Damon et moi remontames la rue. Pour déboucher sur les arènes de Vérone, d'après ce que me dit Damon. Moi je ne savais même pas qu'il y en avait. Je débarquai quoi. Heureusement que j'avais un guide hors du commun.
Damon se tourna vers moi et me proposa d'aller y faire un tour. Un tres bon plan selon moi. Mille fois mieux que de faire les boutiques surtout si c'était des boutiques de vetements. Avec un peu de chance, tout le monde se concentrait dans les boutiques et nous aurions les arènes pour nous.
Ou pas, mais ce n'est pas interdit de rêver, heureusement.

- Oui ça me dit et je me demande pourquoi on est encore là en train d'attendre.

Je souris et prit la main de Damon dans la mienne parce que j'aimais avoir la main de Damon dans la mienne. Même si on risquait de nous prendre pour un couple. J'avais le droit de lui prendre la main et ce contact me rassurait. Je me dirigeai donc vers l'entrée.
Noire de monde, pas de bol. La foule n'avait pas déserté les sites pour les boutiques. Dommage, vraiment.

Belle Amie accepta aussitôt de visiter les arènes. Elle prit de nouveau la main de Damon puis ils se dirigèrent vers les arènes. Il y avait du monde. Il fallait s’en douter ! Les trucs touristiques, ça attirait les touristes ! Ca tombait sous le sens aussi ! Enfin bon…
La visite des arènes était payante. Damon ne demanda rien à Rose et paya les deux entrées. Après tout, c’était lui qui l’avait invité non ? Donc autant faire les choses jusqu’au bout.

Tickets en main, Damon entraina Belle Amie dans le sens de la visite. Chance pour eux, il n’y avait pas de guide à suivre. Non parce que sinon, il allait falloir attendre les gens à la traine. Et s’il y avait des vieux… Dans un siècle ils y étaient encore ! D’après l’immense panneau qui se trouvait au tout début de la visite, les arènes de Vérone avaient été construites par les romains (logique) au I siècles après Jésus Christ. Donc elles n’étaient pas toutes neuves.
La première étape de la visite était l’intérieur des arènes avec tout le matériel qui avait servi pour les combats de gladiateurs et d’animaux.
Damon regardait le tout quelques secondes, mais il restait sur place pour Rose car elle avait l’air à fond dans le truc.

Bien sur, il fallait payer l'entrée parce que les villes profitent toujours des touristes. A tout les coups se serait un prix ultra cher payé, surtout que nous ne verrions rien d'autre que des vieilleries. Mais bon, il fait accepter de jouer le jeu sinon on ne part jamais en vacances.
Damon m'entraina ver le guichet et paya cependant que j'étais prête à payer ma part. Mais bon, c'était trop tar et c'était super gentil de sa part. Et très galant. j'aimais ça. je souris, ne pouvant que dire merci.

- Merci Monsieur mon guide préféré.

Damon m'entraina dans les arènes. Sans autre guide que lui. Un pur bonheur. On allait pouvoir aller à notre rythme. Enfin, à mon rythme parce qu'il se trouva que Damon ne preta pas trop d'attention à ce que nous voyions. Moi si.
J'ai toujours aimé l'Histoire bien que l'Antiquité ne soit pas ma période préférée. Pour la petite histoire (ah le jeu de mots du siècle) celle que je préfère c'est la Shoah. Pas parce que je suis d'un naturel glauque mais parce que j'ai une sympathie particulière pour les Juifs et que je voue une haine profonde à Hitler. Comme tout le monde en fait. Mais passons.
Je quittai enfin les vieilleries des yeux pour avancer ce qui d=u plaire à Damon dont je repris la main.

- Euh... je suis lente, n'est ce pas? Bah... Dis toi que c'est parce que le voyage que tu m'as organisée me plait beaucoup.

Puis je déposai un baiser sur sa joue en souriant.

Rose le remercia pour avoir payé son billet. Damon haussa des épaules. Il n’y avait vraiment pas de quoi le remercier. Comme s’il était à deux sous prêt.
Quelque part, il était content que la visite plaise à Belle Amie. Si ça ne lui avait pas plu, c’aurait été très embêtant. Mais pratiquement tout plaisait à Rose, donc il n’y avait beaucoup de soucis à se faire là-dessus.
Enfin, Rose se remit en marche au plus grand bonheur de Damon qui commençait à se demander s’ils allaient camper devant le char qui portait les gladiateurs.

« Oui t’es lente. Mais tu visites, c’est normal. »

Par contre, pour ce qui était de l’organisation, il n’y en avait pas. Avec Damon, on agissait au grand feeling. C’était plus amusant que de suivre un programme. Enfin du point de vue du vampire car tout le monde n’aimait pas le feeling et aimait l’organisation.
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Damon quand elle lui colla un bisou sur la joue.

« Aller, viens. On continue la visite parce que si tu continues, je te saute dessus ! »

Il tira Belle Amie à sa suite en direction de l’amphithéâtre en ruine.

Il y avait de sacrées différences entre ma façon de concevoir les choses et celles de Damon. Néanmoins, nous arrivions à nous entendre. Le fait est que nous nous complétions à merveille.
J'aimais l'ordre et je prétendais être quelqu'un de très organisé. En fait, je n'aimais pas le bordel. Pas dans mes affaires, quoi. Chez les autres je supportais pourvu qu'on laissa mes affaires et paix et en ordre.
Quant à Damon, sa vie était régie par le feeling. Je n'avais jamais vu sa chambre mais je pariai qu'un joyeux chaos y régniait. Mais ça faisait son charme, sans compter que j'avais rien contre un peu de feeling. Surtout dans les voyages. Je n'aimais pas les guides, sauf si le guide s'appelait Damon Salvatore.

En parlant de lui... comment dire? Il demeurait fidèle à lui même. Voilà tout. Damon serait toujours Damon et heureusement.

- Me sauter dessus? relevai-je. Eh bah... Tu m'intrigues, là. Je demande à voir. C'est intéressant tout ça.

Puis je m'en allais direction les arènes en souriant. Damon m'eut bientôt rejoint et la visite reprit normalement.

Damon hocha la tête pour confirmer que oui, si elle continuait, il lui sauterait dessus. Il eut un sourire amusé. Ah elle voulait voir ? Ben voyons. Elle ne lui laissa même pas le temps de répondre car elle se dirigeait déjà vers les arènes.
Il la suivit puis quand il la rattrapa, il lui attrapa le bras, la tourna vers lui. Puis avant qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit, il déposa un baiser au coin de ses lèvres. Il eut ensuite un sourire amusé puis déclara :

« Ne me lance jamais de défit, Rose Bellamy. Tu risquerais de perdre ! »

Car Damon n’avait aucune limite. Quand on le défiait, même si c’était sur n’importe quoi, il relevait le défit et peu importait les conséquences. D’ailleurs, le vampire n’en avait rien à faire des conséquences que pouvait engendrer ses actes.

« On continue ? » demanda-t-il en parlant de la visite bien sur.

Damon me rejoignit bien vite ce qui n'avait rien d'anormal. Je pensais alors continuer la visite, banalement, sans nous faire remarquer (pas comme au balcon quoi). Mais, apparemment, ce n'était pas au gout de Damon que je semblais avoir provoqué.
Ainsi, mon beau vampire de guide me prit le bras et m'obligea à lui faire face avant de déposer un baiser au coin de mes lèvres. Le baiser fut très agréable. Doux, de la bonne pression, bref, ce fut un chouette baiser. Même si dit comme ça ça perd de son charme et de sa magie. Que Damon m'ai ainsi prit au pied de la lettre me surprenait néanmoins.
Puis le ton changea du tout au tout lorsque Damon me menaça plus ou moins, arguant qu'il relevait tout les défis. Typiquement le genre de phrases qui me donnait envie de le défier une nouvelle fois. Mon guide aimait à tenter le diable. C'était intéressant de le savoir.
Puis il proposa de reprendre la visite comme si de rien n'était alors que je n'avais pas encore eu le temps d'en placer une.

- Tu devrais te taire, ça va me donner envie de te lancer des défis. Et puis... un petit bisou, ce n'est pas ce que j'appelle sauter sur une fille. Ca c'était la définition de "embrasser une fille", nuance, dis je en riant. Sinon oui, je suis d'avis de reprendre la visite. J'aurais encore le temps pour te faire relever des défis.

Mais c’était que Belle Amie le cherchait en plus !

« Bah lance tes défis ! J’adore ça ! Et puis, je te signal que je suis capable de plus qu’un simple bisou. »

Les défis, c’était ce qui amusait le plus Damon. Sans foie ni loi, telle était la phrase qui résumait la vide de Damon depuis plus de 150 ans.
Bref, ils continuèrent leur visite des arènes. Enfin ce qu’il en restait car pratiquement tout avait été détruit et les rénovations coutaient une fortune, en ajoutant en plus de cela l’entretiens de la partie matériels qu’ils avaient vu quelques minutes plus tôt.
Mis à part des morceaux de pierres dans l’amphithéâtre, les gradins étaient plus ou moins entier, mis à part quelques fossés à gauche ou à droite. Mais bon, comme dans tous les pays, l’Italie était en crise, il n’y avait plus de pognon dans les caisses et pourtant, les ministres et tout le toutim arrivaient à se payer des vacances de rêve !

- Oh de ça je ne doute pas, repris-je.

En effet, j'avais compris depuis un moment que Damon était capable du pire comme di meilleur. En fait, il était caapble d'à peu près tout de qu'on pouvait imaginer, voire plus. C'était assez intéressant à savoir. Ca devait aussi être intéressant de tester tout ceci.
Et c'est en pensant à tout cela que je continuais la visite avec mon guide préféré. L'amphithéâtre était en ruines bien sur, un peu comme tous ceux qu'on voyait en Italie. Mais ça n'avait jamais empêché les touristes de faire des photos. Même si ce n'était qu'un tas de cailloux difforme. C'était cependant incroyable de s'imaginer l'époque où il avait été entier.
Mais ça ne me donnait toujours ^pas d'idée de défi. Hormis "saute moi dessus puisque tu en es capable". Mais j'hésitai. Et Garvera alors? Sans parler du fait qu'on se donnerait une fois de plus en spectacle ce dont il n'avait pas forcément envie. Donc je ne dis plus rien là dessus. Bien que c'eut été sympa de savoir.
Je souris. J'avais tout vu à présent de l'endroit.

- Je crois qu'on peut aller ailleurs. Sauf si tu n'as pas encore fini d'admirer les cailloux.

Heureusement qu’elle n’en doutait pas car si Rose en doutait, elle tomberait de haut. Enfin bref… Tout ça pour dire que Damon attendait avec impatience les défis que pourrait lui balancer Belle Amie.
Rose lui annonça qu’ils pouvaient y aller.

« Non, les cailloux c’est pas encore ma spécialité. Un jour où je serais gâteux, peut-être. »

Enfin quand même, il fallait le faire pour aimer étudier les cailloux et les collectionner. Oui parce que les collectionneurs, ça existe ! Qu’est-ce qu’il trouvait d’intéressant là dedans ? Allez savoir. Mais surtout, ne pas leur poser la question parce que sinon, ils ne vous lâchent plus ! Ils ont TELLEMENT de choses à dire sur les cailloux !

Ils avaient fait le tour des arènes. Et bien sur, comme chaque site touristique, il fallait passer par la boutique souvenir ! Acheter des petites arènes miniatures etc… personnellement, ce n’était pas pour Damon, mais si Rose voulait acheter un truc. Enfin rectification, c’était Damon qui paierait !

Comme la pluart des gens normaux, Damàon ne voyait aucun intéret dans la collection de cailloux et de pierres. Et je le comprenais. Cependant, j'aimais à garder les pierres carrées et je ne parle même pas de mon cialloux Harry 0Potter.
Il provient d'Ecosse et bien qu'il soit moche et marron je l'ai ramené parce qu'il provenait du pont qui sert au tournage de Harry Potter et que ça fait toute la différence. d'autant plus que j'ai failli me tuer pour aller le chercher. Alors oui je l'ai gardé quelque part en souvenir.
Mais passons.

La visite des arènes prit fin. Comme le veut le rituel, Damon m'enmena dans la boutique à souvenirs. C'était pleins de faux cailloux, de faux gladiateurs et d'autres fausssetés. Le pire étant que ça coutait un oeil. Et avec tout ça les gens achetaient quand même ces conneries. c'est incroyable comme le touriste peut être naif et dépensier. Ca fait peur mais il faut avouer que ça sert les vendeurs. Mais je ne leur ferai pas ce plaisir et le porte monnaie de Damon ne s'en porterait que mieux.

- Tu sais quoi? j'en ai ma claque des cailloux. On se tire?

Après que Belle Amie ait attentivement observé chaque caillou de l’amphithéâtre, Damon l’emmena vers la sortie. Pas qu’il voulait absolument sortir de là, hein ? C’était juste que la visite était terminée et qu’ils n’allaient pas faire les pieds de grue au beau milieu du dernier site de visite.
Comme prévu, la sortie se trouvait juste avant la boutique de souvenirs. Et que forcément, il fallait entrer dedans pour sortir. Ce qu’ils pouvaient être intelligents les gens pour mettre des pièges à touriste ! Enfin… Damon attendit que Rose ait terminé de faire son petit tour dans la boutique à souvenir. A tous les coups elle allait vouloir un souvenir. Déjà qu’elle lui en avait demandé un à l’aéroport alors qu’ils n’avaient même pas quitté le sol Américain. Enfin, c’était trop tard pour se plaindre.
Quand Belle Amie déclara qu’elle en avait assez des cailloux, Damon hocha la tête. Il la conduisit vers la sortie et ils se retrouvèrent dehors. Une bonne partie de l’après-midi s’était écoulée, maintenant qu’ils avaient pris le temps de visiter les Arènes de Vérone. Le soleil n’avait toujours pas pointé le bout de son nez. Et c’était mort pour la journée étant donné l’heure qu’il était.
Le vampire se tourna vers Rose.

« Et maintenant ? »

Damon ne dépensa pas un centime parce que je ne voulais pas de souvenir; Je me demandais s'il avait envisagé cette hypothèse ou non; En tout cas, je ne posais pas la question; En revanche, il m'en posa une. Damon voulait savoir ce que je voulais faire à présent.
Je ne répondis pas tout de suite, occupée à envisager les diverses possibilités. Il ne faisait pas encore nuit mais ça n'allait surement pas tardé à venir. d'ailleurs je voulais que la nuit vienne. je mourrais d'envie de voir la maison de l'humanité de Damon. Mais en plein jour c'était tout bonnement impossible. Il me faudrait donc attendre. Dommage.
Entre temps nous étions sortis des arènes. Il y avait un peu moins de monde là ou nous nous étions arrêtés. l'air y semblait plus respirable bien que je ne respirais plus. Néanmoins, je me sentais mieux maintenant que la foule s'était dispersée.

Je plongeais à nouveau mon regard dans celui de Damon. Il était vraiment troublant. Et fascinant et hypnotisant. je songeais que son don lui allait très bien. Puis je me dis qu'il fallait que je lui donne une réponse. le mutisme ce n'est jamais bon quand ça dure mille ans.

- j'ai envie de voir ta maison mais je crois que c'est trop tôt pour ça. On peut bien sur retourner à l'hôtel mais je ne sais pas ce qu'on y fera. Ou alors je te lance des défis mais je ne sais pas non plus si c'est une bonne idée. Tu en penses quoi?

j'essayais alors de sonder le regard de Damon pour y trouver une réponse. Rien à faire; Il était impassible et ne pensait pour le moment à rien. Mon don ne servait pas. j'attendis donc son avis quant à mes plus ou moins bonnes idées.

Damon attendait patiemment que Rose reprenne la parole pour savoir ce qu’ils allaient faire. Elle semblait quelque peu dans ses pensées alors le vampire attendait patiemment qu’elle ouvre la bouche. Ce qui ne tarda pas d’ailleurs, car Belle Amie ne pouvait pas s’empêcher de parler.
Elle déclara qu’elle souhaitait voir la maison de Damon. En même temps, c’était un peu le but de leur venue en Italie. Puis elle proposa plusieurs trucs. Notamment les défis. Ce qui arracha un sourire au vampire. Lui qui adorait ça. Comment dire non ?

« Balance tes défis sur le chemin du retour. »

Retourner à l’hôtel… pourquoi faire ? Ils n’avaient même pas besoin de dormir. L’hôtel, si Damon l’avait pris, c’était uniquement pour ne pas avoir à se balader les sacs. Il détestait se promener les bras chargés.
Il prit la main de Rose et parti en direction de la sortie de la ville.

Damon avait donné la réponse que je m'attendais à recevoir. Les défis, bien sur. Comment eut il pu renoncer à son jeu favori? Il ne pouvait pas, justement. La balle était maintenant dans mon camp. Je me devais de trouver des défis qui feraient honneur au tempérament de Monsieur.
Je souris alors que Damon prenait ma main, m'entrainant vers l'extérieur de la ville. Mes pensées vagabondaient dans tous les sens, essayant de trouver les défis qui le laisseraient coït. Pas facile tout ça. Mais je ne désespérais pas, faisant confiance à mon imagination sans bornes.
Nous marchions. Nos pas nous menaient dans de petites rues que personne ne fréquentait. C'était idéal pour défier un vampire. Avec un bon défi digne de ce nom, bien sur, sinon ce n'est pas drôle. Finalement, l'inspiration fut de la partie. Je repris la parole ce qui du satisfaire mon guide. Enfin un peu d'action! Quoique je ne savais pas si je serai à la hauteur de ses attentes, je me lançai néanmoins, prenant mon courage en main.

- Je veux que tu grimpes au sommet de cette maison, que tu y danses la maccarenna en chantant avec l'accent allemand.

Je ne savais pas d'où me venait cette idée mais elle me plaisait bien. ca ne pouvait qu'être intéressant de voir Damon faire tout ceci. Sans compter que la rue était déserte. Pas de témoins, juste un spectacle privé pour moi. Bien sur, j'aurais pu lui demander quelque chose de plus sexuel, comme me sauter réellement dessus, mais je n'avais pas osé.

Ils continuaient à marcher en silence jusqu’à l’entrée de la ville. Sauf que bien évidemment, il fallait naviguer dans les rues parce que Vérone avait beau être très jolie comme ville, c’était un vrai labyrinthe quand on ne connaissait pas. Heureusement pour Belle Amie, Damon connaissait ! Enfin… Plus ou moins ! Souvenez vous qu’il était venu ici il y a une petite centaine d’année quand même ! C’était un coup de bol qu’ils ne se soient pas encore perdus ! Quoi que… Damon ne se perdait que très rarement. Lui, contrairement à certaine personne ; notamment la blonde qui marchait à côté de lui, il avait le sens de l’orientation. Enfin bref !
Ils naviguaient dans les petites rues désertes. Enfin, ils croisaient un ou deux pèlerins de temps en temps, mais sinon, c’était désert. D’ailleurs, ce fut ce moment là que choisit Rose pour lui balancer son défi. Damon arqua un sourcil en l’entendant.

« Ah ah ah ! Très drôle ! C’est pas un défi ça ! Ca frise le ridicule ! Or j’ai trop de classe pour me laisser aller en ridicule. Et puis d’abord, je sais même pas c’est quoi la langue allemande. Et n’oublie pas que j’en ai tué quelques uns et que je ne les porte pas dans ce qu’il me reste de cœur ! »

Non mais sérieusement, l’avait-elle cru aussi stupide au point de faire l’idiot sur un toit de maison. Et puis, il porterait l’attention sur lui, à tout le coup. Or c’était l’occasion qu’attendait les chers Volturi qui avaient des espions aux quatre coins du pays, mais aussi du monde. Alors si Damon dansait la macarena sur un toit… Bah ça allait se savoir. Et puis, même si le vampire avait asticoté des vampires à la pelle ainsi que des vampires, il n’était pas assez timbré pour aller défier les Volturi.
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Damon. Il plaqua Belle Amie contre le mur en briques d’une des maisons.

« C’est fou ce que vous manquez d’imagination, vous, les jeunes d’aujourd’hui. »

Damon n'accepta pas. Il trouvait mon idée ridicule et ne se priva pas de me le faire savoir. Soit. Puisque je manquais à ce point d'imagination, je ne dirais plus rien. Il se mettrait ses défis là où je pense et ce ne serait pas plus mal.

- Tu n'es pas drôle, dis je finalement. le grand Damon crie sur tous les toits qu'il est capable de tout et finalement non. Ca n'aurait même pas attiré les Volturi. J'ai des connaissances qui ont fait pire que ça et on ne les a pas accusé de vampirisme. Tant pis, repris je après une pause, puisque je suis ridicule à ce point, je me tais. Comme ça tu n'entendras plus mes bêtises.

Je n'étais pas vraiment fâchée. C'était plus de la déception. J'étais sure qu'on aurait pu bien s'amuser, surtout moi.
Je réfléchissais quant à cela, apprenant au passage que je manquais cruellement d'imagination, lorsque Damon me plaqua contre un mur en pierres. Je me demandais ce qu'il avait en tête. Et je comptais bien le savoir, à défaut de le voir faire quelque chose de fou et insensé.

-Qu'est ce que tu fais? Ou plutôt, qu'est ce que je fais plaquée par toi contre ce mur?

Alors que je posais ma question, cherchant désespérement à comprendre Damon, je vis son fameux sourire en coin dessiné sur ses lèvres. Ca, ça voulait tout dire et son contraire. Je ne savais à quoi m'attendre et il était trop serein pour que j'arrive à lire la moindre réponse en lui.

Il y avait toujours des limites au défi. Certes, Damon avait une grande bouche. Très grande bouche même, mais s’il y avait bien une chose où il dirait non, c’était bien de se taper le ridicule. Ca, il détestait. Et tant pis si Rose était déçue. C’était un peu le cadet des soucis du vampire.
Quand Belle Amie lui demanda ce qu’il faisait, le vampire leva les yeux au ciel. Comment pouvait-on être aussi innocent ?

« T’es pire que la vierge Marie, toi ?! »

C’aurait pu être une bonne chose dans une autre époque… Mais là… non, les temps avaient tout de même évolué. Personne n’était aussi… aussi innocent. Et le pire dans tout ça c’est qu’en plus, elle était d’une naïveté incroyable. Enfin bon. C’était Rose après tout.

« Réfléchis deux secondes avant de causer. »

C’était un des défauts de Rose, elle demandait toujours avant de réfléchir alors que la réponse était d’une évidence à crever les yeux.

Ma question avait surtout été posé pour affirmer ou infirmer mon hypothèse. Et la réponse de Damon voulait tout dire. J'avais eu raison. L'empathie n'y était peut être pas étranger.
Je souris alors que Damon affirmait que j'étais pire qu'une sainte et aussi chaste qu'une nonne. Ca me faisait bien rire parce que ce n'était pas vrai. C'était même à des années lumières de la vérité; Je n'étais plus chaste et innocente depuis longtemps. Il serait surpris de lire en moi. Quant à être une sainte, bien que je sois une gentille vampire, la comparaison s'arrêtait là. Je ne méritai peut être pas d'auréole quoique mon côté narcissique n'y eut vu aucun inconvénient.
Mais passons.
Une autre preuve de ma pureté ébranlée était que je ne cherchais pas à échapper à l'emprise de Damon, au contraire. J aurais eu la force de le repousser et il ne pouvait pas le nier. Mais je ne le repoussais pas, restant entre lui et le mur de pierre, attendant. En fait, j'étais curieuse de voir la suite des événements. Je voulais que Damon aille au bout de ses pensées et concrétise ses idées.
Néanmoins, je trouvais cette scène étrange. je n'aurais jamais imaginé en arriver là. Je pensais n'être qu'une bonne amie, que sa Belle Amie. j'avais bien sur envisagé plus mais je m'étais dit que ça tenait du pur et simple rêve, rien de plus.
Toujours plaquée contre la paroi dure et froide du mur, j'attendais. Finalement, il eut fini de commenter ma réaction et je repris :

- Moi chaste? C'est mal me connaitre cher guide. Si j''étais chaste, je ne resterai pas entre le mur et toi. or je reste. Je dois bien sur avouer que ça m'a surprit mais pas forcément en mal. certes je ne sais plus que penser mais... je ferai mieux de me taire et de te laisser faire. Oui, Rose tais toi... Fais moi taire, Damon.

Ah bon ? Rose n’était pas chaste ? Ce n’était pourtant pas l’impression qu’elle donnait au premier abord en tout cas. Mais peut-être qu’elle cachait bien son jeu la petite blondinette. Comme le disait le proverbe, c’était ceux qui en parlait le moins qui en savait le plus ! Quoi que… Damon avait beau en parler souvent (enfin pas tant que ça quand même !) il était certain qu’il en savait plus que Belle Amie.
Néanmoins, la petite demoiselle avait raison sur un point, si elle était vraiment chaste, elle se serait déjà éloignée. Or elle n’avait pas bougé d’un pouce. Juste posé une question stupide. Quoi que ça lui donnait quand même un petit côté mignon.

Damon arqua un sourcil lorsqu’elle lui demanda de la faire taire. Et bien on pouvait dire qu’elle ne passait pas par quatre chemins pour exprimer ce qu’elle souhaitait. Néanmoins, le vampire se plia à la volonté de Rose. Il captura ses lèvres et l’embrassa d’une façon qui ne laissait indifférent aucune personne de ce monde. On pouvait même dire qu’il y mit tout son savoir-faire. Et dieu seul sait combien l’expérience se gagne avec les années. Depuis ses quinze ans jusqu’à ses cent cinquante, on pouvait dire qu’il y avait eu le temps d’expérimenter le truc. Et bien oui, quand on a éternellement 20 ans, on en profite, non ?
Il posa une main sur la joue de Rose tout en continuant ce qu’il était entrain de faire.

Damon ne se fit pas prier pour accéder à mes désirs. Peut être pas de la manière à laquelle la plupart aurait songé mais il fallait avouer que ça me faisait bel et bien taire. Pour le plus grand plaisir de tout le monde, je ne disais plus de balivernes atroces. Mes lèvres étaient à présent trop occupées pour cela.
Damon n'avait pas hésité un quart de seconde à poser sa bouche sur la mienne. A présent, il dévorait mes lèvres comme jamais on ne l'avait fait. Je sentais qu'il y mettait tout son coeur et plus encore comme si son baiser était un genre d'art dont lui seul avait le secret. Quant à moi, je devais avouer que la pression de ses lèvres contre les miennes était tout sauf dérangeante. C'était troublant et....magique, ou je ne sais quoi. Toujours est il que j'en oubliais que j'étais contre un mur poisseux.
Bien que j'avais la tête ailleurs, je sentis quand même les doigts de Damon caresser ma joue. Ce nouveau contact fut tel une décharge électrique. Ca aussi c'était troublant.
Sans que je ne sache pourquoi, mes mains entourèrent aussi son visage et je répondis au baiser. C'était plus fort que moi, comme une force surnaturelle insurmontable. J'étais incapable de briser ce baiser. Je n'avais plus la notion du temps qui passe.

On ne pouvait pas dire que Rose disait non au fait que Damon l’embrasse. C’était même tout le contraire. D’ailleurs, ses mains vinrent se poser sur le visage du vampire. Un petit sourire vint se dessiner sur les lèvres de ce dernier.
N’empêche qu’il fallait remarquer que Belle Amie ne disait plus rien. C’était un bon moyen de faire taire les gens. Même si ce n’était pas forcément la seule façon qu’il soit.
Ce baiser dura d’ailleurs pendant quelques secondes. Même si l’impression générale était plutôt de quelques minutes. Comme toute bonne chose avait une fin, l’instant ne fit pas exception car Damon décolla ses lèvres de Rose et recula de quelques pas. Il abordait un sourire fier de lui. Pourquoi ? Allez savoir. C’était comme ça, et puis c’était tout.

La nuit commençait à tomber sur l’Italie et ça allait bientôt être le moment d’aller faire un petit tour dans l’ancienne demeure Salvatore. Abandonnée surement depuis longtemps. Il tendit sa main à Rose qui n’avait pas bougé d’un pouce.

« Tu viens ? Ou alors il te faut la nuit pour te remettre de tes émotions ? »

Il avait dit le tout avec un grand sourire bien à lui. Damon était… Damon !

Ce fut donc Damon qui mit fin à notre baiser, comme je l'avais prévu. Je constatai alors qu'il souriait et que la nuit était en train de tomber. Damon arborait le fameux sourire en coin dont il avait le secret alors que je lui renvoyais un sourire plus simple et plus fade, le mien.
Je ne bougeai pas, toujours dans une étrange transe, collée contre le mur de pierre.
C'est le contact des doigts de Damon entre les miens ainsi que sa voix qui me ramenèrent sur Terre.
Damon m'invita à le suivre, me vannat au passage. Damon était redevenu Damon alors que je ne savais pas ce qu'il convenait de dire ou de faire. Néanmoins, j'affirmai mon emprise sur sa main et lui fit signe que nous pouvions y aller.
Pour reprendre son expression, je crois bien que j'étais remise de mes émotions. Bien que je n'avais pas imaginé une seule seconde que la visite de Vérone s'acheverait de cette façon. Cela dit, ce baiser aurait au moins le don de ne pas me faire oublier la ville de si tôt.

Damon et moi marchions dans des petites ruelles désertes et mal éclairées, le genre de rues que n'empreintent pas les touristes normaux. Puisque la nuit était à présent là, il était temps de faire un tour chez Damon, chose dont je mourrais d'envie. C'est ce qui m'amena à dire ces mots, bien qu'on eut pu les interpréter autrement (ce qui n'était pas mon intention!):

- Enmène moi chez toi s'il te plait. J'ai assez attendu je crois. Je veux la voir cette fameuse maison.

Rose n’avait rien dit quant au fait que Damon avait mis fin au baiser. Quelque part, c’était à prévoir car elle devait être un peu chamboulée. En même temps, qui ne le serait pas. Enfin bref… Toujours était-il qu’une fois revenue sur Terre, elle se mit à le suivre sans rien dire.
Ils reprirent donc leur route en direction de la sortie de la ville de Vérone. D’après ses souvenirs, il y avait un chemin plus rapide, mais pour cela, il fallait passer par des rues un peu en décaler avec les grandes rues principales. Elles pouvaient être un peu flippantes pour ceux qui ne connaissaient pas, mais quand on était un vampire, il n’y avait pas vraiment grand-chose à craindre, dirons-nous.
Alors qu’ils étaient proches de la sortie, Belle Amie déclara qu’elle avait assez attendue et qu’elle voulait absolument se rendre dans l’ancienne demeure de Damon. Le vampire eut un sourire amusé et hocha la tête.

« C’est là-bas que je comptais t’emmener. »

Après tout, c’était le but de leur voyage non ? Même s’il en avait profité pour lui faire découvrir un peu l’Italie au passage. Et bien oui, pour le prix qu’il avait payé, autant faire les choses bien, non ?
Rapidement, ils laissèrent Vérone derrière eux et repartirent en direction de Florence. Quand ils y arrivèrent, il ne faisait pas une nuit extrêmement noir, mais il n’y avait plus de soleil et pas besoin de mettre ses affreuses casquettes. C’était sympa pour se protéger du soleil, mais qu’est-ce que c’était nul… C’était paradoxal, mais bon.
Une fois en Florance, Damon continua de jouer le guide. Son ancienne maison ne faisait plus parti de la ville. Il fallait passer par la forêt qui se trouvait au Nord de la ville. A l’époque, elle était déjà retirer de la ville, mais là… Enfin bon.
Après quinze petites minutes de marches, ils se trouvèrent devant un énorme portail rouillé. Autrefois, il était noir aujourd’hui, il était rouillé. Damon lâcha la main de Rose et alla ouvrir le portail qui grinça. Bah en même temps… Il n’avait pas bougé depuis des années si on en jugeait le lierre qui entourait pratiquement tous les barreaux. Une fois que le portail fut assez ouvert, il entra et fit signe à Rose de le suivre. La longue allée, anciennement faite uniquement de gravier était maintenant recouverte de mousse. Pas de doute, personne n’avait remis les pieds ici depuis des années. Quand ils se retrouvèrent enfin devant la grande demeure, Damon leva la tête. Il ne se souvenait pas qu’elle était aussi grande. Et pourtant, elle l’était.

Damon m'informa que la suite du programme était bel et bien ce que j'attendais : la visite de la maison Salvatore. Je souris, ravie rien qu'à l'idée de voir où Damon avait passé son enfance et par dessus tout son humanité.
Nous quittâmes Vérone et revînmes à Florence. Je me souvenais parfaitement de mon premier séjour dans cette ville. je devais avoir environ treize ans, voire moins. En fait je ne savais plus quand mais je savais que j'étais déjà venue dans cette ville. Et parce que ma grand mère était une femme très pieuse nous avions visité tous les sites religieux de la ville qui sont TRES nombreux. Ce n'avait pas été ce que j'avais préféré mais il fallait reconnaitre que l'architecture florentine était remarquable.
Cependant, nous n'allions pas à Florence même ce soir là. Apparemment, la maison de Damon n'était pas en ville, chose dont je m'étais doutée. On ne laisse pas des ruines dans un centre ville, ça fait mauvais genre. Surtout dans une ville aussi touristique.
Damon me conduit dans un bois et finalement nous arrivâmes devant un portail comme on en voit dans les films, c'est à dire immense et rouillé. Il grinça à en réveiller les morts lorsque Damon l'ouvrit.
Il m'invita à le suivre dans l'allée et je ne me fis pas prier, trop heureuse de toucher au but du voyage. Nous étions alors devant une bâtisse vraiment grande. Pas autant que Versailles certes mais grande quand même. Même Damon semblait surpris par la taille de sa maison.

- Pas mal, commentai à côté de lui. Sacrée maison. Vous aviez de la place pour faire la bringue, ça c'est sur. On entre?

Damon accepta et me fit passer la porte (ouverte et en mauvais état) d'entrée. Nous étions à présent dans un hall immense avec au dessus de nous un lustre tout aussi imposant.
Je tournai sur moi même pour qu'aucun détail ne m'échappe. j'adorais déjà la maison bien qu'elle soit vieille, sale et sente le renfermé.