashes crépitèrent de plus belle une fois au sol. Même Madonna n'avait pas droit à tant d'honneurs; Ca en devenait même aveuglant... pour un humain, bien sur.
Puis il fallut se frayer un chemin parmi notre millier d'admirateurs et ce fut moins aisé. Certes, ce n'était pas comme si nous étions les Brandelina et que la foule nous agrippait de partout, mais ce ne fut pas non plus de la tarte. Il y avait vraiment beaucoup de monde, tout ça pour un balcon.

Finalement, nous réussîmes et nous fondîmes dans la masse des autres touristes qui n'avaient rien vu de notre petit spectacle. La ballade redevint normal. le monde redevint banal.
Je marchais, la main de Damon dans la mienne. Nous marchions à une allure humaine, bien entendu. Le but n'était pas non plus de nous mettre en scène durant tout le voyage, puisque nous tenions à la vie. Et comme je tenais à m'en mettre plein les yeux, je dis finalement :

- Où va t-on Monsieur mon guide préféré, per favore?

Une fois sortie de la foule, Damon put de nouveau marcher normalement. Enfin, normalement dans le sens à l’allure des humains.
La question de Belle Amie posa une colle. Enfin bon, en même temps, il était censé connaitre l’Italie étant donné que c’était là qu’il avait vécu durant son humanité. Mais il n’était pas certain qu’il y avait toujours les mêmes choses qu’à l’époque.

« Pour tout avouer… J’en ai aucune idée. »

Pour une fois que Damon ne savait pas. Encore un truc à noter dans le calendrier. Tout ce qui comptait, c’était qu’ils rentrent à Florence quand le soleil aurait disparut, ainsi ils pourraient se rendre chez lui sans risquer d’illuminer les gens. Enfin, il fallait quand même trouver quelque chose à faire, ils n’allaient pas rester au même endroit sans bouger. Quoi que ça ne les dérangerait pas étant donné qu’ils avaient moins besoin de bouger que les autres, mais tout de même. Et puis, ce n’était pas l’activité préférée de Damon.

« Je propose qu’on fasse le tour de la ville tranquillement et que si on voit un truc intéressant, bah on va voir. »

C’était ce qu’on appelait communément le feeling. Enfin, maintenant, si ça dérangeait Rose, il faudrait procéder autrement.

A ma grande surprise, Damon ne savait pas. Je souris. C'était vraiment rare ce cas de figure. Ca devait être aussi commun que de voir la comète de Halley deux fois dans sa vie. En fait, ça méritait de faire la une de tous les journaux. Sauf que nous ne voulions vraiment pas passer notre séjour devant les caméras et autres fans donc je n'appelerai pas Rai Uno.
A la place, je me contentais de suivre Damon et sa brillante idée : s'arrêter quand on le voudrait, sans plan précis. Après tout, les vacances ne sont pas faites pour être plaifiées de A à Z en passant par toutes les lettres. Bien au contraire.
j'avançais donc, sans but, sauf celui d'être avec Damon et de profiter. Carpe diem et ce n'est pas ma prof de latin qui dirait l'inverse.

- Ok Monsieur le guide super sexy, on y va auy feeling alors.

Nous avançions. Toujours. Après tout faire le tour de la ville ça prend du temps alors mieux vaut ne pas stagner.
A présent, nous étions entourés de boutiques et d'accros du shopping. On se serait cru dans les livres de Sophie Kinsella. Mais en presque pire.

- Et si on faisait les soldes? dis je en souriant.

Je me délectais de l'air horrifié de Damon avant de reprendre :

- T'en fais pas, je déconne. j'aime pas les fringues, chuchotai-je. Rien à craindre. On change vite d'endroit?

Belle Amie était pour l’idée d’exercer le feeling, bien qu’elle ait été surprise qu’il n’ait pas d’idée de suite de la journée. En fait, il comptait sur Rose pour lui dire ce qu’elle voulait faire, et non qu’elle lui pose la question. Enfin bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie, sinon ce serait beaucoup trop simple !
Damon tourna au pif dans une rue qui s’avéra être la rue spéciale shopping. Génial… C’était exactement le genre de rue que voulait éviter Damon. Pas qu’il ne voulait pas accompagner Belle Amie là dedans, mais faire les boutiques, c’était pas trop son truc. A moins bien sur que ce soit pour lui. Dans ce cas là, y’avait pas de problème ! Mais bon, Narcisse était et restera Narcisse à 100%, non ?
Quand il entendit Rose lui demander s’ils pouvaient faire les soldes, il la regarda en ouvrant légèrement la bouche. Elle m’assura illico presto qu’elle n’aimait pas les fringues. Enfin, les boutiques tout du moins.

« Me refait plus jamais un truc comme ça ! Sinon, je te perds dans la ville ! »

Bien sur, il plaisantait ! Il était hors de question qu’il l’abandonne. S’il le faisait, la pauvre allait se mettre un pleurer. Donc on reste sympa et on garde Belle Amie avec soit.

« Allez, on se casse de là ! »

Il tira sur son bras et ils tournèrent dans une rue totalement différente. N’importe laquelle, du moment qu’il n’y avait pas de boutiques de fringues à gogo. C’était trop demander ou pas ?

J'avais l'impression que Damon avaitr frôlé l'infarctus du myocarde. En tout cas son visage était TRES expressif. De son dégoût de ma "bonne" idée, bien sur. Une chance que j'ai tout de suite dit que je rigolais, sinon je n'osais pas imaginer ce qu'il m'aurait fait. A coups sur, il eut été capable de me perdre en ville rien que pour le plaisir de se venger. Néanmoins, Damon avait de la chance que je ne sois pas une accro du shopping.

Damon m'entraina illico presto dans une toute autre rue ou nous ne risquions pas de croisé de sacs griffés Versace ou de fashionistas. Non, la rue dans laquelle nous déambulions était pleine de tout autres boutiques : des boutiques de souvenirs.

- Tu te sens mieux ici? demandai-je sans lâcher Damon d'une semelle.

Moi en tout cas je me sentais mieux ici parce qu'il y avait quand même moins de monde que dans la rue précédente. Et ça c'était vraiment le pied total. On pouvait respirer (façon de parler en ce qui me concernait) et avançait sans se trouver le nez dans des vêtements neufs ou des boutiques surpeuplées par des folles. Et on pouvait profiter de la bella città qu'était Vérone, ce qui était un peu le but du séjour.

Dans la rue où Damon avait tourné, il y avait moins de monde. C’était déjà plus agréable. Bon, ils étaient toujours dans une rue commerçante, étant donné que c’était la rue pleine de boutiques de souvenirs. Ouais bon… N’empêche que y’avait moins de monde !
Belle Amie lui demanda s’il se sentait mieux. Que répondre à ça ?!

« Bah… Y’a moins de monde quoi. »

Réponse débile !
Ils remontèrent la grande rue tout en marchant tranquillement.
La rue déboucha sur les arènes. Ah !

« Les arènes de Vérone, ça te dit ? »

Bon c’était un truc à visiter, mais n’avait-il pas dit que quand ils voyaient un truc ils s’arrêtaient pour visiter ? Enfin maintenant, c’était à Rose de choisir si elle voulait voir ou pas. Damon avait déjà vu, mais c’était y’a très longtemps. Ils avaient du changer des trucs depuis.